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Amerigo Vespucci (1454 - 1512)

Dans l’ombre de christophe colomb.

Amerigo Vespucci, estampe de Crispijn van de Passe l'Ancien, vers 1590, British Museum, Londres, Royaume-Uni. Autour du portrait est inscrit : Amerigo Vespucci le Florentin, découvreur et conquérant de la terre du Brésil.

C’est injuste... Car il  fut bien le premier à prendre toute la mesure de la découverte. Contrairement à Colomb qui resta persuadé jusqu’à sa mort d’avoir atteint la partie la plus orientale de l’Asie, Amerigo Vespucci a le premier pressenti que l'Amérique était bien un continent à part entière.

La postérité a su lui rendre justice.

La Vierge de la Miséricorde, fresque de Domenico Ghirlandaio, vers 1472, église Ognissanti, Florence, Italie. Amerigo Vespucci est représenté entre le vieillard en rouge et la Vierge.

Un financier florentin

Simonetta Vespucci, cousine d'Amerigo Vespucci, Sandro Botticelli, vers 1480, musée Städel, Francfort, Allemagne.

Le premier prendra comme modèle la cousine d’Amerigo, Simonetta Vespucci, pour sa célèbre toile La Naissance de Vénus . Le second représentera toute la famille Vespucci, dont le jeune Amerigo, dans une fresque destinée à l'église d'Ognissanti de Florence et intitulée La Vierge de la Miséricorde .

Neveu de Giorgio Antonio Vespucci, religieux dominicain et propriétaire de l’une des plus riches bibliothèques de Florence, Amerigo suit les cours de son oncle au couvent de San Marco. Bien qu’initié à la culture humaniste et aux auteurs anciens, il s’intéresse surtout aux sciences, en particulier les mathématiques et la physique.

Ange Politien (à droite) au côté de Cristoforo Landino (au centre), détail de la scène de l'Annuncio dell'angelo a Zaccaria, peinte par Domenico Ghirlandaio entre 1486 et 1490 dans la Chapelle Tornabuoni de la basilique Santa Maria Novella à Florence.

À la mort de son père, en 1483, Vespucci reprend les affaires familiales et devient l’administrateur commercial du banquier Laurent de Médicis, dit le Popolano, et de son frère Jean, cousins de Laurent le Magnifique.

Parallèlement à ses activités commerciales, Vespucci fréquente des écrivains humanistes renommés tels Ange Politien et Luigi Pulci. Passionné par l’astronomie et la cosmographie, il constitue une énorme collection de cartes et d’ouvrages spécialisés.

L?adieu de Christophe Colomb aux souverains espagnols Isabelle de Castille et Ferdinand d?Aragon, Grands Voyages, America pars quarta, gravure, Théodore de Bry, Francfort, 1592, BnF, Paris.

La rencontre avec Colomb

Désormais homme de confiance des frères Médicis, Vespucci est envoyé en 1492 à Séville, qui est alors le plus important centre économique de Castille. Il y devient l’agent du banquier florentin Gianetto Berardi lequel finance l’armement et l’approvisionnement de bateaux espagnols ainsi que la traite des esclaves.

Le contact des marins et leurs récits fascinants éveille aussitôt son intérêt pour la navigation. Selon toutes vraisemblances, Berardi participe au financement du premier voyage de Colomb outre-Atlantique. Vespucci fait à cette occasion la connaissance du navigateur génois et à son retour des Antilles l’accompagne à Barcelone où il est reçu solennellement par Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille .

La « Santa Maria à l'ancre », Andries van Eertvelt, vers 1628, National Maritime Museum, Londres. L' un des trois navires ayant permis à Christophe Colomb de traverser l'océan Atlantique lors de sa première expédition, en 1492.

En avril 1495, Berardi obtient un contrat pour l'envoi aux Indes de douze caravelles , divisées en trois convois, dont le départ s’échelonnera entre avril et septembre, afin de ravitailler la colonie d’Hispaniola fondée par Colomb. Mais les retards s’accumulent et l’armateur meurt huit mois plus tard sans qu’aucun navire n’ait appareillé.

En tant qu’exécuteur testamentaire, Vespucci a pour mission de remplir le contrat. En janvier 1496, une première flotte prend donc le large à destination des Indes. Hélas, à peine parties, les quatre caravelles sont victimes d’une tempête et sombrent. Tout le chargement est perdu mais par chance seuls trois marins ont péri.

Vespucci est contraint de liquider la compagnie commerciale de Berardi et se consacre désormais à ses propres affaires. Souhaitant mettre à profit son expérience dans la fourniture de matériel pour les expéditions maritimes, le Florentin décide de devenir navigateur.

Amerigo Vespucci devant affronter les indigènes de l'île d'Ity (peut-être proche des Bermudes), lors de son premier voyage vers le Nouveau Monde, comme décrit dans sa Lettre à Soderini en 1505. Gravure de Théodore de Bry, 1592, musée d'Histoire de Miami, Floride.

En mai 1499, Vespucci obtient une place d'astronome et de cartographe dans une expédition dirigée par Alonso de Ojeda, un ancien lieutenant de Colomb, qui appareille de Cadix. Les Espagnols atteignent la côte sud-américaine non loin du delta de l’Orénoque, dans l’actuel Venezuela. L’itinéraire emprunté ensuite par la flotte est assez flou. Il aurait conduit Vespucci le long des côtes brésiliennes, un an avant Cabral , jusqu’à l’embouchure de l’Amazone où le Florentin se serait attardé et aurait découvert une flore et une faune paradisiaque. Le navire de Vespucci serait ensuite descendu jusqu’à Recife avant de mettre le cap au nord-ouest.

Parvenant au lac de Maracaibo, les Espagnols découvrent un village de maisons de paille sur pilotis, entre lesquelles les indigènes circulent en pirogue. Ils baptisent cette contrée Venezziola (Venezuela), soit littéralement « petite Venise » .

Vespucci aurait ensuite atteint une île peuplée de géants et qui semble correspondre à Curaçao, avant de rejoindre Hispaniola où il séjourne deux mois. L’expédition fait son retour à Cadix en septembre 1500, les navires chargés de perles et surtout d’esclaves.

Vue panoramique de Lisbonne, enluminure de la Chronique de Dom Afonso Henriques par Duarte Galvão vers 1500.

Au service du Portugal

Alors qu’il se prépare pour un nouveau voyage, le navigateur voit ses projets contrariés par une décision des souverains espagnols qui interdisent l’embarquement de ressortissants étrangers dans les expéditions de découverte. Vespucci ne s’avoue cependant pas vaincu et se rend au Portugal, où fort de son expérience, il convainc le roi Manuel Ier de lui confier trois navires.

Gravure sur bois illustrant la première édition de la lettre d'Amerigo Vespucci en 1505 sur les îles récemment découvertes : elle représente le roi du Portugal pointant le doigt vers trois caravelles  et vers des Indiens qui semblent s'enfuir.

Longeant les côtes sud-américaines en direction du sud, il dépasse l’équateur ainsi que le tropique du Capricorne. Vespucci indique même avoir atteint les 50 degrés de latitude sud, soit à peine à 650 kilomètres de la Terre de Feu, pointe sud du continent ! Son affirmation est cependant peu crédible puisqu’il ne mentionne pas l’estuaire du Rio de la Plata qu’il aurait obligatoirement dû voir.

Vespucci va naviguer durant presque un an dans l’hémisphère sud et découvrir une faune et une flore totalement inconnues en Europe. Contrairement à Colomb, il n’est ni guidé par la recherche de métaux précieux, ni par l’évangélisation des indigènes. Sa démarche est avant tout d’ordre scientifique. Ses notes sur les mœurs des populations autochtones du littoral brésilien sont d'un considérable intérêt ethnologique et anthropologique et témoignent d’un authentique talent d’observation.

Amerigo Vespucci découvrant la constellation de la Croix du Sud avec un « astrolabium », gravure de Jan Collaert, d'après Stradanus, 1591.

Vespucci se livre également à des observations nocturnes de la lune qui lui permettent de mieux calculer sa longitude et déterminer la distance est-ouest parcourue. Ses constations le conduisent à en déduire l’existence d’une terre extrêmement vaste.

Surtout, et contrairement à Colomb qui demeure convaincu que les terres qu’il a découvertes constituent la partie la plus à l’est de l’Asie, Vespucci pense qu’il s’agit d’un continent à part entière. Long de seize mois, ce voyage en Amérique australe aura énormément d’impact et ouvrira la voie à Magellan vingt ans plus tard.

Entre mai 1503 et juin 1504, Vespucci aurait également participé à une nouvelle expédition, toujours patronnée par le roi du Portugal. Commandé par Gonçalo Coelho, ce quatrième voyage, pour lequel de sérieux doutes subsistent, l’aurait mené à nouveau au Brésil, jusqu’au port de Bahia, via l’île Fernando de Noronha.

Ville de Séville au XVIe siècle, Alonso Sánchez Coello, musée des Amériques, Madrid, Espagne.

Retour à Séville

Après cette ultime expédition, Vespucci fait son retour à Séville où il retrouve Colomb avec lequel il continue à entretenir d’excellents rapports. En février 1505, Vespucci se rend à la cour de Ferdinand d’Aragon, avec une lettre de recommandation de Colomb en poche. Le roi lui confie de nouvelles expéditions avec pour but de découvrir un passage vers l’ouest.

Vespucci se montre d’autant plus sensible à la proposition du souverain que les Portugais ont fait preuve d’une certaine ingratitude à son égard et rétribuent mal ses services. Deux mois plus tard, il se voit accorder la nationalité castillane ainsi qu’une pension.

Tout en restant à la disposition de la Couronne, Vespucci reprend ses activités d'armateur. Il est chargé de monter avec Vicente Pinzón, une expédition vers l’île des Moluques (à l’est de l’actuelle Indonésie), à laquelle il doit participer comme capitaine d'un navire. Il achète une partie du ravitaillement mais le projet est finalement avorté, l’obligeant à revendre tous les équipements rassemblés.

Amerigo Vespucci débarque en Amérique, Théodore de Bry, gravure, XVIe siècle.

Le succès de Mundus novus

Au même moment, le nom de Vespucci commence à être connu dans toute l’Europe. En effet, le navigateur a relaté son troisième voyage à son protecteur, Laurent de Médicis, et une compilation de ses lettres a été publiée sous la forme d’un ouvrage en latin intitulé Mundus novus ( Nouveau Monde ).

Ce texte constitue le premier témoignage sur le Nouveau Monde relaté de manière scientifique et dénué de tout sentiment religieux ou missionnaire. Dans cette œuvre, dont en réalité rien ne prouve qu’il en soit réellement l’auteur, Vespucci dépeint la nature luxuriante et paradisiaque des nouvelles terres, le corps gracieux des femmes, le chant mélodieux des oiseaux et les couleurs flamboyantes des perroquets.

L'image du cannibalisme, gravure de Johann Froschauer pour une édition du Mundus Novus d'Amerigo Vespucci, publié à Augsbourg en 1505.

Vespucci relate des combats avec des indigènes belliqueux et exprime son horreur devant les rituels cannibales, décrits pour la première fois, et dont un des marins de son expédition fut la victime.

Dans la foulée de Mundus novus , le récit des quatre voyages de Vespucci est également publié à partir des lettres adressées par le navigateur à son ami d’enfance, l’homme d’État florentin Pier Soderini. La perception du monde et le style vivant et imagé utilisé par le navigateur, répondent parfaitement aux attentes du public lettré et les deux ouvrages connaissent aussitôt un succès retentissant.

Les lettres de Vespucci sont traduites en plusieurs langues et circulent dans toute l’Europe au point de devenir les textes contemporains les plus diffusés depuis l’invention de l’imprimerie, un demi-siècle plus tôt.

Carte de 1507 par Martin Waldseemüller ; première carte à inclure le nom « Amérique » et à représenter les Amériques comme séparés de l'Asie. Il n'y a qu'un seul exemplaire de la carte qui a été conservé et acheté par la Bibliothèque du Congrès en 2001 pour 10 millions de dollars. L'agrandissement fait un focus sur la désignation « America ».

En 1507, le cartographe Martin Waldseemüller , chanoine de Saint-Dié (Vosges) et passionné de géographie, fait paraître un traité de géographie intitulé Cosmographiae Introductio dans lequel est présentée pour la première fois une description du Nouveau Monde, accompagnée d’une lettre de Vespucci faisant part de ses explorations. L’auteur propose de baptiser le continent « America » en l’honneur de celui qu’il imagine être son découvreur, Amerigo Vespucci. Ce toponyme est également repris sur la carte de Waldseemüller qui accompagne l'ouvrage, carte où figure pour la première fois le terme « America » . Publié en 1507, l’atlas connaît un très grand succès et 1000 exemplaires sont vendus en quelques mois, contribuant à la diffusion du mot « Amérique » , du moins parmi les spécialistes. Trente ans plus tard, Mercator reprendra le nom  « America »  dans ses planisphères. Colomb ne put s’en offusquer puisqu’il mourut un an avant la publication de l’atlas de Waldseemüller. Vespucci, qui lui survécut quelques années, n'en fut pas plus informé. En Espagne où il finit sa vie, sans doute n'a-t-il jamais eu connaissance du bel avenir de son prénom.

Carte d?Amérique, avec les représentations de Christophe Colomb, Amerigo Vespucci, Fernand de Magellan et Francisco Pissarro, Théodore de Bry, 1566, dans Americae, Vol. VI, bibliothèque d'art, Dist. RMN, Berllin.

Pilote majeur de Castille

En 1508, Vespucci est à nouveau convoqué à la cour de Ferdinand, à Burgos. Voyant ses services enfin récompensés par le roi, il est nommé « Pilote majeur de Castille » de la Casa de Contratación, une institution créé quelques années plus tôt pour contrôler le commerce et la navigation avec le Nouveau Monde et basée à Séville.

