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Origine des langues : Tour de Babel et autres mythes

Comment les légendes expliquent-elles l'origine des langues ? Quels liens unissent mythologie et linguistique ? De la Tour de Babel aux contes d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, découvrons comment les civilisations ont tenté d’expliquer la naissance des langues !

Quelle est l’origine des langues ? La mythologie a toujours cherché à lever le voile sur les zones d’ombre. Lorsque la science ne parvient pas à expliquer quelque chose, les êtres humains s’en remettent aux mythes . C’est le cas avec les langues. Pourquoi change-t-on de mots pour nommer les choses dès que l’on change de frontière ? Les linguistes qui tentent de comprendre ce phénomène se heurtent souvent à un mur. Pour éclairer la barrière de la langue, les lumières des légendes du monde sont parfois fascinantes. De la Bible aux légendes de Chine en passant par l’Empire Aztèque et l’Australie, voici un tour du monde en 80 mythes – ou presque – sur l’origine des langues.

Genèse des langues : l’épisode biblique de la Tour de Babel

C’est l’un des épisodes les plus connus de la Bible. Après tout, chez Babbel, on lui doit peut-être notre nom, à un « b » près. L’histoire se trouve dans le Livre de la Genèse, premier livre de la Bible, après le Déluge. L’Arche de Noé a sauvé les espèces vivantes de la planète. L’homme, poussé par son orgueil, reprend le cours de ses activités. À cette époque lointaine, tous les hommes parlent une seule et même langue. Animés par le projet de bâtir une grande tour qui atteindra le ciel, ils sont punis par le pouvoir divin. Pour compromettre le chantier, Dieu brouille le dialogue des hommes. Les hommes ne se comprennent plus : c’est l’origine des langues. La construction de la Tour de Babel sombre dans l’oubli et les hommes se dispersent sur la planète autour de leurs communautés linguistiques. Le nom de Babel est lié à Babylone, cité antique de Mésopotamie, dont on retrouve aujourd’hui le nom dans la province irakienne de… Babel (ou Bâbil) .

Légendes africaines sur l’origine des langues

L’Afrique est un continent extrêmement riche sur le plan linguistique . Il paraît donc logique que les mythes aient tenté d’expliquer l’origine des langues. Là encore, un élément perturbateur vient mettre fin à l’harmonie des hommes. Cette fois, ce n’est pas la construction d’une tour qui déchaîne les foudres du Tout-Puissant. C’est une famine dévastatrice qui attaque jusqu’à la raison des hommes, les frappant de folie. Lorsque le mal disparaît, il laisse derrière lui une séquelle terrible : la langue unique a donné naissance à plusieurs langues . Chaque village, isolé pendant cette période de crise, parle désormais sa propre langue.

D’un bout à l’autre du continent, les contes et légendes des peuples d’Afrique se font parfois écho. Ainsi, en Afrique subsaharienne, on raconte que des hommes arrogants ont voulu construire une tour pour rejoindre leur créateur, Nyambe . Mais la construction s’effondre, des hommes y laissent leur vie et c’est le début du chaos qui les divise. L’anthropologue James George Frazer est l’un des premiers chercheurs Occidentaux à s’intéresser à la mythologie africaine de l’origine des langues.

Mythologie chinoise : et du feu naissent les langues

Dans la mythologie chinoise, c’est Pangu, être géant né du chaos à l’origine du monde, qui explique la diversité des langues chinoises . À sa mort, son corps devient le monde dans lequel les premiers hommes vivent. Inquiet de ne pas voir leurs trois enfants doués de la parole, le couple originel implore le ciel. Pour les aider, le dieu demande au père de couper un bambou en trois. Quant à la mère, elle doit réchauffer la maison avec un feu immense. La famille se rapproche alors du foyer. Les trois morceaux de bambous sont jetés un à un dans les flammes. À chaque éclatement de la plante qui s’embrase, un des trois enfants s’exclame dans un cri différent. Chacun de ces cris donne naissance à une langue différente , celle des Lisu, des Han et des Li, trois grands groupes ethniques de Chine.

À l’origine des langues : un tour du monde des autres mythes

Après l’Afrique et l’Asie, partons pour l’Australie. Si l’anglais domine largement les échanges sur l’île d’aujourd’hui, ce ne fut pas toujours le cas. Les langues aborigènes , aujourd’hui menacées de disparition pour la plupart, étaient autrefois très vives et diversifiées. On en comptait plusieurs centaines, il y a encore quelques siècles. Il y a donc bien fallu trouver un moyen d’élucider le mystère de cette richesse. Sur l’île Croker au large de l’Australie, le peuple Iwaidja fait appel à une symbologie très moderne. De nos jours, leur langue ne compterait plus qu’une centaine de locuteurs. Dans cette culture qui vénère la fertilité, on reconnaît déjà la place centrale de la femme dans le cycle de la vie. La première femme, Warramurunguji , enfante plusieurs descendants. À chacun, elle attribue alors un territoire et une langue.

Toujours en Australie, dans la baie de la Rencontre ( Encounter Bay ), qui semble bien porter son nom, c’est encore une femme qui est à l’origine du plurilinguisme. Il s’agit de Wurruri , une vieille femme méchante dotée de pouvoirs et qui s’en servait pour priver les hommes de leurs feux la nuit. Lorsqu’elle meurt, les hommes torturés par sa magie noire sont tellement heureux qu’ils se partagent son corps… pour le manger ! Mais Wurruri, même morte, n’a pas dit son dernier mot. Les hommes qui ont participé à ce festin sont victimes d’un étrange empoisonnement. Leur langue se retrouvent contaminée, ils ne peuvent plus se comprendre entre eux.

À l’autre bout de la planète, chez les Aztèques , on semble retrouver les fondements de la Tour de Babel . Comme dans la Bible, un déluge frappe sur terre. Seul un couple survit :  Xochiquetzal, déesse de l’amour et de la beauté, et son époux Coxcox. Échoués au sommet d’une montagne, à Culhuacan, ils y fondent une famille nombreuses. Mais la malédiction semble s’acharner, car tous restent muets. Désespérés, les parents prient le Grand Esprit qui fait descendre une colombe sur terre. Grâce à elle, chaque enfant a pprend à parler une langue différente . Ils s’éparpillent ensuite aux quatre coins du monde, pour y bâtir les différentes civilisations. D’après les récits du missionnaire Fray Pedro de los Ríos au XVIe siècle, on retrouve d’autres mythes fondateurs qui se rapprochent de la Tour de Babel en Amérique centrale. C’est le cas de la construction de la Grande Pyramide de Cholula au Mexique, dont le nom en nahuatl ( Tlachihualtepetl ) signifie « montagne artificielle ». Voulue par sept géants ayant survécu au déluge, la gigantesque pyramide est brûlée par les dieux furieux. La figure de ces géants peut être rapprochée aussi de celle des Titans dans la mythologie grecque. C’est un autre missionnaire, Diego Durán, contemporain de Pedro de los Ríos, qui rapporte cette tradition.

Quel que soit le mythe, on retrouve souvent la même idée d’unité originelle bouleversée par une catastrophe irréversible. Heureusement, de la Tour de Babel à l’application Babbel, le monde a bien changé et l’apprentissage des langues est aujourd’hui accessible à tous  !

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La Tour de Babel et l’origine des langues

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Commençons cet article par une petite anecdote.

L’autre jour, au travail, un collègue a eu affaire à une personne parlant espagnol.

Lui-même ne parlant pas cette langue, il est venu me voir une fois la personne partie et m’a demandé : »Mais pourquoi on ne parle pas tous la même langue ? Ce serait tout de même plus simple ! »

Une remarque pertinente, qui m’a tout de suite évoqué l’histoire de la Tour de Babel (dont je ne me souvenais plus les détails).

Une bonne raison pour me rafraîchir la mémoire, et vous faire partager mes découvertes au passage !

L’histoire de la Tour de Babel

La Bible raconte que peu de temps après le Déluge , le peuple de Babylone eu l’idée de bâtir un édifice si gigantesque qu’il atteindrait les Cieux. Il est important de noter que, selon la légende, ce peuple était l’unique sur terre et ne parlait qu’une seule langue , la langue Adamique (nommée ainsi en l’honneur du premier des Hommes, Adam).

L’ambition du peuple Babylonien était d’atteindre le Paradis grâce à cette tour située à Shinar , en Mésopotamie. C’est pour cela qu’il la baptisa « Babel », ce mot signifiant « porte du ciel » .

Cela n’était pas du goût de Dieu, qui vit en cette construction le contraire des commandements qu’il avait légué aux hommes. En effet, il leur avait ordonné de se disperser sur Terre afin de l’occuper en totalité . Genèse 1:28 :

Dieu les bénit et leur dit: « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et maîtrisez-là. Prenez en charge les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, et tout ce qui rampe sur le sol. »

Or, en construisant une tour où il se rassembleraient tous, les hommes avaient clairement enfreint la volonté Divine .

En outre, en désirant occuper le même espace que le Créateur, ils se présenteraient comme Son égal. Un acte d’orgueil intolérable, d’autant que l’orgueil est l’un des 7 péchés capitaux.

Pour remettre les hommes dans le droit chemin, Dieu descendit donc sur Terre et dit:

« Voilà qu’à eux tous ils sont un seul peuple et ont un seul langage ; s’ils ont fait cela pour leur début, plus rien désormais ne leur sera impossible à accomplir. Allons ! Descendons et là, brouillons leur langage, de sorte qu’ils n’entendent plus le langage les uns des autres. » Et Yahvé les dispersa, de là, à la surface de toute la Terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. »

Pour avoir enfreint l’autorité de leur créateur, les hommes furent punis de leur arrogance. Voilà, en substance, l’origine des langues selon la mythologie biblique .