Disposant d’un salaire annuel de 50 000 maravédis plus 25 000 autres de frais de représentation, Vespucci se voit confier la direction d’une école de navigation, habilitée à délivrer un brevet à tous les navigateurs voyageant vers le Nouveau Monde.

Statue de Vespucci à la Galerie des Offices de Florence.

Empêché de reprendre la mer par ses nouvelles attributions, il se fixe définitivement à Séville où il consacre tout son temps à ses fonctions, tentant d’élever le savoir des marins espagnols, souvent illettrés et peu formés aux techniques scientifiques. Il initie les futurs navigateurs à la cosmographie et à l’astronomie ; il leur enseigne également ses méthodes de détermination de la longitude ainsi que le maniement du quadrant et de l'astrolabe.

À la pointe du progrès technique, il envisage de créer des navires dont la coque serait revêtue de plomb. Vespucci est tellement passionné par sa tâche qu’il distribue sa carte étalon à tous ceux qui la lui demandent. Inquiet d’une divulgation des découvertes espagnoles, le roi Ferdinand doit personnellement intervenir pour exiger du navigateur qu’il ne transmette dorénavant ses précieuses cartes qu’aux personnes nommément désignées par lui.

Attaqué par le paludisme qu’il avait sans doute contracté lors de son dernier voyage, Vespucci s’éteint à Séville le 22 février 1512, quelques années seulement avant que Magellan ne réalise son rêve en contournant pour la première fois le continent auquel il avait donné son nom.

Vos réactions à cet article

Recommander cet article, pasgal (25-08-2020 17:16:40).

Question à Julien Collat : Vespucci a-t-il su qu’il avait donné son nom au Nouveau Monde ?

Henri Cotta (14-02-2018 17:35:59)

Pour rentrer dans les détails, lire l'excellent "Amerigo" de Stefan Zweig !

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

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Par julien colliat.

Julien Colliat

Julien Colliat

Julien Colliat

Sa spécialité universitaire est l’histoire contemporaine mais il se passionne pour tous les domaines de l'Histoire y compris les plus inattendus. Cette ouverture d'esprit l'amène à collaborer à de nombreux livres de vulgarisation historique et des documentaires télévisés. Il a publié ainsi en 2019 une Anthologie de la répartie aux éditions du Cherche-Midi.

Sous la bannière Herodote.net, il a signé en 2018 un hors-série du magazine belge Télépro sur l'Histoire de la Belgique.

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Amerigo Vespucci

By: History.com Editors

Updated: February 6, 2024 | Original: July 31, 2023

Amerigo Vespucci Italian explorer, financier, navigator and cartographer, Amerigo Vespucci (1454 - 1512), circa 1500. From an original painting by Bronzino. (Photo by Kean Collection/Getty Images)

Amerigo Vespucci was a 16th-century Italian merchant and explorer remembered not only for his voyages that altered the course of history but for bestowing the New World with the name “America.”

Vespucci’s mapping of coastlines and constellations, cultural observations and identification of equatorial ocean currents led to the realization that his travels had taken him to a new continent, challenging the previously held belief that Christopher Columbus had reached the uncharted eastern edge of Asia.

Early Life and Education

Born March 9, 1454, in Florence, Italy, during the height of the Renaissance , Vespucci came from a prominent family with ties to the Medici dynasty . His father, a government notary, and his uncle, respected humanist Dominican friar Giorgio Antonio Vespucci, played influential roles in his education. Immersed in a world of trade and maritime culture from a young age, Vespucci developed interests and aptitude in astronomy, math, navigation and foreign languages. 

Early in his career, Vespucci worked for the Medici family as a banker and later supervised ship operations in Seville, Spain. Accounts vary, but many believe that Vespucci met Christopher Columbus in Seville in 1496, after Columbus’s historic 1492 voyage, and assisted Columbus in preparing for future expeditions.

Did you know? Thefirst use of the name "America" was in 1507, when a new world map was created based on the explorations of Amerigo Vespucci.

Vespucci's Voyages

Fueled by his own passion for discovery, Vespucci joined a Spanish expedition while in his 40s, serving as an astronomer and mapmaker in search of a passage to India. Led by Spanish explorer Alonso de Ojeda, they set sail from Cadiz, Spain, in May 1499 and reached the northeastern coast of South America.

Despite their belief that they had arrived in Asia, Ojeda explored the coast of Venezuela while Vespucci ventured south to coastal Brazil. During the voyage, Vespucci charted the constellations, noting their differences from those seen in Europe. He also documented the diverse flora and fauna, made extensive observations about the indigenous tribes he encountered and described what he thought was the Ganges River, but is now known to be the mouth of the Amazon River . 

In a letter recounting the journey, he wrote of discovering “an infinite number of birds or various forms and colors and trees so beautiful and fragrant that we thought we had entered the earthly Paradise.” 

In May 1501, Vespucci embarked on another voyage, this time under the patronage of King Manuel I of Portugal , again seeking passage to India. Sailing along the Brazilian and Argentinian coasts, Vespucci ventured further south to present-day Rio de Janeiro and the La Plata River. Once again, he observed unfamiliar constellations, unexplained equatorial currents and an absence of the riches he expected to find in India. Realizing that he was not in India or on an undiscovered island but on a separate continent across the Atlantic Ocean, he dubbed the land Mundus Novus, or the New World.

There are varying accounts and unconfirmed reports of Vespucci undertaking a third voyage to the New World in 1503, also in the name of Portugal. 

Although Vespucci’s discoveries were not considered highly significant at the time, the publication of his correspondence with friends and colleagues chronicling his voyages, known as the “Vespucci Letters,” played a pivotal role in dispelling the belief that Columbus had reached Asia. The letters brought Vespucci fame (although some believe the letters are fake).

Vespucci's Namesake and Reputation

The term “America” first took shape in 1507, when German cartographer Martin Waldseemüller drew a map of the newly recognized continent and labeled it “Americus” in Vespucci’s honor. This map, often referred to as “America’s birth certificate,” marked the usage of the name “America.”

Vespucci, who became a naturalized citizen of Spain in 1505, was given the prestigious title of master navigator of Spain in 1508. Charged with training and recruiting navigators and managing the country’s map collections, he held the position until he died of malaria in Seville on February 22, 1512, at the age of 58.

“The Map That Named America,” U.S. Library of Congress “Amerigo Vespucci,” by Frederick A.Ober “Amerigo Vespucci: Italian explorer who named America,” LiveScience “ Amerigo Vespucci,” T he Martimers’ Museum and Park

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The Ages of Exploration

Amerigo vespucci, age of discovery.

Quick Facts:

Vespucci realized the land he was exploring was a separate continent and not part of Asia, as he and many others believed at the time. The continents of North and South America are named after him.

Name : Amerigo Vespucci [uh-mer-i-goh] [ve-spoo-chee]

Birth/Death : March 9, 1454 - February 22, 1512

Nationality : Italian

Birthplace : Florence, Italy

amerigo vespucci 1499 voyage

Americus Vesputius

Portrait of Italian explorer Amerigo Vespucci (Italian: Americus Vesputius). Vespucci is shown surrounded by tools used by explorers. The Mariners' Museum 1947.0228.000001

Introduction Although Christopher Columbus is credited for discovering the “New World,” he always believed he had reached Asia. Amerigo Vespucci, however, actually confirmed that it was not Asia, but instead a separate continent. Because of this, North and South America bear his name. Continents bear feminine names. Europe, named by the Greeks, comes from “Europa.” Asia also comes from Greece, and referred to lands east of their homeland. So sticking with a feminine tradition, “America” is a feminine form of Amerigo.

Biography Early Life Amerigo Vespucci was born March 9, 1454 in Florence, Italy to Nastagio and Lisabetta Vespucci. His father was a notary in the Florence government. The Vespucci family was well-connected, and Amerigo received an excellent education by his uncle Giorgio Antonio. He became fluent in several languages, and had much interest in cartography, astronomy, and navigation techniques. Giorgio was also a teacher to the Medici’s, the most noble and powerful family in Florence. When he was older, Amerigo began working for the Medici’s. In 1492, he was sent to Seville, Spain to manage some business affairs of the Medici family. While in Spain, Vespucci struck up an unofficial partnership with two other Italians: Donato Nicollini and Giannotto Berardi. Through Berardi, Vespucci made a number of contacts among mariners on the Seville riverfront, including Christopher Columbus.

Vespucci was introduced to Christopher Columbus before Columbus’ first voyage in 1492. Berardi was an investor in Columbus’ journey. 1 In 1493, Berardi and Vespucci helped Columbus by getting him ships, cannons, and food supplies for his voyage. On December 15, 1495, Giannotto Berardi died, which left Amerigo Vespucci in charge of his business in obtaining supplies for the Spanish ships. 2 Some historians argue that Vespucci sailed with Columbus on his second voyage, but there is no evidence to fully support this idea. 3 Vespucci helped prepare Columbus’ third voyage as well in May 1498. By 1499, the king and queen of Spain were disappointed in Columbus. He had returned for a third time without the vast riches promised to them. Plus they learned that the colonists Columbus ruled over in Hispaniola did not like him. So the rulers sent another team westward. They were sending ships to Hispaniola (present day island of the Dominican Republic and Haiti), and some further south to explore new areas. The king asked Amerigo to go as a pilot on one of the ships going south for exploration. His duties would include cartography and astronomy to help with navigation.

Voyages Principal Voyage Amerigo Vespucci began his voyage on May 18, 1499. It is unsure how many ships were in the fleet, but it is believed to be between 2 to 4. Alonso Ojeda was the captain of the expedition, and Juan de la Cosa was a pilot. Leaving from Cadiz, Spain, the team sailed along the western coast of Africa, then across the Atlantic Ocean for about twenty four days. They landed in the South American country of Guiana. 4 Here, the expedition split in two. Vespucci cruised south and explored the coast of modern day Brazil. Ojeda and de la Cosa headed west, exploring the coast of modern day Venezuela. Vespucci charted the stars and constellations of the southern hemisphere. He noticed that they were different from the constellations usually visible in Europe. They recorded the plants and wildlife they saw. They also encountered several native tribes along the way. On the island of Curacao, Vespucci told of natives that appeared to be giants. At one point, Vespucci’s men tried kidnapping some female natives to take back to Spain. But they were unsuccessful because the male natives fought them off. 5

The voyage returned to Spain in June of 1500. Vespucci wrote a detailed letter to his friend Lorenzo di Pierfrancesco de Medici describing his trip, the natives, and geography of the places he had visited. He also first describes a very large river that we today know as the Amazon River. One tribe he encountered were nude men and women who were cannibals. He did not see the “Indians” as savages, but merely recorded their actions without passing judgment. Shortly after his return to Spain, Vespucci went to Portugal, where he met with King Manuel. By May 1501, Vespucci was on another voyage, this time for the Portuguese kingdom. Once more Vespucci’s fleet sailed down the coast of Brazil, and along Argentina’s coast. He once more noted the different constellations not visible in Europe. When they did not find any of the riches said to be found in India, the fleet headed home for Portugal. Based on his knowledge of maps, Vespucci was beginning to believe, unlike Columbus, that they were not in India. By the end of this journey, he had sailed farther south than previous explorers.

Subsequent Voyages Vespucci returned to Lisbon, Portugal in September 1502. He wrote in another letter to Lorenzo Medici that the land they discovered was not an island, but a continent. He called it Mundus Novus – Latin for “new world.” 6 He continued describing that the continent had many pearls and precious stones. The king asked Vespucci to sail again in 1503, still hoping to find a route to India. The fleet left May 10, 1503 under captain Gonzalo Coelho. They sailed to and stopped at different islands off the New World coast. Along they way, they saw a variety of wildlife and met some more native people. They also discovered a harbor which Vespucci named the “Bay of All Saints.” The voyage lasted about twelve months before they headed home. They reached Lisbon in June 1504. This was Amerigo Vespucci’s final voyage.

Later Years and Death Amerigo Vespucci was confident that the southern hemisphere he explored was neither Asia nor India. In June 1503, when Lorenzo Medici died, a copy of Vespucci’s letter titled Mundus Novus was published. Amerigo Vespucci spent the last of his years fulfilling the role as Pilot-Major of Spain. He oversaw the training and licensing of Spanish pilots. He was also in charge of managing the Spanish Crown’s growing collection of maps and atlases. In 1507, German mapmaker Martin Waldseemüller published a book on geography. In this book, he referred to Vespucci’s southern hemisphere as “America” in honor of the explorer. While Vespucci continued to call the lands Mundus Novus , the name America stuck and entered into everyday use in European circles. Weakened by repeated bouts with malaria, Vespucci died in Seville in February 1512.

Legacy Amerigo Vespucci is remembered for several important reasons. He explored the mouth of the Amazon River. He also developed a method for determining longitude. Perhaps Vespucci’s most important contribution, however, was his realization that the continent he was exploring was not Asia. It was, in fact, a continent previously unknown to most Europeans. Eventually the continents of the western hemisphere became known as North and South America – named after Amerigo Vespucci.

  • Lynn Hoogenboom, Amerigo Vespucci: A Primary Source Biography (New York: The Rosen Publishing Group, Inc., 2006), 8.
  • Ann Fitzpatrick Alper, Forgotten Voyager: The Story of Amerigo Vespucci (Minneapolis: Lerner Publishing Group, 1991), 32.
  • Frederick Albion Ober, Amerigo Vespucci (New York: Harper & Brothers Publishers, 1907), 79.
  • Kurt Ray, Amerigo Vespucci: Italian Explorer of the Americas (New York: The Rosen Publishing Group, Inc., 2004), 53-55.
  • Ray, Amerigo Vespucci , 61.
  • Ober, Amerigo Vespucci, 247.

Bibliography

Alper, Ann Fitzpatrick. Forgotten Voyager: The Story of Amerigo Vespucci . Minneapolis: Lerner Publishing Group, 1991.

Hoogenboom, Lynn. Amerigo Vespucci: A Primary Source Biography . New York: The Rosen Publishing Group, Inc., 2006.

Ober, Frederick Albion. Amerigo Vespucci. New York: Harper & Brothers Publishers, 1907.

Ray, Kurt. Amerigo Vespucci: Italian Explorer of the Americas . New York: The Rosen Publishing Group, Inc., 2004.

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Amerigo Vespucci fut un explorateur italien. Il donna son nom aux Amériques, bien qu’il ne fût pas le premier Européen à les explorer. En effet, il traversa l’océan Atlantique plusieurs années après le premier voyage de Christophe Colomb.

Amerigo Vespucci naît à Florence (Italie) en 1454. En 1491, il part vivre en Espagne, où il travaille pour une grosse entreprise commerciale. Il rencontre Christophe Colomb et l’aide à préparer ses navires pour ses deuxième et troisième voyages.

Vers 1499, Amerigo Vespucci embarque lui-même à bord d’un navire espagnol, en tant que navigateur (pilote). Il explore la côte nord-est de l’Amérique du Sud, puis revient en Espagne. En 1501, il repart, cette fois sur un vaisseau portugais. Il explore la côte sud-est de l’Amérique du Sud.

À son retour en Europe, [...]

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Lorsque Christophe Colomb quitta l'Espagne pour traverser l'océan Atlantique en 1492, il espérait atteindre l'est de l'Asie. Il pensait y être parvenu quand il accosta dans une île des Caraïbes. Il arrivait en fait da...   Lire l’article

Les États-Unis d'Amérique (en anglais United States of America), ou États-Unis en forme courte, sont un pays d'Amérique du Nord bordé à l'est par l'océan Atlantique et à l'ouest par l'océan Pacifique. C'est le troisiè...   Lire l’article

Amérique du Sud

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Voyages de Christophe Colomb

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Christophe Colomb

Portrait de l'explorateur Christophe Colomb.

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Simón Bolívar

Le chef militaire Simón Bolívar aida les pays d'Amérique du Sud à conquérir leur indépendance au 19e siècle. Il fut surnommé El Libertador (le « Libérateur »).

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Lamas dans les Andes

Dans les Andes, les agriculteurs élèvent les lamas pour leur laine.

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Amérique du Sud : carte générale

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Caracas, capitale du Venezuela : vue de la ville depuis le musée des Beaux-Arts.

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Port d'Ushuaïa

Capitale de la province de la Terre de Feu Ushuaïa est la ville la plus au sud du monde. Son port, dominé par les monts Martial et Olivia, est la dernière étape avant l'océan glacial Antarctique.

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Village de pêcheurs au Venezuela

Village de pêcheurs indiens waraos, en pleine forêt tropicale vénézuélienne, dans le delta de l'Orénoque.

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Site inca de Machu Picchu, Pérou

Situé à plus de 2 400 mètres d'altitude sur le versant oriental des Andes péruviennes, le Machu Picchu est la cité des Incas. Construite au XVe siècle sur un site escarpé au milieu de la forêt tropicale, cette création urbaine...

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Portrait de Fernand de Magellan, navigateur portugais, découvreur en 1520 du détroit auquel on donnera son nom, et initiateur du premier tour du monde.

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Henry Hudson

Le 22 juin 1610, Henry Hudson fut abandonné par son équipage du Discovery dans la baie d'Hudson.

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Jean Cabot débarqua à Terre-Neuve en 1497. Il fut l'un des premiers Européens à poser le pied en Amérique du Nord.

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Rencontre entre un chef amérindien et des colons anglais

Les relations entre les Amérindiens et les colons étaient bonnes quand les Européens s'installèrent en Amérique du Nord. Mais la situation se dégrada rapidement.

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Francisco Pizarro

Francisco Pizarro conquit l'empire des Incas et y fonda la ville de Lima.

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L'Amérique au 18e siècle

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Exploration de l'Amérique par Robert Cavelier de La Salle

Cette gravure illustre la dernière expédition de l'explorateur français Robert Cavelier de La Salle.

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ATLANTIQUE HISTOIRE DE L'OCÉAN

  • 1. L'Atlantique dans l'Antiquité
  • 2. Les Vikings
  • 3. Les voyages des Portugais
  • 4. Christophe Colomb
  • 5. La découverte de l'Amérique
  • 6. La lutte pour la maîtrise des routes de l'Atlantique
  • 7. Le commerce de l'Atlantique aux XVIIe et XVIIIe siècles
  • 8. La civilisation atlantique
  • 9. Le déclin de l'hégémonie britannique sur l'Atlantique
  • 10. L'Atlantique depuis le début du XXe siècle
  • 11. Bibliographie

La découverte de l'Amérique

Amerigo Vespucci - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Amerigo Vespucci

Hulton Archive/ Getty Images

En fait, ce sont les successeurs de Christophe Colomb, navigateurs et conquistadores , qui ont découvert l'Amérique et ont fait connaître cette découverte à l'Europe. Tout d'abord, Amerigo Vespucci dont le prénom a été donné au nouveau continent. Italien comme Colomb, Vespucci est né en 1454, à Florence. Son père avait une maison de commerce qui possédait des succursales en Espagne. Vespucci fut envoyé dans une de celles-ci, à Séville , en 1491. C'est là, et à l'exemple de Colomb, que Vespucci organisa une expédition transocéanique. Il quitta Cadix le 10 mai 1497, soit entre le deuxième et le troisième voyage de Colomb. Avant Colomb, il touche le continent sud-américain, dans une région « où les habitations sont bâties sur l'eau, comme à Venise » et qu'il appelle pour cela Veneziola (l'actuel Venezuela). Puis il côtoie le golfe du Mexique , depuis la Floride jusqu'à la presqu'île du Yucatán. Revenu à Cadix, le 15 octobre 1498, il en repart le 16 mai 1499, alors que Colomb, au cours de son troisième voyage, séjourne à Saint-Domingue , Vespucci s'aventure plus au sud et semble être arrivé dans la région du cap San Roque, dont Pedro Alvarez Cabral devait prendre possession, l'année suivante, au nom du roi de Portugal.

L'année 1500 a été marquée par une grande activité des navigateurs et des explorateurs. Au nord, Giovanni Caboto, lui aussi génois de naissance, mais anglais d'adoption (Jean Cabot), reconnaît les côtes de l'Amérique entre l'embouchure du Saint-Laurent et celle de l'Hudson au cours de deux ou peut-être trois voyages. Le Portugais Cortereal, en 1500 et 1501, arrive dans les mêmes régions. Au centre, Bastidas et La Cosa explorent le golfe des Antilles ; au sud, Vicente Yáñez Pinzón, Lepe et Cabral, les côtes du Brésil. Restait à savoir si le continent du Nord et celui du Sud étaient reliés, ou s'il existait un détroit entre les deux. Voilà ce que Vespucci voulait découvrir. Il entreprend donc un voyage d'exploration, non pour le compte de l'Espagne mais pour celui du Portugal. Il part le 10 mai 1501, met le cap sur le sud-ouest, atteint le Brésil au cap San Roque, mais, se dirigeant vers le sud, il arrive dans une grande baie (Bahia) le 1 er  novembre, et dans une autre, qu'il prend pour l'estuaire d'une rivière, le 1 er  janvier (Río de Janeiro). Il pousse jusqu'au-delà du Río de La Plata, reconnu le 15 février 1502, rallie les côtes d'Afrique et revient à Lisbonne le 7 septembre 1502. Cette expédition enrichissait prodigieusement les connaissances sur les rivages occidentaux de l'Atlantique, mais ne résolvait pas la question du détroit. Au cours d'un quatrième voyage, en 1503-1504, Vespucci n'arriva pas davantage à résoudre le problème. Il n'en reste pas moins que les voyages de Vespucci eurent en Europe, dans le « monde savant », un énorme retentissement, plus que ceux de Colomb, parce qu'il avait reconnu une longueur de côtes infiniment plus grande. Aussi n'est-il pas étonnant que trois ans après le dernier voyage de Vespucci, un moine érudit de Saint-Dié, Waldseemüller, ait proposé de donner un nom aux terres immenses qui venaient d'être découvertes et qui, de toute évidence, formaient un nouveau continent : « Comme l'Europe et l'Asie, dit-il, ont reçu des noms de femmes, je ne vois aucune raison pour ne pas appeler cette autre partie (du monde) Amerige, c'est-à-dire terre d'Amerigo ou America, d'après l'homme qui l'a découverte », et il inscrivit ce nom dans son traité de cosmographie, qui parut en 1507, un an après la mort de Colomb.

Désormais, l'exploration des côtes de l'Amérique poursuit son cours, méthodiquement. En 1512, Ponce de León, gouverneur de Porto Rico, accomplit le périple [...]

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  • Clément THIBAUD : maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Nantes

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Pour citer cet article

  • APA (7 ème version)
  • Chicago Style

Jacques GODECHOT et Clément THIBAUD. ATLANTIQUE HISTOIRE DE L'OCÉAN [en ligne]. In Encyclopædia Universalis . Disponible sur : (consulté le )

GODECHOT, J. & THIBAUD, C.. ATLANTIQUE HISTOIRE DE L'OCÉAN . Encyclopædia Universalis . (consulté le )

GODECHOT, Jacques et THIBAUD, Clément. «  ATLANTIQUE HISTOIRE DE L'OCÉAN  ». Encyclopædia Universalis . Consulté le .

GODECHOT, Jacques, et THIBAUD, Clément. «  ATLANTIQUE HISTOIRE DE L'OCÉAN  ». Encyclopædia Universalis [en ligne], (consulté le )

Planisphère de Domingos Teixeira, 1573 - crédits : Bibliothèque nationale de France (CPL GE SH ARCH-3)

Planisphère de Domingos Teixeira, 1573

Bibliothèque nationale de France (CPL GE SH ARCH-3)

Nef médiévale - crédits : British Library/ AKG-images

Nef médiévale

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Grandes découvertes : Espagne et Portugal à la conquête du monde - crédits : Encyclopædia Universalis France

Grandes découvertes : Espagne et Portugal à la conquête du monde

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31 juillet-8 août 1588 La Armada Grande (l'Invincible Armada), forte de 130 vaisseaux (dont 60 galions et caraques de guerre) et 30 000 hommes, est envoyée en mai par Philippe II pour envahir l'Angleterre. Harcelée depuis Plymouth par les Anglais, désorganisée par des brûlots, elle livre bataille...

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Amerigo Vespucci

amerigo vespucci 1499 voyage

Amerigo Vespucci ( Americ Vespuce en français ) est un navigateur italien qui fut au service de l' Espagne et du Portugal . Né en 1454 à la république de Florence ( Italie ), il décède au royaume de Séville (Espagne) le 22 février 1512 à 57 ans. Son prénom a servi à dénommer «  Amérique  » les terres découvertes par Christophe Colomb en 1492, car contrairement à lui, Vespucci voulait découvrir une nouvelle terre .

Biographie [ modifier | modifier le wikicode ]

Fils d'un notaire , il entre au service de banquiers florentins : les Médicis . Ces derniers l'envoient à Séville en 1491. Passionné de navigation, il participe à l'expédition espagnole d' Alonso de Hojeda , en 1499-1500, explorant les côtes de la Guyane et parvenant à l'embouchure de l' Amazone . En 1501-1502, avec les Portugais, il découvre la baie de Guanabara ( Rio de Janeiro ) et le rio de la Plata . En 1505, il est nommé chef des services de la navigation ( piloto mayor ) à la Casa de Contratación de Séville.

En 1507, le géographe allemand Martin Waldseemüller , dans son ouvrage Cosmographiae , lui attribue la découverte du Nouveau Monde et utilise son prénom (Amerigo - Americo en latin) pour nommer les terres découvertes depuis 1492.

Premier voyage 1 [ modifier | modifier le wikicode ]

Selon la Carta a Soderini , une lettre datée du 10 septembre 1504 est envoyée au chef de la république de Florence , le premier voyage d'Amérigo Vespucci aurait eu lieu entre 1497 et 1499. Les explorateurs se seraient rendus aux Canaries, puis ils auraient mis le cap à l'ouest. Ils auraient alors débarqué, plus loin vers l'ouest, après 27 ou 37 jours de voyage. Après avoir finalement peut-être atteint le golf du Saint-Laurent, ils seraient rentrés à Cadix en 1498 ou 1499.

Référence(s) [ modifier | modifier le wikicode ]

  • ↑ Amerigo Vespucci. [consulté le 27/05/2021]. Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Amerigo_Vespucci
  • Histoire de l'Amérique
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amerigo vespucci 1499 voyage

Amerigo Vespucci – Navire, itinéraire et chronologie

L’Amérique a été nommée d’après Amerigo Vespucci, un navigateur et explorateur florentin qui a joué un rôle de premier plan dans l’exploration du Nouveau Monde.

Qui était Amerigo Vespucci ?

Le 10 mai 1497, l’explorateur Amerigo Vespucci entreprend son premier voyage. Lors de son troisième voyage, le plus réussi, il découvre les actuels Rio de Janeiro et Rio de la Plata. Croyant avoir découvert un nouveau continent, il appela l’Amérique du Sud le Nouveau Monde. En 1507, l’Amérique porte son nom. Il mourut du paludisme à Séville, en Espagne, le 22 février 1512.

Navigateur et explorateur Amerigo Vespucci, le troisième fils d’une famille cultivée, est né le 9 mars 1451 (certains érudits disent 1454) à Florence, en Italie. Bien que né en Italie, Vespucci est devenu citoyen espagnol naturalisé en 1505.

Amerigo Vespucci

Amerigo Vespucci : faits, biographie et dénomination de l’Amérique

L’explorateur italien Amerigo Vespucci est surtout connu pour son homonyme : les continents d’Amérique du Nord et du Sud. Mais pourquoi ces continents ont-ils été nommés d’après lui, d’autant plus que ses voyages se sont déroulés après la célèbre navigation de Christophe Colomb sur le bleu de l’océan en 1492 ?