Depuis, l’Homme à bien tenté de recréer un langage unique qui permettrait à tous de se comprendre et de pouvoir ainsi communiquer: l’Espéranto . Mais si la langue est encore parlée à l’heure actuelle, les langues ne sont pas encore prêtes à disparaître à son profit.

Et heureusement, car elles font aussi partie de notre diversité culturelle !

Et vous, connaissiez-vous l’histoire de la Tour de Babel et son lien avec l’origine des langues ?

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Bonjour, je connais ce site depuis peu grâce à un collègue et depuis j’avoue avoir lu bon nombre d’articles tous plus intéressants les uns que les autres. De là, j’ai lu cet article sur la Tour de Babel car l’histoire était un peu floue pour moi. C’est super de poster des articles aussi variés et celui-ci, comme tant d’autres, est très bien construit. J’ai fort apprécié la lecture du début à la fin et cela permet d’enrichir d’avantage ma culture. En bref, continue comme ça ce que tu fais est génial !

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Bonjour Diane,

Merci beaucoup beaucoup beaucoup pour ce commentaire qui me va sincèrement droit au cœur! J’essaye de varier les sujets en suivant toutes les interrogations ou sujets intéressants qui peuvent me venir à l’esprit et je suis vraiment ravi de voir que ça plaît à d’autres que moi.

Si vous aimez Out the Box, n’hésitez pas à le recommander autour de vous: c’est la meilleure façon de me remercier. A bientôt !

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Le mythe de la tour de Babel

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La tour de Babel est l’un des monuments mythiques les plus connus. D’où provient ce mythe ?

Dans la Bible

« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Shinéar (Babylonie) et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !’ La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : ‘Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Genèse 11, 1-5.

Plusieurs éléments du récit biblique sont tirés de l’histoire de la Mésopotamie. La tour de Babel, par exemple, a probablement été inspirée par grande ziggurat de Babylone. Nabuchodonosor II l’avait fait construire en l’honneur du dieu Marduk :

« Je m’appliquai à élever l’Etemenanki, la ziggurat de Babylone, pour faire rivaliser son sommet avec le ciel. Les peuples nombreux, que Marduk m’a confiés, (...) j’offris comme hommes de corvée à Marduk, pour construire l’Etemenanki et je leur fis porter des briques (…) J’érigeai sa base sur une hauteur de 30 coudées. Un temple haut, une chapelle sainte, j’érigeai pour Marduk, mon seigneur, au dernier étage, avec art ».

La tour était perçue comme le moyen de relier le ciel, le monde divin, symbolisé par le temple sommital, avec la terre et le monde souterrain dans lequel est ancrée la base de la ziggurat. La ville de Babylone était plurilingue au moment de la construction de la tour, on y parlait l’ akkadien , écrit en cunéiforme , mais aussi l’ araméen écrit en alphabet sur parchemin. La ville elle-même abritait des populations très diverses, avec notamment des groupes de déportés provenant des villes conquises par les rois.

La légende noire de Babylone

La légende noire de Babylone, ville orgueilleuse et viciée, provient de différentes sources.

Le récit biblique est marqué par l’expérience de l’exil forcé, à Babylone, de la population de Juda par Nabuchodonosor II , après les sièges de Jérusalem de 597 et 587 av . J.-C. Les auteurs grecs et romains véhiculent aussi une image déformée de l’Orient qui était leur ennemi au temps des guerres médiques (guerres d’Athènes contre la Perse).

Au Moyen Âge, cette image noire s’est transmise et il faut attendre les premières fouilles archéologiques et le déchiffrement du cunéiforme pour que la Mésopotamie soit perçue non plus comme l’antithèse de la civilisation mais comme l’un de ses berceaux.

Dans la peinture

Avant la découverte de la tablette de l’Esagil, de très nombreuses peintures, enluminures et gravures représentent la tour de Babel en se fondant sur le récit Biblique. Rare sont les artistes qui imaginent alors une tour à base carrée.

En savoir sur Babylone

Consultez le titre consacré à  Babylone  dans la série  Patrimoine du Proche-Orient  :  archeologie.culture.gouv.fr/babylone

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  • 37 | 2020 Marie de Guise et les transferts culturels / Contingence et fictions de faits divers
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La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

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Cet article a initialement paru dans le magazine Histoire et Civilisations.  S'abonner au magazine

  • Peuple et culture

Aux sources de la Tour de Babel : méthodes statistiques pour reconstruire l'histoire des langues

Publié le mercredi 11 juin 2014 à 15h08

Conférence de l'Université Ouverte donnée par Robin Ryder, maître de conférences en statistique au CEREMADE

Les Français disent “dauphin”, les Allemands “Delphin” et les Suédois “delfin” pour désigner le même animal marin. Ces ressemblances, et bien d'autres, sont l'indication que ces langues descendent d'un ancêtre commun. Le processus de diversification des langues intéresse les linguistes depuis plusieurs siècles. Récemment, une meilleure compréhension des mécanismes à l'œuvre, couplée à des progrès en méthodologie statistique et à des outils informatiques performants, a permis des analyses quantitatives pour tenter de reconstruire l'histoire des langues.

Nous présenterons plusieurs modèles statistiques ayant été appliqués à l'histoire des langues, et notamment pour répondre à des questions de datation de langues anciennes. En particulier, nous présenterons une approche permettant de dater le Proto-Indo-Européen, la langue ancestrale à l'origine de la famille Indo-Européenne à laquelle appartient le français. Le modèle présenté est inspiré de travaux en génétique des populations, mais adapté aux spécificités des données lexicales étudiées.

Cet exposé sera également l'occasion de présenter divers aspects de la démarche de modélisation statistique, et notamment la validation des analyses.

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La tour de Babel

Pourquoi existe-t-il plusieurs langues ? Entre mythe et réalité, la Tour de Babel donne quelques éléments de réponse un peu fantastiques, mais cette histoire, se cache peut-être une autre tour, qui elle est bien réelle.

Le mythe de la tour de Babel

Une tour pour monter au ciel, traverser les nuages et atteindre le divin.  Ce projet délirant  des bâtisseurs aux temps lointains, après le déluge est freiné par une intervention divine. Chacun se met à parler une autre langue, et le manque de communication met fin à ces envies mégalomanes de rivaliser avec Dieu. S’en suit un abandon du chantier, chacun allant dans une direction différente. 

La grande Ziggourat de Babylone

L'histoire de la tour de Babel, fait écho à un projet pharaonique au cœur de Babylone qui a existé en 600 ans Av. J-C. Construite par Nabuchodonosor II, cette tour rectangulaire, ou  ziggourat,  qui signifie tour entre le ciel et la terre, avait 60 mètres de hauteur. Elle est laissée à l’abandon, et fut engloutie peu à peu par le sable. 

Réalisateur : Laure Coeroli Fernandez

Auteur : Anne-Laure Gérôme

Producteur : France 3 Corse ViaStella

Diffuseur : France 3 Corse ViaStella

Année de copyright : 2018

Année de production : 2018

Année de diffusion : 2018

Publié le 28/06/21

Modifié le 14/06/22

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« La terre entière n’était qu’une seule langue… » – La tour de Babel et la dispersion de l’humanité (Gn 11,1-9)

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Le fameux récit de la tour de Babel en Gn   11,1-9 décrit la tentative des hommes d’atteindre le ciel puis l’intervention divine pour limiter leur folie de grandeurs. C’est l’origine des langues, provoquant la dispersion de l’humanité sur la terre. 

Intervenants

Thomas Romer

Thomas Römer

Événement précédent dans le cycle, genèse 10 – une mappemonde en forme littéraire, événement suivant dans le cycle, la nouvelle création le dans nouveau testament.

Genèse 11 Segond 21

La tour de babel.

11  Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2  Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s’y installèrent. 3  Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4  Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.»

5  L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, 6  et il dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté. 7  Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement.» 8  L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. 9  C'est pourquoi on l’appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage de toute la terre et c'est de là qu’il les dispersa sur toute la surface de la terre.

Histoire d’Abraham 11.10–25.18

Les ancêtres d'abram.

10  Voici la lignée de Sem. A l'âge de 100 ans, Sem eut pour fils Arpacshad, 2 ans après le déluge. 11  Sem vécut 500 ans après la naissance d'Arpacshad et il eut des fils et des filles. 12  A l'âge de 35 ans, Arpacshad eut pour fils Shélach. 13  Arpacshad vécut 403 ans après la naissance de Shélach et il eut des fils et des filles.

14  A l'âge de 30 ans, Shélach eut pour fils Héber. 15  Shélach vécut 403 ans après la naissance d'Héber et il eut des fils et des filles.

16  A l'âge de 34 ans, Héber eut pour fils Péleg. 17  Héber vécut 430 ans après la naissance de Péleg et il eut des fils et des filles.

18  A l'âge de 30 ans, Péleg eut pour fils Rehu. 19  Péleg vécut 209 ans après la naissance de Rehu et il eut des fils et des filles.

20  A l'âge de 32 ans, Rehu eut pour fils Serug. 21  Rehu vécut 207 ans après la naissance de Serug et il eut des fils et des filles.

22  A l'âge de 30 ans, Serug eut pour fils Nachor. 23  Serug vécut 200 ans après la naissance de Nachor et il eut des fils et des filles.

24  A l'âge de 29 ans, Nachor eut pour fils Térach. 25  Nachor vécut 119 ans après la naissance de Térach et il eut des fils et des filles.