Vespucci a été la première personne à reconnaître l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud comme des continents distincts qui étaient auparavant inconnus des Européens, des Asiatiques et des Africains. Avant la découverte de Vespucci, les explorateurs, dont Colomb, avaient supposé que le Nouveau Monde faisait partie de l’Asie. Vespucci a fait sa découverte alors qu’il naviguait près de la pointe de l’Amérique du Sud en 1501.

Amerigo Vespucci était l’un des nombreux explorateurs européens de l’âge de l’exploration, ou âge des découvertes, qui s’est déroulé du milieu des années 1400 au milieu des années 1500. « L’âge de l’exploration était motivé par différentes raisons », a déclaré Erika Cosme, coordinatrice administrative des services éducatifs et numériques au Mariner’s Museum and Park de Newport News, en Virginie. « Au 15e siècle, l’Europe, l’Asie et l’Afrique étaient à l’épicentre d’un échange mondial de marchandises ; de plus, pour les Européens, les curiosités des différentes cultures continuaient d’émerger. Cette économie afro-eurasienne a créé un lien entre l’Inde, la Chine, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Europe. »

Stimulés par la curiosité et l’incitation économique, les explorateurs ont parcouru des distances qui étaient de grands exploits pour leur époque. Mais ce qui rend cette période si importante, a déclaré Cosme, c’est le rôle qu’elle a joué pour « façonner le monde que nous connaissons aujourd’hui. » La reconnaissance des Amériques a été une partie importante de cette compréhension.

Vie précoce

Amerigo Vespucci est né le 9 mars 1454 à Florence, en Italie. Jeune homme, il était fasciné par les livres et les cartes. Les Vespucci étaient une famille importante et des amis des puissants Médicis, qui ont régné sur l’Italie pendant plus de 300 ans. Après avoir été éduqué par son oncle, Vespucci travailla lui-même pour les Médicis en tant que banquier, puis superviseur de leur entreprise d’armement de navires, qui opérait à Séville, en Espagne. Il s’installe en Espagne en 1492.

Cette entreprise permet à Vespucci de voir la préparation des navires des grands explorateurs et d’apprendre le métier d’explorateur. Des marchandises comme le sel du Mali, les grains de café d’Éthiopie, les épices d’Inde et des îles Moluques et le gingembre, la soie et le thé de Chine étaient très demandés, a déclaré Cosme, qui travaille au développement de la vaste zone de l’Âge de l’exploration du Musée des marins.

Les pays profitaient du commerce et espéraient trouver des richesses comme l’or, l’argent et les pierres précieuses, a déclaré Cosme. « Les dirigeants européens voyaient l’exploration comme un moyen d’étendre leurs empires et d’accroître la gloire nationale. »

À l’époque, les explorateurs cherchaient une route nord-ouest vers les Indes – les terres et les îles de l’Asie du Sud-Est – qui faciliterait le commerce et apporterait la richesse à leur pays. « Il fallait souvent des années pour effectuer un voyage », a déclaré Cosme. « Au milieu du 15e siècle, les musulmans contrôlaient la majorité des routes commerciales vers l’Asie. Cela signifiait qu’ils pouvaient faire payer des prix élevés pour les marchandises entrantes et sortantes et les navires voyageant vers et depuis l’Europe et l’Asie. Le désir de trouver des routes océaniques plus rapides, plus sûres et moins chères a stimulé la recherche d’un meilleur moyen de se rendre à ces endroits. »

L’entreprise de Vespucci a aidé à équiper l’un des voyages de Christophe Colomb, et en 1496, Vespucci a eu l’occasion de parler avec l’explorateur. Les deux hommes étaient fascinés par les œuvres de Marco Polo, qui a influencé l’amour de nombreux explorateurs pour la navigation et l’exploration, a déclaré Cosme.

Cette rencontre a encore encouragé l’intérêt de Vespucci pour les voyages et les découvertes. Comme de nombreux explorateurs de l’époque, il voulait acquérir de nouvelles connaissances et voir le monde de ses propres yeux. « L’âge de l’exploration coïncide avec la Renaissance, qui a duré de 1300 à 1600 environ », explique Cosme. « De nombreuses personnes éprouvaient une véritable curiosité pour le monde. Des sciences comme l’astronomie et la cartographie étaient en plein essor. Les gens voulaient en savoir plus sur la géographie, les gens et les cultures en dehors de la leur. »

L’entreprise de Vespucci était en difficulté, ce qui rendait sa décision de voyager encore plus simple. En outre, il possédait des connaissances essentielles pour la navigation, comme la cartographie et l’astronomie, qui étaient des outils indispensables pour les premiers navigateurs, a déclaré Cosme. Maintenant dans la quarantaine, Vespucci a décidé de laisser les affaires derrière lui et de se lancer dans un voyage pendant qu’il le pouvait encore.

Premier voyage et controverse sur les lettres

« Amerigo Vespucci a effectué au moins trois voyages vers l’ouest, a déclaré Cosme. Il y a une certaine controverse parmi les historiens sur la date à laquelle Vespucci a pris la mer pour son premier voyage. De nombreux récits situent la date du départ en 1499, soit sept ans après le débarquement de Christophe Colomb aux Bahamas. Lors de son voyage de 1499, Vespucci a navigué vers la partie nord de l’Amérique du Sud et vers le fleuve Amazone. Il a donné des noms aux endroits qu’il a vus, comme le « golfe du Gange », pensant, comme ses contemporains explorateurs, qu’il se trouvait en Asie. Il a également apporté des améliorations aux techniques de navigation céleste. Vespucci a prédit la circonférence de la Terre avec une précision de 50 miles.

Mais une lettre datée de 1497 suggère que le voyage de 1499 pourrait en fait avoir été le deuxième voyage de Vespucci. La lettre est écrite de la voix de Vespucci, bien que certains historiens contestent sa paternité et les faits du document, affirmant qu’il s’agit d’un faux. La lettre, adressée au Gonfalonier de Florence (un haut fonctionnaire du conseil exécutif suprême de la ville-État), rend compte d’une expédition de 1497 aux Bahamas et en Amérique centrale. Si les récits de cette lettre sont véridiques, alors Vespucci a atteint le continent des Amériques quelques mois avant John Cabot et plus d’un an avant Colomb.

Voyage de 1501 et reconnaissance de l’Amérique du Sud

Le 14 mai 1501, Vespucci s’embarque pour le Nouveau Monde sous le drapeau portugais pour ce qui sera son voyage le plus réussi.

Les navires de Vespucci longent la côte sud-américaine jusqu’en Patagonie. En chemin, il a rencontré les fleuves Rio de Janeiro et Rio de la Plata. Au cours de ce voyage, Vespucci en vint à soupçonner qu’il avait devant lui un continent entièrement différent de l’Asie.

« Vespucci était à la fois familier et fasciné par les récits de Marco Polo et son séjour en Asie. Le livre de Polo donnait beaucoup de détails sur la géographie, les gens et les riches opportunités du continent. Sur la base de ces informations, Vespucci pouvait émettre des hypothèses sur le pays qu’ils exploraient », a déclaré Cosme. « Pour commencer, Vespucci a remarqué que le ciel sous lequel ils naviguaient comportait différentes constellations qui n’étaient pas visibles en Europe. Il a également pris note des côtes qu’ils ont traversées, en notant la distance et la durée de leur voyage. Vespucci, qui était lui aussi un cartographe et un astronome très doué, a soigneusement étudié et réfléchi à toutes ces informations. Il a constaté que les zones et les masses terrestres qu’ils avaient explorées étaient en fait plus grandes et différentes des descriptions précédentes de l’Asie. Cela l’a conduit à la conclusion que ce qu’ils avaient exploré était en effet un continent entièrement nouveau. »

Il a vérifié ses soupçons en naviguant vers le sud jusqu’à 400 milles de la Terre de Feu, l’extrémité sud de l’Amérique du Sud. Cela a confirmé qu’il rencontrait un nouveau continent qui s’étendait bien plus au sud que quiconque l’avait deviné.

Pendant ce voyage, Vespucci a écrit des lettres à un ami en Europe décrivant ses voyages et identifiant le Nouveau Monde comme un continent distinct de l’Asie. Ces lettres relatent également ses rencontres avec les populations indigènes et décrivent leur culture. Vespucci décrit les pratiques religieuses et les croyances des indigènes, leur régime alimentaire, leurs habitudes de mariage et, ce qui intéresse le plus les lecteurs, leurs pratiques sexuelles et d’accouchement. Ces lettres ont été publiées en plusieurs langues et se sont bien vendues (mieux que les lettres de Christophe Colomb) dans toute l’Europe. Cela plaisait à Vespucci, qui consignait ses aventures pour mieux laisser « quelque renommée derrière moi après ma mort »

amerigo vespucci 1499 voyage

Voyages ultérieurs et autres réalisations

Les voyages ultérieurs de Vespucci n’ont pas été aussi réussis que l’expédition de 1501, et les spécialistes ne savent pas exactement combien de voyages ultérieurs il a entrepris. En 1503, il s’est rendu au Brésil, mais comme sa flotte n’a pas réussi à faire de nouvelles découvertes, les navires ont été dissous. Vespucci persiste cependant et découvre l’île de Bahia et la Géorgie du Sud avant de revenir à Lisbonne plus tôt que prévu.

Vespucci a peut-être effectué deux autres voyages, en 1505 et 1507, mais les comptes ne sont pas clairs. En 1505, il est devenu un citoyen naturalisé espagnol, et en 1508, il a été nommé pilote-major d’Espagne. Il s’agit d’un poste prestigieux qui l’oblige à utiliser ses considérables compétences en matière de navigation. Vespucci a contribué à développer et à standardiser les techniques de navigation et à sélectionner de nouveaux pilotes.

Il a travaillé à ce poste jusqu’à sa mort le 22 février 1512. Il a contracté la malaria et est mort en Espagne à près de 58 ans. Vespucci est enterré à Florence.

La dénomination de l’Amérique

La réputation de Vespucci a traversé des périodes de ridicule, et il a parfois été considéré comme un intrigant qui a tenté de voler la gloire à Colomb. Mais en réalité, ce n’est pas l’ambition de Vespucci qui a obtenu que deux continents portent son nom : c’est le travail d’un ecclésiastique allemand et cartographe amateur appelé Martin Waldseemüller.

En 1507, Waldseemüller et quelques autres érudits travaillaient sur une introduction à la cosmologie qui contiendrait de grandes cartes, selon la Bibliothèque du Congrès des États-Unis. Waldseemüller a proposé qu’une partie du Brésil que Vespucci avait explorée soit nommée « Amérique », une version féminisée du prénom de Vespucci. Waldseemüller écrit : « Je ne vois aucune raison pour que quelqu’un s’oppose à juste titre à ce que cette partie soit appelée … Amérique, d’après Amerigo , son découvreur, un homme de grande capacité. »

Le nom est resté. Les cartes de Waldseemüller se sont vendues à des milliers d’exemplaires à travers l’Europe. Certains rapports suggèrent que Waldseemüller a eu des doutes sur le nom de l’Amérique, mais il était trop tard. En 1538, un cartographe nommé Gerardus Mercator a appliqué le nom « Amérique » à la fois aux masses terrestres du nord et du sud du Nouveau Monde, et les continents sont connus comme tels depuis lors.

Malgré tout, il n’y a pas lieu de sous-estimer la valeur des contributions de Vespucci aux Européens. Cosme a déclaré : « Amerigo Vespucci a utilisé ses propres connaissances et compétences, ainsi que les connaissances écrites des savants et des explorateurs qui l’ont précédé pour découvrir un Mundus Novus (mot latin signifiant « nouveau monde ») aux Européens. »

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Commentaire

Amerigo Vespucci

America was named after Amerigo Vespucci, a Florentine navigator and explorer who played a prominent role in exploring the New World.

amerigo vespucci

(1451-1512)

Who Was Amerigo Vespucci?

On May 10, 1497, explorer Amerigo Vespucci embarked on his first voyage. On his third and most successful voyage, he discovered present-day Rio de Janeiro and Rio de la Plata. Believing he had discovered a new continent, he called South America the New World. In 1507, America was named after him. He died of malaria in Seville, Spain, on February 22, 1512.

Navigator and explorer Amerigo Vespucci, the third son in a cultured family, was born on March 9, 1451, (some scholars say 1454) in Florence, Italy. Although born in Italy, Vespucci became a naturalized citizen of Spain in 1505.

Vespucci and his parents, Ser Nastagio and Lisabetta Mini, were friends of the wealthy and tempestuous Medici family, who ruled Italy from the 1400s to 1737. Vespucci's father worked as a notary in Florence. While his older brothers headed off to the University of Pisa in Tuscany, Vespucci received his early education from his paternal uncle, a Dominican friar named Giorgio Antonio Vespucci.

When Vespucci was in his early 20s, another uncle, Guido Antonio Vespucci, gave him one of the first of his many jobs. Guido Antonio Vespucci, who was ambassador of Florence under King Louis XI of France, sent his nephew on a brief diplomatic mission to Paris. The trip likely awakened Vespucci's fascination with travel and exploration.

Before Exploration

In the years before Vespucci embarked on his first voyage of exploration, he held a string of other jobs. When Vespucci was 24 years old, his father pressured him to go into business. Vespucci obliged. At first he undertook a variety of business endeavors in Florence. Later, he moved on to a banking business in Seville, Spain, where he formed a partnership with another man from Florence, named Gianetto Berardi. According to some accounts, from 1483 to 1492, Vespucci worked for the Medici family. During that time he is said to have learned that explorers were looking for a northwest passage through the Indies.

According to a letter that Vespucci might or might not have truly written, on May 10, 1497, he embarked on his first journey, departing from Cadiz with a fleet of Spanish ships. The controversial letter indicates that the ships sailed through the West Indies and made their way to the mainland of Central America within approximately five weeks. If the letter is authentic, this would mean that Vespucci discovered Venezuela a year before Columbus did. Vespucci and his fleets arrived back in Cadiz in October 1498.