26  Térach était âgé de 70 ans lorsqu'il eut Abram, Nachor et Haran.

27  Voici la lignée de Térach. Térach eut pour fils Abram, Nachor et Haran. Haran eut Lot. 28  Haran mourut du vivant de son père Térach dans le pays de sa naissance, à Ur en Chaldée [ a ] . 29  Abram et Nachor se marièrent. La femme d'Abram s’appelait Saraï, et la femme de Nachor Milca. Elle était la fille d'Haran, qui était le père de Milca et de Jisca. 30  Saraï était stérile, elle n'avait pas d'enfants.

31  Térach prit son fils Abram, son petit-fils Lot, qui était le fils d'Haran, et sa belle-fille Saraï, la femme de son fils Abram. Ils sortirent ensemble d'Ur en Chaldée pour se rendre dans le pays de Canaan mais, arrivés à Charan [ b ] , ils s’y installèrent.

32  Térach vécut 205 ans, puis il mourut à Charan.

  • Genèse 11:28 Ur en Chaldée : ville située traditionnellement dans l’Irak actuel, non loin du golfe Persique, parfois dans la Turquie actuelle.
  • Genèse 11:31 Charan : ville située dans la Turquie actuelle, près de la frontière avec la Syrie.

Version Segond 21 Copyright © 2007 Société Biblique de Genève by Société Biblique de Genève

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The story of the Moscow gold: How the Spanish war was lost

Francisco Olaya 'El Oro de Negrin'

(Ediciones Madre Tierra, Mostoles 1990)

This book is the product of almost thirty years investigation, involving examination of thousands of books and pamphlets, around a million documents, and the combing of 32 archives in Spain and beyond. Olaya's work is an attempt to come up with a satisfactory explanation of the denouement of the Spanish civil war. He is highly critical of the leadership of the PSOE (Socialist Workers Party of Spain, now in power) during the civil war.

In great and documented detail Olaya examines the whole topic of what has hitherto been known as the 'Moscow gold' and which he re-christens 'Negrin's gold', gold to the tune of 5,500 million pesetas (1937). About half of this sum wound up in the Soviet Union. A small portion went to France. The remainder passed to the republican government's purchasing commissions, set up by Indalecio Prieto of the PSOE to obtain war material.

In 1954 Jose Peirats was commissioned by the CNT -in-exile to write his monumental five volume 'La CNT en la revolucion espanola'. In the course of his researches he was accorded access to documentation belonging to the CNT and in London in the keeping of Polgare. When Polgare died in 1957, access to the documents was offered to Olaya by CNT colleagues aware of his researches. Among the documents, he discovered copies of 52 letters written to Negrin by his special agent, identified only as 'C'.

One of the reports from 'C' is an account of an exchange between Salvador do Madariaga (the philosopher and original wartime Ambassador to Britain) and the British Foreign Minister, in which British preoccupation with helping the Francoist side was evident. Olaya, using textual clues, attempted to Identify 'C'.

At first Olaya suspected one Calvino, who had figured in all the Purchasing Commissions ('C' had complained of corruptions by these commissions). Calvino however denied this and further investigations led Olaya to conclude 'C' had been PSOE luminary Celestino Alvarez. This was confirmed to him by two agents who had been operating on behalf of the CNT - FAI in Paris at the time. Further inquiries led Olaya to records from Turkish customs and cargo checks (by a French secret agent) of shipping that passed through the Dardanelles en route to Spain with foodstuffs and war materials. Olaya lists this information in an appendix to his book.

A record of the accidental discovery (at the bottom of a crate of goods being returned to the USSR as defective or unusable) of gold led Olaya to query the conventional account of the shipment of Spain's gold reserves to the USSR 'for safe keeping'. Other seemingly unrelated evidence led to the conclusion that, aside from the usual shipments, gold was removed from Spain via the diplomatic pouch to Prague and, also, unrecorded, aboard other vessels.

Olaya holds that the war was lost by the republic due to corruption in the Purchasing Commissions plus the failure of Negrin and Prieto (when so informed by 'C') to take remedial action.

Olaya argues that half of the gold reserves were was sent to the USSR and half to France, partly for their use of the Purchasing Commissions and partly to open accounts in the name of specific individuals… an account in Negrin's name held 390 million francs, one in the name of Julio Lopez Masegase held 198 millions. Olaya's book details all these. He says that so far no account has been taken of the assets seized from Franco's supporters, reckoned at almost three times the value of the gold held in Spain's treasury.

Franco was later able to recover a part of what had been described as Negrin's personal treasure. Negrin's ability to realise the value of his gold in France makes nonsense of the claim that gold had to be removed to the USSR for safekeeping. Olaya states: 'I wanted to check out everything sold by C who was Negrin's informant on activities taking place abroad but I wanted confirmation from other sources. To my surprise, I was to amass a wealth of documents that confirmed and expanded upon the whole business'.

In 1988 Olaya's book in manuscript was a finalist for the 'Espejo de Espana' prize awarded by Planeta publishers. However, Planeta refused to publish it, as did all of the other major publishers in Spain. As a result, the book has been issued by Ediciones Madre Tierra (Mother Earth) of Mostoles. Its author claims: 'The book is based on documents and we are not championing any interests or making partisan propaganda, merely telling the whole truth'.

The book's appearance has coincided with a PSOE desire to sell itself to the electorate under the slogan of '100 years of Integrity with the Socialist Party'. Olaya himself has explained 'it may appear that the book has emerged at an opportune time, but no, that is mere coincidence'. ~ Paul S.

In KSL: Bulletin of the Kate Sharpley Library No. 1 [1991]

  • Negrin Lopez, Juan (1887-1956)
  • Olaya, Francisco
  • Partido Socialista Obrero Espanol PSOE
  • Russia / Russian Empire / Soviet Union
  • Spanish Revolution and Spanish Civil War SCW

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en russe Moskva

Moscou

Capitale de la Russie , sur la Moskova .

  • Population : 12 330 126 hab. (recensement de 2016)
  • Nom des habitants : Moscovites

Moscou

Moscou s'est développée à 156 m d'altitude sur la Moskova en position de carrefour par rapport aux grandes voies fluviales de la Russie d'Europe : Volga , Dvina , Dniepr , Don . La situation géographique reste privilégiée, valorisée par le rail et l'air (plusieurs aéroports). Le noyau historique (autour du Kremlin et de la place Rouge ) est entouré d'une première couronne mêlant quartiers industriels et résidentiels, parcs de loisirs et stades. Une deuxième couronne est composée surtout de grands ensembles résidentiels. L'ensemble, ceinturé par une zone forestière de loisirs (maintenant « mitée » d'ensembles urbains et industriels), couvre 886 km 2 . Métropole, Moscou détient toutes les fonctions. La centralisation politique a entraîné le développement économique. La ville est un grand centre culturel (universités, musées, théâtres) et commercial. L'industrie est caractérisée par l'essor des industries à forte valeur ajoutée (constructions mécaniques et électriques, chimie s'ajoutant au textile, et à l'agroalimentaire). La ville a accueilli les jeux Olympiques d'été de 1980 .

La position géographique : une ville de carrefour

La position géographique explique en partie la fortune de la ville. À plusieurs titres, elle est marquée par les avantages du contact et du carrefour. La ville est au centre de la vieille Russie. Elle commande de nos jours à deux rayons (grandes régions économiques) : le Centre-Industriel au nord, dans lequel elle est située, et le Centre-Terres Noires, plus agricole, au sud. Ces deux régions assurent une partie notable (environ les deux tiers dans le textile, plus du tiers dans la mécanique) de la valeur de la production industrielle de la Russie.

Les deux régions chevauchent deux grandes zones biogéographiques : la taïga , qui commence au nord des limites de l'agglomération contemporaine, et la forêt mixte, dans laquelle est située la ville. Il s'agit donc d'abord d'une position de contact entre les pays du Nord et les pays du Midi. On passe avec de nombreuses transitions des pays noirs de la grande forêt de conifères aux pays plus ouverts, plus clairs de la forêt mêlée d'essences caducifoliées où apparaissent le chêne et le tilleul. Au nord, on cultive sur des sols médiocres (les podzols ) du lin-fibre, du seigle, de la pomme de terre avec de faibles rendements ; vers le sud apparaissent le blé, puis le maïs-fourrage et le maïs-grain, enfin le tournesol sur des sols plus riches, déjà caractérisés par les « terres noires » (le fameux tchernoziom ), qui, dans les îlots de steppe, annoncent les plaines ukrainiennes. Ainsi s'opposent encore l' izba , maison de bois de la forêt au nord, et la khata , maison de pisé qui apparaissait autrefois dans les campagnes au sud.

Le contact et les transitions s'observent également d'ouest en est. À l'ouest de la ligne de Moscou au Don se disposent des arcs morainiques disséqués, atteignant par endroits 300 m d'altitude, formant le plateau du Valdaï , les « hauteurs » de Smolensk et de la Russie centrale. À l'est et au sud-est, les marques de la glaciation sont insignifiantes, les formes empâtées du relief disparaissent avec les marécages et l'hydrographie indécise. Les eaux s'écoulent en direction de la gouttière du Don , où la sécheresse s'accuse d'amont en aval, où les violents orages d'été creusent les premiers ravins qui annoncent les steppes du Don inférieur.