In May 1499, sailing under the Spanish flag, Vespucci embarked on his next expedition, as a navigator under the command of Alonzo de Ojeda. Crossing the equator, they traveled to the coast of what is now Guyana, where it is believed that Vespucci left Ojeda and went on to explore the coast of Brazil. During this journey Vespucci is said to have discovered the Amazon River and Cape St. Augustine.

On May 14, 1501, Vespucci departed on another trans-Atlantic journey. Now on his third voyage, Vespucci set sail for Cape Verde — this time in service to King Manuel I of Portugal. Vespucci's third voyage is largely considered his most successful. While Vespucci did not start out commanding the expedition, when Portuguese officers asked him to take charge of the voyage he agreed. Vespucci's ships sailed along the coast of South America from Cape São Roque to Patagonia. Along the way, they discovered present-day Rio de Janeiro and Rio de la Plata. Vespucci and his fleets headed back via Sierra Leone and the Azores. Believing he had discovered a new continent, in a letter to Florence, Vespucci called South America the New World. His claim was largely based on Columbus' earlier conclusion: In 1498, when passing the mouth of the Orinoco River, Columbus had determined that such a big outpouring of fresh water must come from land "of continental proportions." Vespucci decided to start recording his accomplishments, writing that accounts of his voyages would allow him to leave "some fame behind me after I die."

On June 10, 1503, sailing again under the Portuguese flag, Vespucci, accompanied by Gonzal Coelho, headed back to Brazil. When the expedition didn't make any new discoveries, the fleet disbanded. To Vespucci's chagrin, the commander of the Portuguese ship was suddenly nowhere to be found. Despite the circumstances, Vespucci forged ahead, managing to discover Bahia and the island of South Georgia in the process. Soon after, he was forced to prematurely abort the voyage and return to Lisbon, Portugal, in 1504.

There is some speculation as to whether Vespucci made additional voyages. Based on Vespucci's accounts, some historians believe that he embarked on a fifth and sixth voyage with Juan de la Cosa, in 1505 and 1507, respectively. Other accounts indicate that Vespucci's fourth journey was his last.

America's Namesake

In 1507, some scholars at Saint-Dié-des-Vosges in northern France were working on a geography book called Cosmographiæ Introductio , which contained large cut-out maps that the reader could use to create his or her own globes. German cartographer Martin Waldseemüler, one of the book's authors, proposed that the newly discovered Brazilian portion of the New World be labeled America, the feminine version of the name Amerigo, after Amerigo Vespucci. The gesture was his means of honoring the person who discovered it, and indeed granted Vespucci the legacy of being America's namesake.

Decades later, in 1538, the mapmaker Mercator, working off the maps created at St-Dié, chose to mark the name America on both the northern and the southern parts of the continent, instead of just the southern portion. While the definition of America expanded to include more territory, Vespucci seemed to gain credit for areas that most would agree were actually first discovered by Columbus.

Final Years and Death

In 1505, Vespucci, who was born and raised in Italy, became a naturalized citizen of Spain. Three years later, he was awarded the office of piloto mayor , or master navigator, of Spain. In this role, Vespucci's job was to recruit and train other navigators, as well as to gather data on continued New World exploration. Vespucci held the position for the remainder of his life.

On February 22, 1512, Vespucci died of malaria in Seville, Spain.

QUICK FACTS

  • Name: Amerigo Vespucci
  • Birth Year: 1451
  • Birth City: Florence
  • Birth Country: Italy
  • Gender: Male
  • Best Known For: America was named after Amerigo Vespucci, a Florentine navigator and explorer who played a prominent role in exploring the New World.
  • Nacionalities
  • Death Year: 1512
  • Death City: Seville
  • Death Country: Spain

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European Explorers

vintage color illustration of christopher columbus standing on a ship deck with one hand on a large globe and the other on his hip holding a paper scroll, he wears a hat, dark jacket, long sleeve shirts, dark pants and leggings, several people surround him on the deck many with their hands out toward him

Christopher Columbus

ferdinand magellan with a crew of men sailing in a small boat as large ships wait in the background

10 Famous Explorers Who Connected the World

walter raleigh

Sir Walter Raleigh

ferdinand magellan

Ferdinand Magellan

juan rodriguez cabrillo

Juan Rodríguez Cabrillo

leif eriksson

Leif Eriksson

vasco da gama

Vasco da Gama

bartolomeu dias

Bartolomeu Dias

giovanni da verrazzano photo

Giovanni da Verrazzano

jacques marquette

Jacques Marquette

rené robert cavalier sieur de la salle

René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle

Les voyages et la mauvaise réputation d'Amerigo Vespucci

Au tournant des 15èmes et 16èmes siècles, le navigateur florentin amerigo vespucci a effectué plusieurs voyages vers le "nouveau monde" à qui il laissera un nom : "amérique"..

Aujourd'hui je parlerai d'un voyageur, lecteur, héritier et compatriote de Marco Polo. Né quelque deux siècles après lui en 1454, non pas dans la lagune de Venise, mais dans la ville qui vit naitre Dante, Pétrarque et Machiavel : la république de Florence en Toscane. Le nom de ce voyageur résonne : il s'agit d' Amerigo Vespucci .  

Tout comme Marco Polo, il a laissé une somme de textes qui relatent en tout quatre voyages, quatre traversées de l'Atlantique. Parmi eux on trouve un bref récit en latin : Mundus Novus : qui relate la découverte d’un "Nouveau Monde" au tout début du 16ème siècle, en 1501. Ces textes sont tous des lettres adressées, dont l'attribution à Vespucci reste douteuse pour certain, et leur véracité tout autant.  

Dans le récit de ses voyages, Vespucci constate et formule l'hypothèse, audacieuse pour l’époque, que les terres qu'il vient d'aborder ne sont pas des îles du bout du monde, mais un territoire immense : un continent, un monde nouveau, habité par d'autres peuples.  

Le nom d'Amerigo Vespucci a longtemps trainé avec lui une réputation de traitrise ou de tromperie, comme l'une des grandes usurpations de l'histoire. Gustave Flaubert la résume ainsi dans son Dictionnaire des idées reçues, à l'entrée "Amérique" : 

Bel exemple d’injustice : c’est Colomb qui la découvrit et elle tient son nom d’Améric Vespucci.

En effet, Christophe Colomb, autre voyageur, héritier, lecteur et compatriote italien de Marco Polo (mais de Gêne cette fois), pose en 1492 le pied sur une île des Caraïbes du San Salvador, sol américain découvrant ainsi les Indes occidentales. L'injustice dont parle Flaubert serait donc totale : Colomb aurait donné son nom à la seule Colombie tandis que le nom d’Amerigo donnera "Amérique" soit le nom du continent tout entier, alors que le premier est logiquement arrivé avant le second. 

Une véritable controverse a été lancée après la mort des deux navigateurs, et elle n’est pas encore terminée. Et dans le rang des anti-Vespucci : dans les rangs desquels on compte Bartholomé de las Casas, Voltaire ou Stefan Zweig, auteur d’un livre Amerigo : récit d’une erreur historique .

Mais alors pourquoi, dans cette guerre des découvertes est si disputée, est-ce Amerigo qui a donné son nom à l'Amérique ? La réponse se trouve dans les Vosges, à Saint-Dié, c'est là qu'un groupe de moines cosmographes rassemblés sous le nom de « Gymnase Vosgien » élabore et dessine une nouvelle carte du monde au tout début du 16ème siècle. C’est là que Martin Waldseemüller, qui a lu les écrits de Vespucci fixe sur la carte et le papier le nom "AMERICA" sur le dessin rudimentaire du nouveau continent. Car Vespucci, à la différence de Colomb, a théorisé sa découverte, en plus d’être lui aussi arrivé dans l’actuelle Amérique on lui doit le concept de "Nouveau Monde". La carte se diffuse à travers l'Europe, et quand un nom est donné à une chose, il est difficile de faire marche arrière.    

La réputation de Colomb l'a finalement emportée et ses voyages sont restés plus célèbres que ceux de Vespucci. Cette concurrence des deux navigateurs tient à la fois de la guerre économique, de la lutte pour la renommée, d'une course de vitesse et d'une guerre de territoires. La course se poursuit.  

On peut lire Le Nouveau Monde : Les voyages d’Amerigo Vespucci traduit par Jean Paul Duviols aux éditions Chandeigne .  

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Americ Vespuce, ses voyages et ses découvertes devant la critique

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  • Référence bibliographique

Vignaud Henry. Americ Vespuce, ses voyages et ses découvertes devant la critique. In: Journal de la Société des Américanistes . Tome 8, 1911. pp. 75-115.

DOI : https://doi.org/10.3406/jsa.1911.3728

www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1911_num_8_1_3728

  • RIS (ProCite, Endnote, ...)
  • I Biographie sommaire de Vespuce [link]
  • II Le premier voyage [link]
  • III Les objections au premier voyage [link]
  • IV Examen de ces objections. [link]
  • V Deuxième voyage [link]
  • VI Troisième voyage [link]
  • VII Quatrième voyage [link]
  • VIII Cinquième et sixième voyage (supposés) [link]
  • IX Droiture et compétence de Vespuce [link]
  • X Importance des découvertes de Vespuce [link]
  • XI Accusateurs et défenseurs de Vespuce [link]
  • XII Vespuce et Colomb [link]

Texte intégral

, AMERIC VESPUCE

SES VOYAGES ET SES DÉCOUVERTES DEVANT LA CRITIQUE

Par Henry VIGNAUD

Pbésident de la Société

La mémoire de Vespuce a été pendant longtemps l'objet de singulières préventions , qui, pour tous, ne sont pas encore entièrement dissipées. On l'a accusé de duplicité et de faux. On s'est imaginé qu'il avait cherché par de sourdes menées à ravir un honneur qui appartenait à Colomb ; on a même mis en doute la réalité de quelques-uns des voyages qu'il dit avoir faits. Les recherches de Humboldt, complétées et confirmées par bien d'autres, ont fait tomber la plus grave de ces accusations, car personne ne croit plus aujourd'hui que Vespuce ait été pour quelque chose dans la suggestion faite en 1507, à Saint-Dié, de donner son nom au Nouveau Monde, suggestion qui fut si généralement et si rapidement accueillie. Mais peut-être conserve-t-on encore quelques doutes sur les circonstances qui ont conduit à cela, ainsi que sur la réalité et l'importance des découvertes de ce grand calomnié, bien que la critique ait apporté sur ces points des éclaircissements nombreux qui doivent être considérés comme concluants.

Les fêtes commémora tives de ce qu'on a appelé le baptême de l'Amérique qui ont été célébrées cette année à Saint-Dié, des Vosges, où eut lieu ce baptême, nous fournissent l'occasion d'examiner les pièces de ce long procès et de montrer quelle a été la véritable part de Vespuce dans la découverte de l'Amérique. Nous le ferons aussi sommairement que possible, mais en n'omettant aucun fait essentiel et en ne passant sous silence aucun document authentique ou utile.

Dans le présent Mémoire nous étudierons seulement les voyages de Vespuce. Dans un second travail, nous montrerons comment son nom fut attribué au Nouveau Monde.

II Le premier voyage

10 mai 1497 — 15 octobre 1498. (Honduras, Yucatan, Golfe du Mexique, Floride)

Ce premier voyage de Vespuce, qui le montre précédant Colomb à la terre ferme, est celui qu'on a plus particulièrement mis en question. Il n'en a donné qu'une relation, c'est la première des quatre navigations de sa Letters,. Elle existe sous deux formes : le texte italien original, dont il y a plusieurs variantes, et le texte latin de la Cosmographiee Introduc- tio.

Partie de Cadix le 10. mai 1497 2 avec quelques navires dans le but de

'--'■''- '■'■ ' ; AMERIG VESPUCÈ -■'-'•- :'< 81

découvrir de nouvelles terres, l'expédition se dirigea sur les Canaries, où elle relâcha huit jours, ce qui nous reporte au 24 mai, si l'on suppose que le passage de Cadix à ces îles dura six jours. L'expédition remit à la voile en prenant sa route par Г0 quart S. 0. et navigua ainsi pendant 37 jours, c'est-à-dire jusque vers le 1er juillet^ * date à laquelle on arriva à une côte qu'on jugea être continentale et qui se trouvait dans la zone tor- ride, au 16e degré de latitude Nord et à 1.000 lieues des Canaries, ce qui nous reporte au golfe de Honduras, ou dans ces parages, car on ne peut prendre à la lettre les latitudes et les longitudes déterminées à cette époque par des procédés imparfaits, donnant des résultats qui variaient de un ou plusieurs degrés 2.

De là l'expédition se dirigea vers le N. 0. en suivant les contours de la côte, et deux jours après elle s'arrêta.à un port où elle paraît avoir fait un séjour assez prolongé, car la relation s'étend longuement sur la vie et les usages des indigènes. On pouvait se trouver alors au fond du Golfe de Honduras. Reprenant le cours de sa navigation et toujours en longeant les côtes, l'expédition relâcha au cours de sa route sur divers points, dont deux doivent être mentionnés. Le premier avait cela de particulier que les habitations des indigènes étaient bâties sur l'eau comme à Venise, ce qui fit donner à cette localité le nom de Veneziola ou petite Venise. On a

Société des Américanistes de Paris. G

;82 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES DE PARIS .

objecté que les habitations ainsi décrites furent découvertes, non par Vespuce, mais par Ojeda, qui, dans son voyage de 1499-1500, dont Vespuce faisait également partie', ainsi qu'on le verra plus loin, les trouva près du lac Maracaybo, dans le Venezuela actuel, dont le nom vient précisément de cette particularité. Mais, comme on a constaté que d'autres villages de ce genre existaient alors le long de cette côte, on ne voit pas pourquoi l'expédition de Vespuce, qui suivait constamment le littoral, ne les aurait pas également aperçus. Varnhagen et tous les critiques favorables au navigateur florentin reconnaissent dans cette région celle de Tabasco.