Ces contrastes sont accusés encore par les circonstances historiques et les traces qu'elles ont laissées. Les paysans russes réfugiés dans la forêt durant les invasions nomades qui déferlaient sur les steppes (et ont même atteint Moscou au cours de razzias) se sont protégés par des postes militaires, des forteresses entourées de palissades de bois. Les nomades s'efforçaient de dévaster, en l'incendiant, la forêt où les chevaux pénétraient difficilement. Ainsi la limite entre les deux zones est artificielle. Au sud du Moscou contemporain s'étendait une sorte de no man's land dans lequel la ligne des fortifications ne cessa de s'étendre jusqu'à la fin du danger, au début du xviii e  s. Ainsi la frontière entre les deux « gouvernements » de Moscou (dans la forêt) et de Toula (découvert) avait été fixée sur la rivière Oka . La rivière Voronej est formée de deux tronçons, Voronej des forêts, Voronej des steppes.

Cette dualité explique le peuplement plus récent, sous une forme militaire et féodale, des plateaux et vallées au sud de l'agglomération actuelle, un type d'agriculture reposant sur l'existence de vastes domaines chargés de ravitailler la capitale. Or, la ville de Moscou a grandi à la limite même de ces zones, mais elle a exploité cette position de confins et de carrefour. De plus, elle est placée dans une situation de diffluence hydrographique. Non loin de là, le plateau du Valdaï est un château d'eau d'où les rivières se dispersent dans toutes les directions. Moscou se trouve sur la Moskova , rivière assez large, elle-même affluent de l' Oka qui va confluer dans la Volga . Le cours supérieur de la Volga passe à une cinquantaine de kilomètres plus au nord, et le port fluvial actuel lui est relié par la « mer de Moscou ». Enfin, le réseau de la Desna , affluent du Dniepr , et celui du Don confluent vers les mers du Sud. Tous ces fleuves étaient navigables ; les routes de terre unissaient, par l'organisation de « portages », les cours supérieurs des rivières du Nord et du Sud. Ainsi, des routes fluviales et de terre se croisaient aux environs de Moscou, les deux principales étant celle de la Volga à Novgorod et de Smolensk à Vladimir. Il faut ajouter que la pêche dans les rivières et les lacs était une activité essentielle au Moyen Âge, au même titre que la navigation et l'exploitation de la forêt ; les troncs d'arbres étaient flottés. Ainsi, quelque chemin qu'on empruntât, on passait presque toujours par la région de Moscou. Il faut remarquer que cette position de diffluence est devenue, grâce aux techniques modernes, une position de convergence : Moscou et son port sont, aujourd'hui, l'un des nœuds essentiels du système des cinq mers qui les relie à la mer Baltique, à la mer Blanche, à la Caspienne et à la mer Noire (et à la mer d'Azov).

Enfin, Moscou est au centre d'une des clairières les plus vastes, ouvertes dans la forêt lorsque succomba la Russie kiévienne et que des Russes vinrent s'y réfugier. L'agglomération est de nos jours, comme Paris, entourée de tous côtés par des bois. La forêt mixte cerne les aéroports ou les grandes localités séparées de l'agglomération. Cette clairière fournissait non seulement des produits agricoles, mais les matières premières d'un artisanat du cuir, de la laine, du bois, dont les produits, élaborés par les artisans locaux, les koustar , étaient vendus durant la mauvaise saison par des colporteurs. C'est l'origine des premières manufactures, de l'afflux de marchands, d'une tradition industrielle qui s'épanouit au cours du xix e  s., en particulier le textile. Ces conditions favorables de la circulation et de l'économie régionale expliquent la faveur d'un gros village, puis d'un gorod , que les princes choisirent comme résidence.

Le site et l'extension

À l'origine, Moscou est un simple kreml , fortin de terre et de bois, dominant de quelque 40 mètres la rive escarpée de la Moskova, sur laquelle est jeté un pont, tandis que la rive droite, basse et marécageuse, reste inoccupée. La dissymétrie fondamentale du site demeure dans toute l'histoire de l'extension de la ville, sans doute parce que, mal défendue, l'autre rive offrait un danger tant que menaçaient les invasions, parce que ses prairies étaient inondées au moment de la débâcle, mais encore parce que le terrain de la rive gauche offrait davantage de possibilités pour le développement d'une grande ville. La cité s'étend en partie sur un plateau de craie, masqué par d'épais dépôts glaciaires et disséqué par des affluents en pente forte de la Moskova, dessinant autant de ravins, de méandres encaissés, si bien que les pentes dont s'accidente la ville sont restées dans le folklore international sous le nom de montagnes russes . D'autres buttes ou éperons seront utilisés pour la défense, mais le kreml constitue le centre, le noyau à partir duquel se développent plusieurs villes concentriques. On reconnaît en effet distinctement dans le plan actuel de la ville les ceintures de remparts qui marquent à chaque époque les limites de l'extension.

Le Kremlin était une forteresse entourée de palissades au pied de laquelle s'étendait une petite bourgade de marchands et de soldats. La plupart des édifices du Kremlin actuel ont été construits aux xiv e et xv e  s. ; la ville de bois débordait la Moskova et formait un faubourg.

Kitaï-gorod (appelée à tort « Ville chinoise », le terme, d'origine tatare, signifiant plutôt « le fort ») s'étendit au nord-est dans la première moitié du xvi e  s. ; elle était à peine plus spacieuse que le Kremlin lui-même.

Bielyï-gorod (la « Ville blanche ») enveloppait le Kremlin et Kitaï-gorod sur une superficie beaucoup plus grande, à l'ouest, au nord et à l'est : elle fut entourée de fortifications à la fin du xvi e  s.

Zemlianoï-gorod (la « Ville de terre ») enfin, ceinte en 1742, engloba l'ensemble des villes précédentes et passa la Moskova sur l'autre rive, dessinant grossièrement un cercle de 4 à 5 km de diamètre.

Les deux rocades circulaires sont parfaitement visibles dans le dessin actuel : la ceinture des « boulevards » autour de Bielyï-gorod , et la ceinture des jardins, ou Sadovaïa , très large, autour de la Ville de terre ; tel est encore le noyau urbain à forte densité de construction et de population de l'agglomération actuelle.

Cette ville a été décrite par tous les voyageurs jusqu'au xx e  s. comme un immense village, aux rues étroites, aux maisons de bois, les izbas, basses et entourées de jardinets ; il suffit d'un « cierge d'un kopeck » pour que se déchaînent les incendies. Au début du xix e  s., Moscou n'a encore que 200 000 habitants. Cette ville correspond en gros aux quatre rayons (arrondissements) formant le centre. Depuis la Seconde Guerre mondiale, ils ont tendance à se dépeupler au profit de la périphérie et deviennent une city où sont concentrées l'administration et les affaires en même temps qu'une ville-musée visitée par les provinciaux et les étrangers. Son extension a bénéficié des conditions favorables offertes par le sol : vallée d'un affluent de la Moskova, la Iaouza, à l'est, terrasse étendue à l'ouest, sources nombreuses et possibilités de creusement de puits artésiens, abondance des matériaux de construction, argiles, bois et même pierre. C'est à partir de cette ville initiale que s'étend, dans toutes les directions, l'agglomération contemporaine : d'abord, sous la forme de faubourgs très allongés le long des routes radiales menant dans toutes les directions et qui, en raison du sol argileux et humide, sont pavées et portent le nom de « chaussées » ; ensuite, par l'insertion des gros villages de la clairière primitive, qui, peu à peu, reçoivent l'excédent de la population du centre et multiplient le nombre de leurs izbas ; enfin, par la construction, spontanée ou systématique, de quartiers nouveaux. Ainsi s'est modelé le « Grand Moscou », entouré de nos jours par une large rocade routière, future autoroute, ayant grossièrement la forme d'un ovale d'une trentaine de kilomètres du nord au sud et de plus de 20 km d'ouest en est.

Mais l'extension du Moscou des xix e et xx e  s. doit tout à l'essor de la fonction industrielle et du carrefour de communications récentes.

Les fonctions industrielles : les générations

La première génération d'ateliers et de manufactures de la ville est l'expression des activités de la Russie centrale. Moscou n'a pas d'industrie lourde, peu d'industrie chimique. L'industrie se développe à partir des matières premières locales (bois, cuir, lin et laine) ou des produits du négoce avec les pays du Nord (Novgorod) et de la Volga. Le choix de Moscou comme capitale a été en outre déterminant, le rôle dynastique ayant entraîné le développement de la fonction économique. Dès le xvi e  s., la ville vit de la Cour et accapare, même après la fondation de Saint-Pétersbourg, une partie des fonctions des autres villes de la Volga supérieure comme Iaroslavl ou la ville du textile, Ivanovo. Il s'agit donc de produits de qualité, voire de luxe, fabriqués par une main-d'œuvre experte, bénéficiant d'une longue tradition, disséminée dans des entreprises de petite ou moyenne taille. Même si certaines branches ont décliné après la Révolution, la plupart se sont maintenues, étoffées ou modernisées : ainsi la confiserie, les parfums, les jouets, les objets d'artisanat, qui connaissent avec les touristes étrangers un regain de faveur, ou les industries du cuir. Le textile, qui occupait encore à la fin du xix e  s. plus des trois quarts de la main-d'œuvre industrielle, surtout féminine, en emploie encore environ le cinquième et vient au second rang des industries moscovites. Les manufactures utilisent des filés provenant d'autres régions, et leur production se situe en aval : tissages de la laine et du coton (dans la célèbre manufacture des Trois Montagnes ), de la soie naturelle, de la rayonne et des textiles synthétiques, auxquels s'ajoutent la confection, le tricotage, la fourrure, la haute couture ; la branche textile a entraîné le développement du secteur des colorants et des machines.

La seconde génération d'industries date des chemins de fer et de l'abolition du servage. La première voie ferrée, venant de Saint-Pétersbourg, est achevée en 1851. Moscou est reliée au gros centre industriel de Kharkov en 1869, à la Biélorussie et à Varsovie en 1871, à la plupart des grandes villes de province en 1880. Les grandes gares se localisent à la périphérie de la Sadovaïa, portant le nom des villes qu'elles atteignent. Moscou devient un nœud de communications moderne, un carrefour commercial d'importance accrue, reçoit les produits lourds du Donbass. En même temps, les campagnes de la Russie centrale se dépeuplent à la suite de l'abolition du servage (1861). Des centaines de milliers de paysans viennent s'entasser autour des gares, le long des voies ferrées radiales qui pénètrent dans la ville, à proximité des usines nouvellement créées. Celles-ci sont fondées par d'autres capitaux, d'origine étrangère. C'est dans le dernier quart du xix e  s. que naissent les premières entreprises métallurgiques : on en comptait 127, avant 1917, presque toutes de petite taille. Ce fut la base à partir de laquelle les premiers plans quinquennaux firent de Moscou le grand centre d'industrie mécanique, travaillant des métaux importés, se situant en aval de la production du Donbass et de l'Oural, livrant des produits finis de qualité, employant une main-d'œuvre qualifiée de cadres moyens et supérieurs formés dans de nombreuses écoles professionnelles. Ainsi, cette branche a ravi rapidement la première place à l'industrie textile et occupe actuellement plus de la moitié de la main-d'œuvre, concentrée dans des établissements de grande taille, fournissant plus du dixième de la valeur de la production mécanique de la Russie : machines-outils pour l'équipement des industries minière, chimique, automobile, textile, des roulements à billes ; électrotechnique, de plus en plus spécialisée dans les appareils électroménagers pour la large consommation urbaine et dans l'électronique (la plus connue est l'entreprise Dinamo, qui fabrique des moteurs et des transformateurs et exporte plus du dixième de sa production dans une trentaine de pays). L'automobile est concentrée depuis le premier plan quinquennal dans l'entreprise Likhatchev, qui a été rénovée et produit des voitures (mais aussi, dans les filiales situées dans l'agglomération, des camions, des autobus et du matériel de manutention). Enfin, la mécanique de précision (compteurs, horlogerie) est une vieille spécialité de Moscou.

À ces deux branches principales s'ajoutent les grandes industries urbaines, le combinat polygraphique (impression, édition) de la Pravda , des studios de cinéma, quelques usines de caoutchouc et de colorants. Au total, une main-d'œuvre de plus d'un million de salariés et de cadres, plus de 300 usines, le dixième du produit brut provenant de l'industrie en Russie.

Ces industries se localisent en fonction de l'origine de la matière première. Ainsi, en direction du bassin houiller de Toula et de Koursk, dans la banlieue sud, se trouvent une fonderie, l'usine de machines à coudre ex-Singer à Podolsk. Vers le sud-est, le long des voies ferrées, sont les usines Dinamo et Likhatchev ; vers le nord, près de Khimki, un chantier de constructions navales, des industries alimentaires ; vers l'est, en direction des villes de la Volga et du Second-Bakou, l'usine Elektrostal (aciers électriques), la chimie et les matières plastiques. Ainsi, l'agglomération s'est sans cesse avancée aux dépens de son oblast , où des villes de plus de 100 000 habitants concentrent une population industrielle et où les villes satellites ont été créées pour décentraliser la vieille ville. Moscou a ainsi construit sa zone d'attraction de main-d'œuvre.

Moscou, capitale

Les fonctions de services liées au rôle grandissant de la capitale utilisent une main-d'œuvre plus nombreuse que l'industrie : ainsi, plus du quart de la main-d'œuvre est employé dans la santé publique, l'enseignement et la recherche. Le transfert du siège du gouvernement décidé par Lénine a accéléré l'évolution démographique par rapport à celle de Saint-Pétersbourg et multiplié les fonctions. Elle attire les cadres, les visiteurs, les touristes. Staline avait voulu exprimer cette prépondérance en construisant des gratte-ciel, laids et démodés de nos jours, mais d'autres constructions nouvelles symbolisent la volonté de prestige. Ainsi se sont édifiés la plus haute tour de télévision du monde, à Ostankino (plus de 500 m), le plus grand hôtel (6 000 lits), à côté du Kremlin. À des titres divers, le théâtre Bolchoï , l'Exposition permanente des réalisations de l'économie nationale, l' université Lomonossov , les parcs d'attraction et les stades rassemblent les visiteurs provinciaux et étrangers.

Cette fonction se traduit par la concentration, en régime de planification centralisée, des ministères, des représentations étrangères. L'université et les hautes écoles rassemblent le cinquième des effectifs de toute la Russie, et l'université est la plus réputée du pays. Près du cinquième des ingénieurs de Russie travaillent à Moscou. Les grandes académies et des instituts de recherche renommés dans le monde entier y ont leur siège. La proximité des centres travaillant pour la défense nationale, enfouis dans la ceinture de verdure, la fondation de centres de recherches nucléaires, comme l'accélérateur de particules de Serpoukhov au sud, le centre de recherches fondamentales de Doubna au nord, sur la mer de Moscou, ont encore accru la concentration de scientifiques sortant des hautes écoles.

Sur le plan international, l'université Lumumba, située au sud de la Moskova, a attiré, avec des succès d'ailleurs divers, les étudiants du tiers monde, notamment de l'Afrique.

La ville s'ouvre également aux autres pays et prend une importance mondiale. Elle est de plus en plus choisie comme centre de grands congrès internationaux. Elle accueille plusieurs centaines de milliers d'étrangers par an, hommes d'affaires, touristes, le plus souvent regroupés selon la formule des voyages organisés et guidés. L'aéroport international de Cheremetievo est construit à une trentaine de kilomètres au nord de Moscou.

Expansion et rayonnement de Moscou

La ville a ainsi forgé autour d'elle une région urbaine de grande taille et de densité à l'hectare encore relativement faible, par rapport aux grandes capitales mondiales (300 à l'intérieur de la Sadovaïa, moins de 100 à l'intérieur de la rocade). Le processus a été géométrique, sous la forme radio-concentrique, si bien qu'on peut facilement enfermer dans des cercles de rayon croissant les agglomérations successives, du Kremlin à l'oblast. Depuis le régime soviétique, cette extension a été planifiée, définie par des limites administratives. Pour la première fois au cours du premier plan quinquennal, un plan d'urbanisme se préoccupe d'organiser et de prévoir l'extension de la ville et la répartition de la population. Mais l'avant-guerre compta encore peu de réalisations. En 1948, Staline veut donner à la capitale de la Russie victorieuse une allure prestigieuse et fait construire les huit gratte-ciel, dont le plus élevé est l'université sur le mont des Oiseaux, puis les stations du métro, d'un luxe de goût discuté. Un plan datant de 1953 porte la superficie de la ville, marquée par la limite du pouvoir de son Conseil ( Mossoviet ), à 330 km 2 , contre 300 environ avant la guerre. En 1959, la superficie atteint, par annexion de quelques quartiers ou villages, 356 km 2 . Enfin, la dernière phase est marquée par le décret du 18 août 1960, qui porte le territoire à 875 km 2 (886 aujourd'hui), enfermé par la rocade routière circulaire d'où partent dans toutes les directions les routes nationales (appelées « autoroutes ») à deux ou quatre voies. Autour, une autre enveloppe limite une « zone protégée » à faible densité où ne sont situées qu'une dizaine de localités de quelques milliers d'habitants chacune, où la construction est en principe interdite et qui doit être réservée au repos (forêt, parcs, prairies, plans d'eau, lacs et réservoirs sur les rivières, comme la Kliazma), s'étendant sur 1 800 km 2 , ce qui porte la superficie du « Grand Moscou » ( Mossoviet , plus ceinture protégée) à plus de 2 650 km 2 . Les villes incluses sont Mytichtchi , Balachikha à l'est, Lioubertsy au sud-est, Vidnoïe au sud...

Enfin, la région suburbaine appelée Podmoskovie (« région autour de Moscou ») s'étend sur la majeure partie de la province ( oblast ) administrative. Elle comprend encore plusieurs millions d'habitants répartis dans plusieurs types d'agglomérations. Les localités rurales appartiennent à la zone de ravitaillement en produits agricoles de la ville, spécialisées dans la culture maraîchère (pommes de terre et choux), la production porcine et laitière (avec une densité d'une trentaine de têtes de gros bétail sur 100 ha), l'exploitation de serres, généralement chauffées par la vapeur des usines voisines, des vergers de pommiers. La vallée de la Kliazma au nord constitue en particulier une zone de cultures légumières très dense. Dans des localités mi-rurales, mi-urbanisées subsistent un artisanat ou des ateliers travaillant en vue du marché urbain (objets de bois, de cuir, poteries, textiles), où se sont décentralisées de petites entreprises de la vieille ville. Des localités de maisons de campagne ( datcha ) sont entourées de verdure, de terrains de chasse, de baignades, de parcs de récréation. Des vieilles villes industrielles ou des centres de recherche sont installés au milieu de la forêt (ainsi Serpoukhov au sud, Doubna au nord, Elektrostal à l'est, la file des usines allongées jalonnant le canal Volga-Moscou au nord-ouest). Des villes satellites, ou spoutnik , villes nouvelles à croissance rapide, sont chargées de décentraliser la population ou de retenir la population nouvelle à la périphérie de l'agglomération. Une partie de la main-d'œuvre travaille sur place, une autre à Moscou. Ainsi se sont développées une vingtaine de villes, dont la majorité se situe dans la partie occidentale de l'agglomération : Istra, Dedovsk, Troïtski, Naro-Fominsk...