Lé second point est celui que le texte italien original appelle Xaria/> et qui est désigné dans la version latine de la. Cosmographie Introductio par le nom de Paria. Cette dernière mention a soulevé une objection qui a longtemps paru insurmontable. Gomme il était de notorité publique que la découverte de Paria appartenait à Colomb, et comme le premier voyage de Vespuce ne fut d'abord connu que par le texte latin de Jean Basin où le nom de Paria est substitué à celui de Lariab, on crut que le navigateur - florentin avait voulu s'attribuer un mérite qui revenait incontestablement au grand Génois et on n'hésita pas à nier la réalité de son premier voyage. Las Casas, qui était tout dévoué à la mémoire de Colomb, est le premier qui fit valoir cette objection, sur laquelle il insista avec la chaleur qu'il mettait toujours à défendre celui dont il s'était fait l'historiographe *. Herrera reprit l'argument à son compte2, d'autres répétèrent ce qu'ils avaient dit. A défaut du texte italien, qui aurait permis de rectifier immédiatement l'erreur, mais qui ne fut connu que très tardivement, il aurait suffi de lire attentivement le texte latin pour voir qu'il ne pouvait être question de Paria, puisque Vespuce dit en termes précis que le lieu dont il parle se trouve dans la zone torride, près du parallèle du Tropique du Cancer et parle 23e degré de latitude nord. Les indications et la direction que suivait l'expédition, qui tournait le dos à Paria, donnent lieu de croire qu'on se trouvait alors dans la région qu'arrose le rio Panuco et dans le voisinage de Tampico 3.

- '•> -'■ Amerïc véspucè :: .83

Les navigateurs reprirent leur route, après avoir séjourné assez longtemps dans cette province de Lariab, où ils furent très bien accueillis. D'après les textes, ils auraient encore pris le rumb du N. 0. et franchirent une distance de 870 lieues, en continuant à suivre les sinuosités du littoral, comme ils n'avaient cessé de le faire. Mais il y a la, évidemment, une erreur, car 870 lieues dans la direction du Nord-Ouest nous conduisent jusque vers la Californie, en traversant tout le continent ; il. faut donc lire N. E. ce qui indique la seule direction que les navigateurs pouvaient prendre *. Ils côtoyèrent ainsi le littoral du Mexique, de la Louisiane et de la Floride, dont ils contournèrent la péninsule pour remonter vers le nord jusqu'à un magnifique port, où ils résolurent de relâcher pour réparer leurs navires qui étaient en mauvais état 2. Il y avait alors 13 mois qu'ils avaient quitté Cadix, ce qui nous reporte au mois de juin 1498.

De ce port, où ils restèrent 37 jours et qu'on place quelque part sur la côte orientale américaine entre le cap Canaveral et la baie de la Chesapeak, ils partirent pour se rendre à un archipel situé à 100 lieues à l'E. N. E., que l'on suppose être celui des Bermudes 3. Ils y arrivèrent après sept jours de navigation et attaquèrent les naturels dans une île appelée Ity, où ils firent 258 prisonniers, dont 222 furent conduits à Cadix pour y être vendus comme esclaves. C'est le 15 octobre 1498 que se termina cette longue exploration, qui avait duré 18 mois4.

84 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES DE PARIS

, « . • . . . ■ ' .

III Les objections au premier voyage

Si la relation que nous venons de résumer, ensuivant les documents d'aussi près que possible, est authentique, elle montre que Vespuce fut le premier qui fit le périple entier du Golfe du Mexique, depuis la péninsule du Yucatan jusque et y compris celle de la Floride, et qu'il reconnut ainsi le caractère continental de l'Amérique du Nord. Elle montre encore qu'il précéda Colomb d'un an dans la découverte qu'il existait un vaste continent à l'Ouest des Antilles, puisqu'il abordait à ce continent en juillet 1497, alors que le grand Génois n'atteignit la terre ferme que le S août 1498 i.

Ce sont là des faits qui tiennent une grande place dans l'histoire des découvertes géographiques, et, comme ils ne nous sont connus que par Vespuce même, comme aucun autre document que sa propre relation ne mentionne le voyage où ils ont été constatés, on s'est demandé si ce voyage avait réellement eu lieu à l'époque et dans les conditions indiquées, et s'il ne faudrait pas voir dans ce récit de Vespuce une fraude perpétrée par lui, à l'aide d'indications recueillies postérieurement par d'autres navigateurs et qu'il se serait appropriées pour s'attribuer la priorité d'importantes découvertes qui ne lui appartiennent pas. •

A l'appui de cette supposition, on fait remarquer qu'outre le silence des documents et des auteurs sur un voyage aussi extraordinaire, le récit de Vespuce soulève les objections suivantes:

II n'y nomme pas les chefs de l'expédition qu'il raconte et parle comme s'il était l'un d'eux. Il ne nomme non plus aucun de ses compagnons.

Son itinéraire l'oblige à avoir fait le périple entier du Yucatan et de la Floride, et l'existence de ces deux grandes péninsules lui échappe.

Il côtoie un territoire où les traces d'ancienne civilisation abondent; il y aborde, il entre en rapports assez étroits avec les Indiens du voisinage et ne soupçonne rien de ces faits. Il ne connaît pas non plus l'existence des Mexicains, que ces Indiens ne pouvaient ignorer.

. AMERIC VESPUCE 85

Longeant de très près Щ terre^ il passe devant l'embouchure de deux grands fleuves, le Rio delNorte et le Mississipi, sans les voir.

Les indications de latitude, de longitude, de direction et de distance qu'il donne sont presque toujours erronées. Un cosmographe instruit comme il l'était n'aurait pas commis de telles erreurs, s'il avait fait lui- même le voyage qu'il raconte. .

IV Examen de ces objections.

Ces objections n'ont pas la portée qu'on croit leur donner.

En ce qui concerne le silence des documents sur la première expédition de Vespuce, on a fait observer que notre navigateur ne dit pas qu'il en était le chef et qu'il se pourrait que la relation qu'il nous donne fût celle d'un des voyages du temps que nous savons avoir eu lieu et dont il aurait fait partie à un titre quelconque. Malheureusement, aucune exploration connue ne correspond à celle que Vespuce relate, et toutes les tentatives qu'on a faites pour reconnaître sa première expédition dans l'une de celles que mentionnent les auteurs ont échoué.

Selon Les Casas, dont la manière de voir sur ce point a été adoptée par Navarrete, parHumboldt,par Major etquelques autres, ce premier voyage du navigateur florentin ne serait autre que celui accompli en 1499-1500 par Ojeda, en compagnie de Vespuce lui-même et de La Cosa. Ce serait, dans ce cas, le second voyage de Vespuce, qu'il aurait dédoublé pour en faire le premier. Telle était l'opinion de Peschel, à laquelle Hugues paraît se ranger1. Un examen attentif des renseignements que nous possédons sur ce voyage d'Ojeda ne confirme pas cette supposition; sans doute on relève quelques points de ressemblance entre les deux expéditions, mais les différences sont bien plus grandes. Les dates ne sont pas les mêmes ; différente aussi était leur destination. Elles ne visitèrent pas les mêmes régions ; l'une explora celles du Nord de l'équateur, l'autre celles du Sud ; cette particularité seule suffît pour écarter l'identité qu'on cherche à établir, et peu de personnes aujourd'hui y croient. Las Casas lui-même ne l'a admise que parce que le texte qu'il avait sous les yeux faisait aller Vespuce à Paria.

A cette supposition on a cru pouvoir en substituer une autre, qui n'est pas mieux fondée.

86 ; SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES DE PARIS

- Varnhagen, que plusieurs auteurs ont suivi, Fiske notamment, a cru que c'est avec Pinzon et Solis que Vespuce fit son premier voyage. Ces deux navigateurs sont bien connus par leur célèbre exploration des côtes du Brésil en 1508 ; mais on leur attribue aussi un autre voyage, antérieur à celui-là, qui aurait eu lieu en 1506. Ni cette date, ni le théâtre de l'exploration, ni le voyage même ne nous sont connus d'une manière certaine, et un critique qui fait autorité en ces matières, Harrisse, nie qu'il ait eu lieu. Pour ce dernier il n'y eut qu'un voyage, celui de 1508, qui eut le Brésil pour objectif l. Cependant, comme Oviedo et Gomara parlent vaguement de la découverte du Honduras par Pinzon et Solis, avant Colomb -i, on a supposé que le voyage où cette découverte aurait eu lieu était celui que Vespuce donne pour être le premier qu'il ait fait. Mais, pour arriver à cette identification, il faut changer la date de cette expédition de Pinzon et de Solis que Herrera place en 1506 et qu'il dit avoir eu lieu à la suite du quatrième voyage de Colomb3. 11 faut encore étendre le champ de l'exploration de Pinzon et de Solis jusqu'à la Floride et au delà, alors que tous les témoignages que nous avons à ce sujet limitent leur course au Yucatan et à l'entrée du golfe du Mexique.

Il n'y a donc que des ressemblances éloignées entre les deux explorations, et, pour montrer que le premier voyage de Vespuce a eu des résultats confirmés autrement que parles seules assertions dece navigateur, il n'est pas nécessaire de dénaturer les documents. Nous avons, par exemple, des témoignages cartographiques qui semblent concluants à cet égard. Le premier est celui de La Cosa, qui connaissait Vespuce, avec lequel il avait voyagé, et qui trace en 1500 un planisphère où Cuba figure comme une île, fait qu'il n'a pu connaître à cette date que par Vespuce, quia dû nécessairement passer entre cette île et la Floride qu'il a contournée. Un autre témoignage, décisif celui-là, est donné par Cantino, cet, italien qui était au Portugal en même temps que Vespuce, italien commelui,et qui envoie eii 1502 au duc Hercule d'Esté une carte représentant les derniers résultats des explorations aux régions nouvelles, où figure la péninsule flori- dienrie entière, avec toute une nomenclature dont l'origine est absolument inconnue. D'où pouvait-elle lui venir si ce n'est de Vespuce ?

Enfin, on peut citer encore la Tabula terre nove du. Ptolémée de 1513, quia été dessinée à Saint-Dié en 1508, au plus tard, d'après une carte reçue du Portugal un peu auparavant et où l'on retrouve la péninsule floridienne de Cantino avec sa nomenclature, plus le golfe du Mexique.

■ : /: : :-, americ; vespuce v. ,.,.:;..::! 87..

A cette époque^; la première expédition de Vespuce pouvait seule fournir ces indications, quLsont plus complètes que celles données par Cantino, ce qui motive et justifie la supposition que la carte envoyée du Portugal au duc René, en; même temps. probablement que le texte des quatre navigations, -venait de Vespuce lui-même.

: Une autre objection au premier voyage de Vespuce, objection qui s'est maintenue plus longtemps, parce qu'elle paraissait péremptoire, c'est qu'à l'époque où ce voyage est placé, on constate la présence du Florentin en Espagne! Cette assertion i vient d'un historien sérieux, Muîioz, qui assure avoir vu des pièces établissant ce fait, que d'autres auteurs, tout aussi autorisés, comme Navarrete,„ Irving, et Humboldt n'ont pas hésité à avancer après lui l. S'il fallait une nouvelle preuve que les citations de quelque part qu'elles viennent doivent toujours être vérifiées, on la trou- verait ici. Harrisse a fait cette vérification ; il a examiné les pièces qui prouveraient cet alibi et il a montré qu'elles ne prouvaient rien ; il a cherché s'il en existait d'autres plus explicites à cet égard et il ne les a pas trouvées 2. Devant cette déclaration d'un maître qui ne se payait pas de mots, il a bien fallu renoncer à soutenir que Vespuce était en Espagne à l'époque ou il raconte qu'il explorait les côtes du Nouveau Monde. . ..'...; ;

Les mauvaises raisons n'ont pas manqué pour contester la réalité du premier voyage de Vespuce. Une de celles avancées fréquemment c'est que, s'il avait fait ce voyage, la couronne n'aurait pas manqué de s'en prévaloir lors du procès que Diego Colomb lui intenta pour recouvrer les droits qui lui revenaient , sur les pays découverts par son père. Il s'agissait alors de la Côte des Perles, dont la découverte était contestée à Colomb, et non du Honduras et de la région du N. 0., sur laquelle les héritiers de Colomb n'avaient aucune prétention. . • •: . *

On a dit aussi que, si la Floride avait été découverte par Vespuce en 1498, on n'aurait pas concédé à De Soto en 1512 le privilège de la décou-

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vrir à nouveau. Cette objection est spécieuse.' Le premier voyage dé Vespucé n'ayant été suivi d'aucun autre dans la même région, on oublia les découvertes qu'il y avait faites, qui ne furent ni vérifiées, ni confirmées par aucune prise de possession. Lorsque, longtemps après, Ponce de Léon entreprit d'aller à la découverte du côté de la Floride, dont on connaissait cependant l'existence, il n'y avait aucun motif pour ne pas lui concéder les terres qu'il y reconnaîtrait, puisque les découvertes' de Vespuce étaient restées sans effet.

Enfin l'omission de ce voyage de Vespuce dans les documents du temps ne saurait non plus être considérée comme une preuve qu'il n'a pas eu lieu. Humboldt a cité des cas .d'omission de faits historiques bien avérés aussi extraordinaires que celui-là. Ainsi, les Archives de Barcelone ne mentionnent pás la réception solennelle que les Rois Catholiques firent à Colomb, au retour de sa découverte, et Marco-Polo ne parle ni du thé qui était d'un usage général en Chine, ni de la Grande Muraille de ce pays qui était une construction extraordinaire К Ajoutons que Barros, qui eut à sa disposition toutes les Archives du Portugal, semble ignorer l'existence de Cadamosto, dont les voyages sont authentiques.

En résumé, il semble qu'il n'y ait aucune raison sérieuse pour regarder le premier voyage de Vespuce comme n'ayant pas eu lieu.

Sans doute, la relation qu'il nous en donne soulève des objections ; mais il ne faut pas oublier que cette relation n'est pas un rapport qui vise à être complet. C'est une simple lettre à un compatriote qui n'a d'autre objet que de l'intéresser, et dont Vespuce prend soin de dire qu'elle n'est qu'un abrégé d'un journal complet qu'il achève de rédiger. Si nous avions ce document, dont on a perdu les traces, on y trouverait des indications plus précises que celles données dans le résumé et probablement aussi une réponse aux objections que ce résumé motive.

VII Quatrième voyage

10 mai 1303— 18 juin 1504. (Ile Fernando de Noronha, côte du Brésil jusqu'au 18° de latitude S.)

Nous n'avons qu'une relation dece quatrième voyage de Vespuce, c'est celle qui formela dernière partie de la Lettera sur ses quatre navigations. Bien que très courte, elle est très explicite sur le but de l'expédition ; mais non sur la route qu'elle devait prendre pour y arriver.

Vespuce commence par dire très nettement que cet objet est File de Malacca « située en Orient, que l'on représente comme très riche et qui sert d'entrepôt aux navires venant du Gange et de la mer des Indes. Il n'ajoute pas qu'on se propose d'y aller par l'Occident, mais ce que nous savons de ses projets et le récit môme qu'il fait du voyage montrent que tel était le plan formé. En terminant sa troisième relation Vespuce dit, en effet, qu'il a l'espoir d'être bientôt mis en position d'aller à la recherche de nouvelles régions du côté de l'Orient, après quoi il rendrait grâce à Dieu, estimant qu'il aurait assuré un grand avantage au Portugal et fait assez pour honorer sa vieillesse.

A cette époque les Portugais, comme les Castillans d'ailleurs, commençaient à se préoccuper de la découverte d'un passage au travers des terres reconnues à l'Ouest des Antilles, par lequel on pourrait se rendre directe- tement au pays des Epices.En réalité, il n'y avait aucune autre raison de croire à l'existence de ce passage que le vif désir de le trouver, à cause du grand profit qu'on espérait en tirer. Vespuce le premier paraît avoir eu à cet égard des idées raisonnées basées sur des indications réelles. Gomme il a dit et répété dans ses diverses relations que les côtes qu'il avait explorées sont celles d'un Monde Nouveau, et qu'iln'y a relevé aucune trace de passage ou de détroit, on ne peut supposer qu'il croyait que ce passage pouvait se trouver quelque part'sur cette côte. Mais les faits observés dans son dernier voyage peuvent lui avoir, suggéré un plan qui n'a rien de chimérique. Lors de ce voyage, il était descendu assez loin vers le Sud pour croire qu'il avait atteintles limites de son Monde Nouveau. La direction des côtes, qui fléchissent sensiblement vers l'Ouest et le golfe qui forme l'embouchure de la Plata, s'il alla jusque là, ce qui est plus que probable, durent tout naturellement lui donner cette conviction. S'il ne l'avait pas eue, il semble qu'il aurait continué à longer les côtes dans la direction du Sud, pour voir jusqu'où s'étendait le continent qu'il avait découvert.

. AMeric vesPlce ;99

II est donc permis de dire que Vespuce dut rentrer à Lisbonne avec la certitude qu'il n'existait aucun autre moyen de se rendre aux contrées de l'Extrême Orient que de contourner au Sud le continent dont il avait constaté .la continuité des côtes jusqu'à la Plata. Si cette supposition est fondée, il est permis de dire,, avec l'auteur d'un livre récent, que c'est à Vespuce que revient incontestablement l'honneur d'avoir le premier attiré l'attention sur le passage vers l'Asie par le Sud-Ouest, que Magellan devait franchir vingt ans plus tard d. ;

Quoiqu'il en soit, l'expédition, forte de six navires, dont l'un aurait été commandé par Vespuce, qui ne nomme pas le commandant en chef, dont il parle cependant comme d'un homme incapable, partit de Cadix le 10 mai 1503 2. Elle fit directement route pour le cap Vert, où elle relâcha 13 jours pour se ravitailler, et se dirigea ensuite vers la Sierra Leone. N'ayant pu y aborder, elle fit voile vers les nouvelles régions, en prenant la direction du S. 0. Après avoir franchi une distance de 300 lieues — il faudrait lire 500 — et franchi l'équateur, elle se trouva le 10 août en vue d'une belle île inhabitée, qu'on croit être celle de Fernando de Noronha, par le 3°50' de latitude S., où le vaisseau amiral se perdit.

Sur Tordre du commandant en chef, Vespuce se rendit avec son, navire à cette île, où deux des vaisseaux de la flottille les rejoignirent. Les deux autres rentrèrent au Portugal quelque temps après. De cette île, Vespuce et ses compagnons se rendirent à la côte brésilienne- et restèrent deux mois au port de Bâhia, découvert au voyage précédent. Prenant alors la direction du Sudet longeant toujours la côte, ils arrivèrent à un port que la relation place au 18° de latitude australe et à 37 degrés de Lisbonne, indication qui doit être erronée en ce qui concerne ce dernier point, car il n'y a pas de port sur la côte orientale de l'Amérique du Sud occupant cette situation. Peut-être s'agit-il du port du Gap Frio, qui est au 23° de latitude australe, à 33° à l'Ouest de Lisbonne3. Les navigateurs restèrent cinq mois en ce port, occupés à charger des bois de Brésil. Ils y construisirent un fortin où ils laissèrent 24 hommes avec 6 canons, et partirent pour Lisbonne, où ils arrivèrent le 18 juin 1504. • Le récit de ce quatrième voyage est le dernier que relate le journal

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daté de Lisbonne 4 septembre 1504, que Vespuce envoya à Soderini et au duc René. Humboldt * et après lui Varnhagen et Hugues, ainsi que la plupart des auteurs modernes, ont identifié ce voyage avec celui que Gonçales Goelho fit au Brésil en 1503. Le fait que ce voyage eut lieu la même année que celui dont rend compte Vespuce, que ces deux expéditions se composaient chacune de 6 navires dont plusieurs se perdirent et que toutes deux chargèrent du bois du Brésil qui fut apporté à Lisbonne à la même époque forme un ensemble de circonstances qui autorisent cette supposition. Remarquons toutefois que l'expédition de Goelho mita la voile le 10 juin, et qu'il y eut à ce moment un assez grand nombre d'expéditions ayant la même destination et le même objet. Il faut dire aussi que, d'après tout 'ce que nous savons de ce Coelho, c'était un homme habile, tandis que le capitaine de Vespuce était, d'après lui, aussi incapable que présomptueux. Il n'y a d'ailleurs aucune importance à attacher à cette identification, qui n'ajoute rien aux renseignements donnés par Vespuce sur les expéditions auxquelles il prit part et que nous ne connaîtrions pas sans lui.

X Importance des découvertes de Vespuce

Laissons de côté ces spéculations oiseuses sur le rang plus ou moins élevé que Vespuce eut dans les expéditions dont il fit partie à un titre quelconque ; elles n'ont aucun intérêt scientifique. L'essentiel est que ces expéditions ont réellement eu lieu dans les conditions qu'il décrit ; que, seul, il revendique comme ayant été faites sous sa direction, ou d'après ses conseils, les découvertes qu'on leur doit, découvertes dont témoignent les cartes du temps, et que personne, parmi les contemporains, adversaires, ennemis ou indifférents, ne les lui conteste. ■

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* L'importance de ces; découvertes est plus grande qu'on ne le croit généralement. ,

Vespuce est celui de tous les navigateurs de l'ère des découvertes américaines qui a reconnu la plus longue étendue de côtes du Nouveau Monde. A son premier voyage, il parcourut la partie comprise entre le cap de Honduras ou celui de Gracias-à-Dios et la péninsule de la Floride ou peut-être la Géorgie. A sa deuxième exploration il reconnut la côte s'éten- dant du cap Saint Roque au golfe de Venezuela en remontant vers le N. 0. Le troisième voyage fut entièrement consacré à la région du Brésil dont la côte fut suivie depuis le cap Saint-Roque jusque vers la Plata. Enfin, à la dernière de ses quatre navigations authentiques, il revisita

• une partie de la région qu'il avait déjà explorée au voyage précédent. Ainsi, à l'exception d'une partie de l'Amérique centrale, du Venezuela, de l'extrémité méridionale du continent, ainsi que son extrémité septentrionale, de la côte des Etats-Unis au nord de la Géorgie et 3e celle du Canada, Vespuce a reconnu le littoral entier de la partie du monde qui porte aujourd'hui son nom.

Vespuce a non seulement devancé Colomb dans la découverte de la terre ferme, il en a deviné le véritable caractère, alors que le grand Génois lui-même commettait l'erreur incroyable de soutenir, après quatre voyages sur les lieux, qu'il avait atteint les extrémités de l'Asie, dont cependant il était encore séparé par 140 degrés, c'est-à dire par. le double de la distancé qu'il avait franchie !

Cette singulière illusion qui ne pouvait, naître que dans une intelligence

.'étrangère aux principes fondamentaux de la cosmographie telle quelle était alors enseignée, ne troubla jamais Vespuce, et il a fallu recourir à des* documents apocryphes ou à des textes falsifiés pour la lui attribuer. On ne trouve pas un mot dans ses récits authentiques qui permette de dire qu'à aucun moment de sa carrière il crut que les régions nouvellement reconnues à l'Ouest fissent partie de l'Asie ou fussent à proximité. En cela il fut supérieur à Colomb. La constatation qu'il existait des terres au delà des Antilles qui n'étaient pas l'Asie et qui formaient un Monde Nouveau appartient bien à Vespuce, et lors même qu'il serait démontré que son premier voyage est fictif, cela ne lui enlèverait pas le mérite d'avoir

-formulé le premier cette grande idée. Remarquons, en effet, que c'est dans son Mundus Novus, écrit en 1502 ou en 1503 au plus tard, que Vespuce

ea affirmé nettement et à différentes reprises, que les régions nouvellement découvertes formaient un monde autre que celui de l'Asie, connu de toute

^antiquité. Que ce soit alors seulement et non à son voyage contesté de

,1497^-1498; ou à sa seconde exploration, comme il le dit, qu'il arriva à cette conviction, toujours est-il qu'il l'exprime d'abord en 1502 ou 1503,

1 *■'--'■ . ; AMERIC VESPUCE - /. . Ю5

puis dans' sá lettre du' 4 septembre 1504, et; qu'à cette époque, personne encore n'avait écrit pareille chose. On est donc fondé à dire que, même en supprimant complètement le premier.voyage de Vespuce, le mérite d'avoir deviné le véritable caractère des terres que Colomb prenait pour l'Asie appartient en propre à l'auteur du Mundus ISovus. Et tant qu'on n'aura paš découvert quelque document ou quelque témoignage qui lui enlève la priorité de cette conception géniale, on ne pourra lui ravir l'honneur auquel il prétendait et Je faire descendre de la place élevée que les investigations d'une critique impartiale obligent à lui assigner.

11 faut ici ouvrir une parenthèse, pour dire quelques mots de la célèbre carte de La Cosa, qui date de'1500, et que quelques auteurs ont considérée comme montrant que, dès cette époque, son auteur savait que les nouvelles régions étaient distinctes de l'Asie. Si cette supposition est fondée, c'est au pilote de Colomb et non à Vespuce qu'appartient la priorité de la constatation de ce fait important. Voyons si l'examen des documents confirme cette manièrede voir. La carte de La Cosa est un planisphère dont l'objet est de représenter le monde entier, tel qu'il était connu à la date de sa confection, c'est-à dire en 1500. Si son auteur croyait à l'existence d'un nouveau continent, différent de celui qu'on connaissait avant les découvertes de Colomb, ce continent doit figurer d'une manière bien nette, car, dans un document de ce genre, un fait de cette importance géographique ne se démontre que par un tracé graphique qui ne puisse laisser place a aucun doute. Ortel n'est pas le cas ; si la ligne de côtes que montre ,1a carte à l'Ouestdes Antilles est celle d'un Monde Nouveau, comme on l'a dit, nous devons trouver le littoral asiatique plus loin, ainsi que l'indication de l'espace maritime séparant les deux continents, car, remarquons- le bien, les deux choses ne vont pas l'une sans l'autre. On ne peut pas imaginer l'existence d'un continent placé entre les extrémités occidentales du Vieux Monde et ses extrémités orientales, sans imaginer en même temps l'existence d'un océan autre que l'Atlantique s'étendant au delà du Monde Nouveau supposé.. Eh bien! non seulement la carte de La Cosa ne montre rien de semblable, mais elle donne une indication toute contraire, puisque elle est coupée, à l'jtLst, au milieu de l'Inde, de sorte que toute la partie orientale de l'Asie manquerait au planisphère, si ce n'est pas celle-là même qui figure à l'autre bout de la carte, à l'Ouest des Antilles.

On ne saurait donc trouver dans la célèbre carte de La Cosa aucun motif de croire que ce cosmographe avait conçu avant Vespuce l'idée que tout ou partie des nouvelles régions n'appartenait pas à l'Asie. Les cartes de Cantino, de Canerio et celle connue sous le nom de Kuntsmann n° 3, qui sont les. plus anciennes que nous ayons après celle de La, Cosa, motivent une observation du même genre. On sait qu'outre là -partie méridionale

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du Nouveau Monde ces cartes représentent le littoral oriental de l'Amérique du Nord depuis le Grônland jusqu'au Honduras ou à peu près, c'est-à-dire depuis le 65e parallèle Nord environ, jusque vers le 15e. Laissons de côté la question de savoir si, dans la pensée de ces cartographes, ce littoral était celui de l'Asie, toujours est-il que les côtes dont ils dessinent approximativement les contours sont celles de contrées appartenant à ces régions nouvelles que l'on venait de découvrir et que nous savons aujourd'hui être l'Amérique. D'où pouvait venir aces cartographes, en 1502, la connaissance de l'existence de cette partie du Nouveau Monde et de la forme relativement exacte qu'ils lui donnent ? A cette époque, les Cabot, les Gortereal et Vespuce étaient les seuls navigateurs qui eussent parcouru une partie du littoral de cette région ; mais ni les Cabot, ni les Cortereal n'étaient descendus jusqu'à la Floride et n'avaient pénétré dans le golfe du Mexique, Vespuce, au contraire, assurait avoir reconnu tout ce littoral et il était au service du Portugal quand Cantino et son copiste Canerio préparaient leur carte. Pourquoi dès lors chercher ailleurs que chez lui l'origine des informations données par ces cartes? On p'eut donc avancer que le témoignage des cartes du temps confirme les assertions de Vespuce.