Une vingtaine de grands ensembles, chacun d'eux pourvu d'un équipement scolaire et commercial, ont été construits : ainsi Tcheremouchki et Kountsevo au sud-ouest et à l'ouest ; Babouchkine et Medvedkovo au nord, Khimki-Khovrino au nord-ouest, etc. L'un des meilleurs exemples d'aménagement est celui du Iougo-Zapad , du sud-ouest, où de nouvelles avenues ( prospekt ) ont été tracées, où l'immense parc des sports Loujniki s'étend dans la boucle de la Moskova, avec un stade de 100 000 places.

Un urbanisme « volontariste »

L'urbanisme soviétique reposait sur deux idées fondamentales qui déterminaient son originalité et son efficacité : le régime des droits de propriété élaboré depuis 1917 et l'intégration de l'aménagement du territoire dans le système de planification.

1924  : le plan de reconstruction et de développement de Moscou, par Chestakov, renforce le tracé radio-concentrique et la séparation sur le terrain des fonctions de la vie urbaine ( zoning ).

1929  : le plan d'« urbanisme socialiste » marque l'affrontement de deux grands courants de pensées : pour les « urbanistes », la création de maisons communes consacre la vie collective qui doit se dérouler dans un cadre urbain. Pour les « désurbanistes », la ville est historiquement et économiquement condamnée ; des cellules de vie collective doivent se créer sur tout le territoire et faire disparaître l'opposition ville-campagne. Les deux courants seront critiqués par le pouvoir, mais donneront cependant lieu à d'intéressantes réalisations.

1935  : le plan de reconstruction systématique amène la création de grandes artères radiales, la création du métro (son décor et son luxe témoignent de l'intérêt porté à l'aménagement de tous les lieux de vie collective), la délimitation stricte d'un périmètre d'extension. Si l'architecture proprement dite verse dans le monumentalisme (style « stalinien »), l'application de ce plan devait contribuer efficacement au développement de la capitale.

Le climat de Moscou est continental, avec des précipitations moyennes (624 mm par an), qui tombent surtout en été, et des températures moyennes qui oscillent entre 19 °C en juillet (23 °C maximum et 13 °C minimum) et – 9 °C en janvier (– 9 °C maximum et – 16 °C minimum), soit 28 °C d'amplitude thermique, pour une moyenne annuelle de 4 °C. Les hivers sont longs (4 mois) et rigoureux (150 jours de gel), avec parfois des excès (les températures descendent jusqu'à − 30 °C).

L'HISTOIRE DE MOSCOU

Vers 1140, un boyard du nom de Koucha construit un petit village dans une clairière au milieu de la forêt près d'une rivière au cœur de la Russie, et il perçoit un péage pour le passage de cette rivière, la Moskova (Moskva). Le prince d'une ville voisine, Iouri Dolgorouki de Rostov-Souzdal, s'empare du village en 1147 et lui donne le nom de Moscou, d'après celui de la rivière ( Moskva viendrait du finnois et signifierait « eaux troubles » en opposition à Oka, « eaux calmes »).

En 1156, ce prince décide de fortifier le village et il établit une citadelle sur la colline : le Kreml (ou Kremlin). Une ville (gorod) naît alors mais qui reste sans grande importance jusqu'à la seconde moitié du xiii e  s. Le moment décisif, c'est en 1263 la fondation d'une principauté indépendante de Moscou par Alexandre Nevski, qui la confie à son fils cadet Daniel.

À partir d'un site géographique favorable, mais plutôt banal, le développement de Moscou s'explique par des raisons historiques. Daniel et ses successeurs mènent un jeu habile et utilisent la protection mongole pour agrandir leur territoire et abaisser les villes voisines. Capitale politique, Moscou devient en 1326 une capitale religieuse en raison de l'installation à l'intérieur du Kremlin du métropolite orthodoxe.

Derrière les palissades en bois du Kremlin, on trouve alors le palais du prince et la cathédrale de l'Assomption, mais la ville s'étend au-delà du Kremlin sur la rive gauche de la Moskova au xiv e et au xv e  s. Les succès des princes de Moscou qui en 1480 s'affranchissent définitivement du tribut mongol font de la ville le successeur de Byzance, conquise par les Turcs en 1453. Moscou prétend même être la troisième Rome.

La ville s'agrandit et devient une belle cité aux monuments en pierre à partir de la fin du xv e  s.

Au xvi e  s., Moscou est un grand centre commercial, en particulier grâce à ses relations asiatiques. Le centre commercial se trouve à l'est du Kremlin, c'est Kitaï-gorod, entourée elle-même d'une muraille. Plus loin s'étend Bielyï-gorod (la « Ville blanche »), également entourée d'une muraille, qui se développe au xvii e  s. Ce sera le quartier aristocratique et on y créera en 1755 la première université russe.

La ville s'étend également sur la rive droite, où se trouvent les quartiers populaires de la Zemlianoï-gorod (la Ville de terre). Avec 100 000 habitants au xvi e  s., près de 200 000 à la fin du xvii e  s., Moscou est une cité importante malgré les troubles et l'occupation polonaise.

En 1712, Pierre le Grand lui enlève cependant son titre de capitale au profit de Saint-Pétersbourg, qu'il vient de fonder. Néanmoins, l'importance de Moscou reste grande, car elle demeure la ville sainte où les tsars se font couronner, la capitale religieuse, la deuxième capitale de l'empire des tsars.

La ville est occupée par Napoléon en 1812 du 14 septembre au 19 octobre, et l'incendie de Moscou fait rage plusieurs jours après l'arrivée des troupes françaises.

Au xix e  s., Moscou, malgré les progrès de Saint-Pétersbourg, connaît un développement certain dû à son rôle économique et à sa position centrale incontestablement plus favorable que celle de la métropole baltique. L'industrie textile, métallurgique et chimique apparaît dans les faubourgs, et Moscou compte plus d'un million d'habitants à la fin du xix e  s. et plus d'un million et demi en 1917. Lors de la révolution de 1905, elle est une grande ville ouvrière, et c'est là que les socialistes russes déclenchent, en décembre, une insurrection, vaincue après quelques jours de violents combats.

En 1917, après la révolution d'Octobre victorieuse à Petrograd, le soviet de Moscou à majorité bolcheviste se heurte à la résistance acharnée des détachements d'élèves officiers, les junkers, qui réussissent à occuper le Kremlin et y massacrent plusieurs centaines de jeunes soldats rouges. Le soviet de Moscou doit donner l'ordre de bombarder les murailles du Kremlin pour reprendre la forteresse la nuit du 16 au 17 novembre.

Le 11 mars 1918, le Conseil des commissaires du peuple présidé par Lénine quitte Petrograd pour s'installer à Moscou, à l'intérieur du Kremlin.

Redevenue dès lors la capitale de la Russie, puis celle de l'Union des républiques socialistes soviétiques, fondée à la fin de 1922, Moscou va croître rapidement en raison même de la politique de centralisation suivie par Staline et par les dirigeants soviétiques. La ville se transforme rapidement et s'agrandit dans toutes les directions.

D'octobre à décembre 1941, les armées hitlériennes s'approchent jusque dans les faubourgs de Moscou, mais, malgré les 75 divisions (dont 14 blindées) et 1 000 avions mis en action par Hitler, elles ne peuvent s'emparer de Moscou, défendue par l'armée rouge et par un peuple dressé pour la défendre.

L'ART À MOSCOU

Moscou fut tout d'abord construite en bois ; elle reçut ses premiers bâtiments en pierre sous Ivan III (1462-1505), qui acheva le rassemblement des terres russes et voulut que la cité fût le symbole de sa puissance.

Ivan III confie tout d'abord à des architectes de Pskov la construction de la cathédrale de la Dormition (Ouspenski Sobor), à l'intérieur de l'enceinte fortifiée remontant au xii e  s. (Kremlin) ; mais les Russes échouent, ayant oublié les techniques de construction en pierre sous le joug mongol. Le tsar fait alors appel à des Italiens, et c'est un architecte de Bologne, Aristotele Fieravanti (ou Fioravanti, vers 1415-vers 1486), qui en mène à bien la construction (1475-1479) en prenant pour modèle la cathédrale de la Dormition de Vladimir. Dans les années qui suivent, d'autres églises sont encore édifiées dans le Kremlin : la collégiale de l'Annonciation (Blagovechtchenski Sobor, 1484-1489), bâtie par des architectes de Pskov, se présente comme un cube entouré d'une haute galerie et coiffé de coupoles ; l'iconostase fut exécuté, semble-t-il, par Théophane le Grec (vers 1350-début du xv e  s.) et Andreï Roublev (vers 1360-1430). En face fut élevée la collégiale de l'Archange-Saint-Michel (Arkhangelski Sobor, 1505-1509), œuvre du Milanais Alevisio Novi ; cet édifice conserve la structure des églises russes, mais il est, en particulier, orné de coquilles de style Renaissance, motif décoratif qui sera un élément caractéristique de l'architecture moscovite. Ces grands édifices s'équilibrent avec des constructions plus modestes comme la petite église de la Déposition-du-Manteau-de-la-Vierge (1484-1486), derrière laquelle pointent les bulbes des églises intégrées au palais du Terem, construit en 1635-1636. Le palais à Facettes (Granovitaïa Palata, 1487-1491) fut bâti par Marco Ruffo (actif à Moscou à partir de 1480) et Pietro Antonio Solari (vers 1450-1493) ; l'intérieur fut, en 1668, décoré de fresques par Simon Fedorovitch Ouchakov (1626-1686). Au-dessus de tous ces édifices se dresse le clocher d'Ivan le Grand (Ivanovskaïa kolokolnia). Cette énorme tour, commencée au début du xvi e  s. et achevée en 1600 sous le règne de Boris Godounov, renferme trente et une cloches. L'une d'elles, la cloche Reine (Tsar kolokol), mesure 5,87 m de haut et pèse 218 t ; un fragment s'en détacha en 1737 et fut installé sur un socle de granit, au pied du clocher, en 1836. Résidence du tsar, mais aussi siège du métropolite, puis du patriarche, le Kremlin abrite encore le palais Patriarcal et la collégiale des Douze Apôtres (1655-1656), église privée du patriarche. Le Kremlin a été agrandi au cours des siècles, sa superficie est actuellement de près de 28 ha. Sous Dimitri Donskoï (1359-1389), l'enceinte de bois est remplacée par une enceinte en pierre. Elle est reconstruite en brique en 1485-1495 par Marco Ruffo et Pietro Antonio Solari, qui prennent pour modèle le château des Sforza de Milan. Les remparts, crénelés à l'italienne, sont flanqués de vingt tours : en 1485 est élevée la porte centrale, dite « porte secrète » (Taïnitskaïa vorota), d'où partait un souterrain conduisant à la rivière ; en 1487, on construit la tour de Beklemichev ; en 1490, la tour Borovitskaïa, par où Napoléon devait pénétrer dans le Kremlin ; en 1491, les portes Saint-Nicolas (Nikolskaïa vorota) et de Saint-Flor. Les couronnements actuels des tours sont du xvii e  s. ; ceux de la tour à horloge de la porte du Sauveur ont été conçus en 1625 par l'Anglais Christopher Galloway.

À l'extérieur du Kremlin, de l'autre côté de la place Rouge (Krasnaïa Plochtchad, « Belle Place » en vieux russe), la place principale de Moscou.

On élève l'église Saint-Basile-le-Bienheureux (1554-1560) sur ordre d'Ivan le Terrible, pour commémorer la prise de Kazan. Ce monument, constitué d'une église centrale entourée de huit chapelles coiffées de coupoles bariolées, est une curiosité pittoresque et non un édifice typique de l'architecture russe. Toutefois, la partie centrale est construite dans un style largement répandu au xvi e  s., le style pyramidal (en chater [ chatior ]). Les églises de ce modèle sont caractérisées par une flèche pyramidale coiffant un édifice très élancé et de section réduite. Les premières églises en chater avaient été construites dans les environs de Moscou : celle de Saint-Jean-Baptiste à Diakovo (1529), celle de l'Ascension à Kolomenskoïe (1532). Au xvii e  s., on élève surtout des églises paroissiales, presque toutes du même type : de plan carré, elles sont plus hautes que larges, souvent à deux étages et couronnées de cinq coupoles ; le sommet des façades se termine par des arcs en encorbellement. On accède à l'église par une longue galerie fermée dont l'entrée est surmontée d'un clocher en chater, comme dans l'église de la Nativité à Poutinki (1649-1652), celle de la Dormition-des-Potiers (1654) ou celle de Saint-Nicolas-des-Tisserands (1676-1682).

À la fin du xvii e  s. se répand un style nouveau, le baroque moscovite, ou style Narychkine, du nom du boyard Lev Kirillovitch Narychkine (1668-1705), beau-frère du tsar Alexis Mikhaïlovitch, qui fit bâtir en 1693 l'église de la Protection-de-la-Vierge à Fili. Celle-ci repose sur une haute galerie à arcades, et l'on y accède par des escaliers imposants. La partie inférieure de l'église est un cube flanqué sur chaque côté d'une construction semi-circulaire coiffée d'une coupole ; sur ce cube vient s'emboîter une première tour octogonale, surmontée d'une seconde, plus petite, elle-même couronnée d'une coupole. L'édifice, de couleur brique, est orné d'éléments décoratifs en chaux. Le style Narychkine se distingue en effet par la richesse du décor : les façades sont ornées de colonnettes, de chapiteaux, de corniches, de carreaux de faïence de couleurs vives ; les lignes architecturales sont soulignées par des moulures, les fenêtres sont encadrées de torsades et de volutes. On trouve de beaux exemples du baroque moscovite au monastère Novodevitchi ou au monastère Donskoï.

À partir des années1770-1780 et jusqu'au milieu du xix e  s., le style classique remplace le baroque, en particulier dans l'architecture civile. Deux architectes, Vassili Ivanovitch Bajenov (1737 ou 1738-1799) et son élève Matveï Fedorovitch Kazakov (1738-1812), construisent pour de riches marchands ou pour des nobles une série d'hôtels particuliers, tous bâtis sur le même modèle : le corps central, décoré d'une imposante colonnade et d'un fronton, est flanqué de deux ailes ; l'ensemble de l'édifice est recouvert de stuc peint en couleurs pastel. Il en est ainsi de la maison Pachkov (1784-1786), œuvre de Bajenov, ou de la maison Demidov (1779-1791), due à Kazakov. C'est également sur ce modèle que Kazakov édifie dans les années 1780 l'ancien Sénat (avec sa vaste Salle à colonnes) et, en 1786-1793, le bâtiment de l'université, qui sera restauré après l'incendie de 1812. Une architecture semblable se retrouve dans les résidences que se font construire les nobles aux environs de Moscou : châteaux de Kouskovo des années 1770 et d'Ostankino des années 1790, appartenant aux comtes Cheremetev, château d'Arkhangelskoïe (vers 1780-1831), résidence des princes Galitzine (Golitsyn), puis Ioussoupov.

Après l'incendie de 1812, Alexandre I er crée une commission pour la restauration de Moscou. L'architecte Ossip Ivanovitch Bovet (1784-1834) aménage le centre de la ville dans le style classique, notamment la place du Théâtre où il construit le théâtre Bolchoï (1821-1824). Près du Kremlin est édifié en 1817 le Manège (détruit par un incendie en 2004).

Au milieu du xix e  s. se développe un style nouveau, inspiré par l'architecture russe médiévale, à laquelle il emprunte de nombreux éléments décoratifs. C'est dans ce style « vieux russe » qu'ont été édifiés par C. Thon (Konstantine Andreïevitch Ton [1794-1881] le, Grand Palais (1838-1849) et le palais des Armures (1849-1851), à l'intérieur du Kremlin ; de même, le Musée historique (1875-1881), dont la décoration extérieure est due à V. Sherwood (Vladimir Ossipovitch Chervoud [1833-1897]), les galeries marchandes (1888-1894), qui abritent aujourd'hui le magasin Goum, et la galerie de peinture Tretiakov, dont la façade a été dessinée par le peintre Viktor Mikhaïlovitch Vasnetsov (1848-1926).

Après la révolution d'Octobre, Moscou redevient la capitale. Comme dans les autres domaines de l'art, des tentatives se font jour pour créer une architecture rompant résolument avec celle du passé. Au début des années 1920, les architectes recherchent surtout des formes nouvelles, méprisant les aspects fonctionnels et les problèmes de construction. De nombreux projets, sans doute irréalisables, sont d'ailleurs dus à des peintres ou à des sculpteurs, tel celui de Tatline pour un monument à la III e  Internationale. Par la suite, les architectes s'efforcent de concilier les recherches formelles et les nécessités d'une architecture fonctionnellement adaptée au nouveau genre de vie. C'est dans cet esprit, par exemple, que Konstantine Melnikov construit plusieurs clubs à Moscou, notamment le club Roussakov, auquel il applique le principe des volumes transformables (salle adaptable aux différents besoins).

Cette synthèse entre expression formelle et fonctionnalisme est parfaitement atteinte dans les projets d'Ivan Leonidov à la fin des années 1920. Cependant, ils ne furent pas pris en considération, car alors commençaient à s'imposer les partisans d'un style monumental empruntant ses éléments composites à l'architecture du passé. Ce style triomphera au milieu des années 1930. Qualifié parfois de « stalinien », il est caractérisé par la massivité et la surabondance des éléments décoratifs, colonnes, corniches, etc. Les gratte-ciel de Moscou, tel celui de l'université Lomonossov (1949-1953), en offrent un exemple typique. Après 1956, l'architecture devient beaucoup plus sobre. On édifie des bâtiments de verre et de béton aux formes parallélépipédiques, tels le palais des Congrès (1961) [dans l'ensemble du Kremlin], dont le projet a été établi sous la direction de Mikhaïl Vassilievitch Possokhine, le cinéma Russie sur la place Pouchkine, plus récemment l'hôtel Russie ou encore les immeubles du « nouvel Arbat ».

Un plan de rénovation du centre historique a été entrepris dans les années 1990 : reconstruction de la porte de la Résurrection, de la cathédrale Notre-Dame de Kazan, de l'ancienne cathédrale du Christ-Rédempteur, édifiée entre 1839 et 1883 pour célébrer la victoire de 1812 sur Napoléon (rasée par Staline en 1933 et aménagée en piscine en 1960) …

LES MUSÉES DE MOSCOU

La galerie Tretiakov, donnée à la ville de Moscou en 1892, présente un vaste panorama de l'art russe depuis le xi e  s. jusqu'à nos jours ( Vierge de Vladimir, Andreï Roublev, Kandinski, etc.).

Le musée des Beaux-Arts Pouchkine est consacré à la peinture occidentale, des primitifs italiens à Picasso (collections Chtchoukine et Morozov), en passant par les écoles hollandaise (Rembrandt), flamande, espagnole, les impressionnistes, Van Gogh, Cézanne, Matisse, etc.

Le musée du palais des Armures est installé dans le palais construit pour lui de 1849 à 1851. L'institution a pour origine un dépôt d'armes créé dans les premières années du xvi e  s. Depuis 1917, le palais des Armures est devenu un grand et riche musée d'art : armes et armures, émaux des xvi e et xvii e  s., orfèvrerie européenne, parures et broderies, pierres précieuses.

La ville et sa proche banlieue compte maints autres musées : le musée d'Histoire, le musée Pouchkine, le musée Andreï Roublev (dans l'ancien monastère Saint-Antoine), le musée d'architecture (à Kolomenskoïe), le musée d'Art et d'Histoire (à Serguiev Possad), le musée de la Céramique (dans le château de Kouskovo), etc.

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Fleuve de Russie, le plus long d'Europe. 3 690 km. Bassin de...

Chronologie

  • 1480 Le grand-prince de Moscou Ivan III libère définitivement la Russie de la domination mongole.
  • fin du XV- début du XVI e s. Construction de nombreux monuments du Kremlin, à Moscou.
  • 1589 Création du patriarcat orthodoxe de Moscou.
  • 1936 Début des grands procès de Moscou.
  • 1980 Les jeux Olympiques de Moscou sont boycottés par les États-Unis pour protester contre l'intervention des troupes soviétiques en Afghanistan.

IMAGES

  1. La tour de Babel ou la dispersion des langues

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  2. La tour de Babel (Genèse 11)

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  3. La tour de Babel

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  4. Babylone

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  5. The languages of Babel

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  1. COURS DE KABBALE: l'origine de l'âme de CAIN ABEL ET CHET

  2. COURS DE KABBALE: l'origine des lettres de l'alphabet avant la création du monde!

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  5. cours 5: introduction à la kabbale" arikh anpin(le grand visage) et la symbolique de la barbe

  6. Comment faut-il lire le récit de la tour de Babel (Gn 11.1-9) ?

COMMENTS

  1. Origine des langues : Tour de Babel et autres mythes

    Les hommes ne se comprennent plus : c'est l'origine des langues. La construction de la Tour de Babel sombre dans l'oubli et les hommes se dispersent sur la planète autour de leurs communautés linguistiques. Le nom de Babel est lié à Babylone, cité antique de Mésopotamie, dont on retrouve aujourd'hui le nom dans la province ...

  2. La Tour de Babel et l'origine des langues

    L'histoire de la Tour de Babel. La Bible raconte que peu de temps après le Déluge, le peuple de Babylone eu l'idée de bâtir un édifice si gigantesque qu'il atteindrait les Cieux. Il est important de noter que, selon la légende, ce peuple était l'unique sur terre et ne parlait qu'une seule langue, la langue Adamique (nommée ...

  3. Tour de Babel

    La tour de Babel origine de toutes les langues; Étude de la tour de Babel et ses reprises dans la littérature et dans l'art, par Gaëlle Bebin; La Tour de Babel n'existe pas, par Clarisse Herrenschmidt, Sens public, 10 novembre 2008. Portail des langues; Portail de la Bible; Portail du Proche-Orient ancien; Portail de la culture juive et du ...

  4. La Tour de Babel et l'origine des langues.

    Dans cette vidéo, nous explorons l'histoire de la Tour de Babel tirée du livre de la Genèse. Le passage raconte comment tous les habitants de la terre parlai...

  5. Origine du langage

    L'origine du langage humain a toujours suscité l'intérêt des penseurs. De nombreux mythes tendent à donner aux langues une origine surnaturelle.La Bible explique ainsi la multiplicité des langues par le mythe de la Tour de Babel, selon lequel la langue unique des origines aurait été divisée en une multitude de langues pour apporter la discorde entre les hommes et les empêcher de ...

  6. Le mythe de la tour de Babel

    Dans la Bible. « Tout le monde se servait d'une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l'Orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Shinéar (Babylonie) et ils s'y établirent. Ils se dirent l'un à l'autre : 'Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !'. La brique leur servit de pierre ...

  7. La Tour de Babel, le sac de Troie et la recherche des origines des

    Paul Cohen, « La Tour de Babel, le sac de Troie et la recherche des origines des langues : philologie, histoire et illustration des langues vernaculaires en France et en Angleterre aux XVI e-XVII e siècles », Études Épistémè [En ligne], 7 | 2005, mis en ligne le 01 mai 2005, consulté le 14 avril 2024.

  8. La tour de Babel : ce que l'archéologie révèle du mythe

    Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n'avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu'il en paracheva le dernier état. La conquête de l'empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l'abandon progressif des bâti­ments religieux.

  9. Les mythes des origines des langues

    La Tour de Babel, vous connaissez ? Ce serait de la volonté de créer cet édifice que toutes les langues auraient été mélangées. Mais ce n'est pas la seule croyance qui explique l'origine des langues. En effet, chaque culture y va de sa propre explication. Australie, Chine, Afrique, Amérique, embarquez avec nous pour le tour du monde mythique de l'origine des langues !

  10. Babel et Pentecôte. Réflexion sur la diversité des langues comme projet

    L'épisode biblique de Babel - la tour construite par les premiers hommes et détruite par Dieu qui les disperse en rendant la communication difficile par la séparation des langues - est souvent regardé comme l'histoire d'une punition. Pourtant la lecture commune, laïque et philosophique, que nous proposons, montre un texte beaucoup plus ouvert. Au lieu d'insister sur la ...

  11. Aux sources de la Tour de Babel : méthodes statistiques pour

    Aux sources de la Tour de Babel : méthodes statistiques pour reconstruire l'histoire des langues ... et notamment pour répondre à des questions de datation de langues anciennes. En particulier, nous présenterons une approche permettant de dater le Proto-Indo-Européen, la langue ancestrale à l'origine de la famille Indo-Européenne à ...

  12. La tour de Babel

    Le mythe de la tour de Babel. Une tour pour monter au ciel, traverser les nuages et atteindre le divin. Ce projet délirant des bâtisseurs aux temps lointains, après le déluge est freiné par une intervention divine. Chacun se met à parler une autre langue, et le manque de communication met fin à ces envies mégalomanes de rivaliser avec Dieu.

  13. « La terre entière n'était qu'une seule langue… »

    Le fameux récit de la tour de Babel en Gn 11,1-9 décrit la tentative des hommes d'atteindre le ciel puis l'intervention divine pour limiter leur folie de grandeurs. C'est l'origine des langues, provoquant la dispersion de l'humanité sur la terre.

  14. TOUR DE BABEL L'ORIGINE DE TOUTES LES LANGUES DU MONDE ...

    Dans la Bible, la Tour de Babel raconte comment Dieu a confondu les langues des gens qui construisaient une tour pour atteindre le ciel. Cette histoire est s...

  15. La Tour de Babel, malédiction heureuse

    Voilà donc comment, dans la Bible, Dieu mit fin à l'arrogante construction de la Tour de Babel : en condamnant les hommes à parler des langues différentes, il rendit leur coopération impossible. Légendaire, ce récit n'en recouvre pas moins une forme d'historicité. À la fin du ive siècle avant J…. Il vous reste à lire 92 % de ...

  16. Genèse 11:1-9 BDS

    La tour de Babel. 11 A cette époque-là [], tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. 2 Lors de leurs migrations depuis l'est, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Shinéar et ils s'y établirent. 3 Ils se dirent les uns aux autres : Allons, moulons des briques et cuisons-les au four. Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume ...

  17. Une tour de Babel : signification et origine de l'expression

    Une tour de Babel". Signification. Un endroit où règnent le bruit, la confusion où les gens ne se comprennent pas. Ou bien un lieu multiculturel où de nombreuses langues sont parlées. Origine. Selon la Bible, les hommes de Babylone ne parlaient auparavant qu'une seule langue et ne formaient qu'un seul peuple.

  18. Les langues sont- elles nées à Babel

    Pour beaucoup, le récit biblique de la tour de Babel est une explication très crédible à l'origine des langues. La Bible nous apprend que Jéhovah Dieu a confondu le langage des bâtisseurs de Babel parce qu'ils s'étaient rebellés contre lui ( Genèse 11:4-7 ).

  19. YIVO

    (Isaak Emmanuilovich Babel'; 1894-1940), Soviet Jewish short-story writer and playwright. Isaac Babel was born in Odessa and brought up in the Russified middle-class family of a dealer in agricultural machinery. Odessa was then a thriving center of modern Jewish culture where writers such as Ḥayim Naḥman Bialik lectured and published. In 1916, Babel met Mendele Moykher-Sforim, the ...

  20. Genèse 11 SG21

    La tour de Babel. 11 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!». La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4 Ils dirent ...

  21. The story of the Moscow gold: How the Spanish war was lost

    Francisco Olaya 'El Oro de Negrin' (Ediciones Madre Tierra, Mostoles 1990) This book is the product of almost thirty years investigation, involving examination of thousands of books and pamphlets, around a million documents, and the combing of 32 archives in Spain and beyond. Olaya's work is an attempt to come up with a satisfactory explanation ...

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    "Moscou-sur-Vodka" raconte les dernières heures de la vie d'un alcoolique au bout de son rouleau. Les événements se passent sur une des onze lignes de métro de la ville de Moscou. le ton était très comique mais j'ai très peu ri. le protagoniste qui cite énormément des auteurs russes, allemands et francais et supposé être un ouvrier ce qu'il n'est pas.

  23. Moscou en russe Moskva

    Moscou. en russe Moskva. Moscou Moscou. Capitale de la Russie, sur la Moskova.. Population : 12 330 126 hab. (recensement de 2016) Nom des habitants : Moscovites GÉOGRAPHIE Moscou. Moscou s'est développée à 156 m d'altitude sur la Moskova en position de carrefour par rapport aux grandes voies fluviales de la Russie d'Europe : Volga, Dvina, Dniepr, Don.