Notre Florentin comprit- il que la vaste étendue de cette côte qu'il avait longée se prolongeait sans interruption en formant le littoral d'un seul continent ? On peut se le demander. Vespuce dit, en effet, dans sa première relation, qu'après avoir navigué à l'Ouest pendant un certain nombre de jours, il atteignit une terre inconnue qu'il jugea être continentale *, et qui se trouva être réellement une partie de l'Amérique centrale. Quand il donne la relation de son second voyage, entrepris peu après pour explorer une région voisine de la première, il maintient son opinion que les côtes qu'il reconnut alors appartenaient à la terre ferme 2.

Dans la partie de ses quatre relations consacrée à son troisième voyage, il omet dédire que la région parcourue alors était cette même terre continentale qu'il avait déjà vue deux fois, mais dans son Mundus Novus, qui est relatif à cette troisième navigation, il s'explique très nettement à cet égard, car il commence par rappeler qu'il a déjà donné des renseignements sur les terres que lui et ses compagnons ont cherchées et trouvées pré-

-•' ■-"■-"- : AMERIC VESPUCE ■ 107

cédemment : terres, ajoute-t-il^ qu'il est permis d'appeler Monde Nouveau, expression qui se retrouve plusieurs fois sous sa plume *. - Il semble donc que Vespuce eut tout d'abord là vision bien nette que ce n'est pas seulement 'la partie que nons appelons aujourd'hui Amérique du Sud qui formait un Monde Nouveau, mais que toute l'étendue delà côte qu'il avait suivie à ses différents voyages appartenait à la même formation continentale. Il est évident, cependant, qu'il ne s'arrêta pas à cette idée et qu'après mûres réflexions ou peut-être plus amples informations, il finit' par croire que l'Amérique du Sud seule devait' être considérée comme un continent distinct de celui auquel Colomb avait abordé*

C'est cette conception qu'il fit partager au monde. Les cartes de Cantino, deCanerio et celles dites de Kunstmann, qui sont toutes quatre de 1502, celle de Ruysch du Ptolémée de 1508, qui est la première carte gravée 'où figure une partie des nouvelles .régions, les publications de Saint-Dié en 1507, avec les Cartes de Waldseemuller qui les accompagnaient et d'autres qu'il serait facile de citer témoignent du fait. L'influence de Vëspuce sur la cartographie et la conception géographique du temps fut donc bien' plus grande que celle de Colomb. La thèse de celui-ci, qu'il avait mis à la voile en 1492 pour aller aux Indes par une nouvelle voie et qu'il y était allé, ne trouva que des oreilles incrédules. A part celle de La Cosa, il n'y a pas de cartes postérieures au retour de Colomb en 1493 montrant le monde comme il^croyait avoir constaté qu'il était, tandis qu'il en a un grand nombre traduisant la conception de Vespuce. Ce dernier se trompait en coupant par le milieu la grande formation continentale de l'hémisphère occidental et en faisant de sa partie australe une île; mais cette conception était bien plus près de la vérité que celle de Colomb, qui restait purement chimérique. Chaque découverte nouvelle à l'Ouest modifiait la forme et l'étendue du Monde Nouveau de Vespuce, mais le laissait subsister et le rapprochait de plus en plus de la réalité, tandis que celles de Colomb s'effaçaient rapidement et n'ont guère laissé de traces cartographiques.

Les relations de Vespuce donnent lieu à une autre remarque qu'il faut noter. C'est que, contrairement à Colomb, qui, tout en peignant les indigènes des îles nouvelles comme des gens naïfs, innocents, doués de vertus angéliques, croyait néanmoins aux hommes à queue, aux sirènes et à

des îles habitées par des femmes seules, lui, Vespuce, ne commet aucune

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SOCIÉTÉ DES AMERICAN ISTES DE PARIS

de ces erreurs. Il décrit les Indiens tels qu'ils sont réellement, c'est-à- dire barbares, grossiers, cruels et superstitieux. Il paie cependant, son tribut à la crédulité du temps et à la croyance au merveilleux si généralement répandue au moyen âge, quand il parle d'hommes à stature gigantesque et de femmes douées d'une longévité extraordinaire, mais ces traits sont exceptionnels chez lui et en général ses descriptions et ses peintures ne sont pas en contradiction avec celles des voyageurs plus récents et en position d'être mieux renseignés. Il y a là une preuve d'esprit d'observation et de bon jugement, qui est tout à l'honneur de ce navigateur si souvent mal compris et injustement censuré.

Amerigo Vespucci’s Greatest Achievements and Voyages

by World History Edu · November 4, 2021

amerigo vespucci 1499 voyage

Amerigo Vespucci – biography and achievements

Amerigo Vespucci, a Florence, Italy-born navigator, merchant, and explorer, was one of the most renowned European explorers of the late 15th and early 16th centuries. And did you know that the name of the Americas was obtained from Amerigo Vespucci’s name?

What impact did this Italian-born explorer have on the world of exploration and the New World? And what were some of his greatest discoveries?

Below, World History Edu takes a quick look at the life and major achievements of Amerigo Vespucci.

Quick facts about Amerigo Vespucci

Date of birth : c. 1454

Place of birth : Florence, Republic of Florence (present-day Italy)

Died : February 22, 1512

Place of death : Sevilla, Crown of Castile (present-day Spain)

Mother : Lisa di Giovanni Mini

Father : Nostagio Vespucci

Siblings : Antonio and Girolamo

Most famous for : His voyages to the New World; Lending his name to the name of “America”

Major achievements of Amerigo Vespucci

During his illustrious career in exploration and navigation, Amerigo Vespucci was able to accomplish a lot of outstanding things. Some of his major accomplishments are as follows:

A member of the delegation sent by influential Italian family Medici to visit the king of France

Amerigo Vespucci’s family had a cordial relation with the very influential Florentine family named the Medici family. Lorenzo de’ Medici, a member of the Medici family, was in effect the de facto ruler of Florence for many years.

To secure French support for Florence’s war with Naples, the Medici family in Florence sent a diplomatic delegation to France’s Louis XI (reign- 1461-1483), also known as “Louis the Prudent”. Vespucci was perhaps an attaché or private secretary of the delegation. Although the Louis did not want commit, Vespucci returned to Florence having gained a good deal of experience.

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Amerigo Vespucci’s influences (from left to right): Strabo (c. 64 BC- c. 24 AD), Claudius Ptolemy (c. 100-170 AD), and Italian mathematician and cosmographer Paolo dal Pozzo Toscanelli (1398-1482).

Helped in the preparations for Columbus’s voyages to the New World

Proving himself a capable and well-educated man, Amerigo Vespucci gained the trust Medici family members such as Giovanni di Pierfrancesco de’ Medici, who a former classmate of Amerigo.

Steadily, Vespucci came to be assigned to Giannotto Berardi to help in the preparations for Christopher Columbus ’s third expeditions to the New World. He was also involved in preparing many other explorers for their voyages.

By the mid-1490s, he had risen to become the head of the Sevilla agency for Giovanni Medici.

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Following the death of Giannotto Berardi in 1495, Vespucci was appointed the manager of the Medici Sevilla agency in Spain, where he helped organize a number of voyages for explorers, including Christopher Columbus. | Possible portrait of Lorenzo (1463-1503), by Sandro Botticelli

Vespucci popularized the discoveries made in the New World

His booklets in 1503 and 1505 about his voyages to the New World received critical acclaim across Europe. His reports helped to a large extent in making popular the discoveries that were made by European explorers at the time. They also boosted his reputation as a renowned navigator and explorer of the Age of Discovery (1400 to 1700 AD).

Amerigo Vespucci coined the term “New World” in 1503

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Vespucci made popular the use of the term “New World” across Europe. | Sebastian Münster’s map of the New World, first published in 1540

In his 1503 letter – which was written to his friend and former employer Lorenzo di Pier Francesco de’ Medici – he used the term “New World” to refer to the Western Hemisphere that had become a popular destination for many European navigators and explorers. In the letter, which was later published in 1503 in Latin with the title Mundus Novus , Vespucci also makes mention of his voyage to Brazil in 1501-1502.

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Vespucci strongly believed (and rightly so) that the Western Hemisphere lands discovered by navigators from Europe were not the edges of Asia, instead they were part of an entirely different continent. He came to that conclusion during his voyage to present-day Brazil in 1501. | Image: Amerigo Vespucci, Mundus Novus, Letter to Lorenzo di Pierfrancesco de’ Medici in 1502/1503

Amerigo Vespucci’s letters

It is worth mentioning that there exist two series of documents on the various voyages (from 1497 to 1504) taken by Amerigo Vespucci. Those two documents are sometimes all that scholars have to understanding the voyages of Amerigo Vespucci to the New World.

The first document was a letter from Vespucci to Piero di Tommaso Soderini, the gonfalonier (an Italian magistrate). The letter, which was dated September 4, 1504, was written in Italian. Known as the Soderini letter, the document was published in Florence in 1505. It claims that Vespucci embarked upon four voyages in total. However, some modern historians and scholars have questioned the authorship and reliability of the letter. Regardless, the Soderini letter proved very useful when it came to naming the American continent. Also, two Latin versions of the letter appeared in works “Quattuor americi navigations” and “Mundus Novus”.

The second series of documents mentions two voyages by Amerigo Vespucci. The documents are made up of three private letters addressed to Vespucci’s former employer and patron Lorenzo di Pierfrancesco de’ Medici.

Amerigo Vespucci’s voyages (1497-1504)

Although still a subject of immense debate, Amerigo Vespucci’s first two voyages to the New World are alleged to have taken place in the late 1490s.

According to a 1504 letter he allegedly penned to a Florentine official named Piero di Tommaso Soderini, Vespucci first sailed to the New World on May 10, 1497. The voyage, which was licensed by the Crown of Castile, saw Vespucci act as a navigator. The voyage had Juan de la Cosa as the chief navigator, while Alonso de Ojeda served as the commander. The goal was to explore the area where Christopher Columbus had reported seeing pearls during his third voyage.

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Because the Soderini letter is the only documentation that talks about this voyage, some scholars have opined that the Vespucci never made such voyages. They go on to state that the letter was most likely a forgery. | Image: Amerigo Vespucci’s second voyage depicted in the first known edition of his letter to Piero Soderini, published by Pietro Pacini in Florence c.1505

To this day, it remains a bit unclear as to the exact role of Vespucci during the voyage. It is possible that he served as a commercial representative of the financiers of the voyage. Some scholars state that he was a navigator on the expedition that saw four ships set sail from Spain in 1499.

The expedition first stopped in the Canary Islands and then sailed to South America. When they arrived at the coast of French Guyana or Surinam, Captain Ojeda split the expedition team into two and headed northwest to modern day Venezuela, while Vespucci team sailed south. Vespucci was part of the team that discovered the mouth of the Amazon River. They then went as far as Cape St. Augustine (latitude about 6° S) before making their way past Trinidad, seeing the mouth of the Orinoco River before heading to Haiti. After making a stop at the Spanish colony at Hispaniola in the West Indies, the team returned to Spain in June 1500.

Amerigo Vespucci’s second voyage of 1501-1502

Upon returning to Spain, Vespucci proposed a voyage to the Indian Ocean, the Gulf of the Ganges (present day Bay of Bengal), and Ceylon (today’s Sri Lanka). Unfortunately, his proposal was turned down by the Spanish government. Not wanting to dwell too much on the rejection, Vespucci decided to go into the service of Portugal and embark upon his second voyage.

Vespucci’s 1501-1502 voyage was licensed and supported by Manuel I of Portugal. The pilot for the voyage was Portuguese explorer Gonçalo Coelho, who was tasked to investigate a landmass far to the west in the Atlantic Ocean. Portugal had wanted to determine the extent of Portuguese nobleman and navigator and explorer Pedro Álvares Cabral’s discovery which was far to the west in the Atlantic Ocean (near present-day Brazil). The voyage was intended to allow Porrtugal to claim the land to the east of the line established by the Treaty of Tordesillas (1494).

With a total of three ships, Vespucci sailed from Lisbon, Portugal on May 13, 1501. They went through the Cape Verde Islands for resupply before journeying southwestward. In August 1501, the expedition made it to the coast of Brazil and then proceeded to Cape St. Augustine. They continued southward, coming into contact with Guanabara Bay (Rio de Janeiro’s bay). The crew named the bay Rio de Janeiro because it was January 1, 1502.

By going as far as Rio de la Plata in January 1502, Vespucci and the crew became the first European to find the estuary. Before setting sail back home, they passed by the coast of Patagonia (in present-day southern Argentina).

His alleged third voyage (1503-1504)

Vespucci’s third voyage came under the auspices of his Portuguese employers in 1503. However, there are some scholars that claim that the Italian explorer never made such voyage.

Those who support his claims of his third voyage cite a letter he wrote to Soderini. In the letter, it was mentioned that Vespucci travelled to the east coast of Brazil. Not much detail is known about the voyage. It must be noted that the expedition did not do much to advance the knowledge at the time.

The name “America” was derived from Amerigo Vespucci’s name

Around 1000 AD, the Vikings, under the leadership of Norse explorer Leif Erikson, “discovered” the continent of America. Half a millennium later Christopher Columbus’ expeditions would introduce Europeans to many Caribbean and Central American islands.

And somehow, Amerigo Vespucci’s name is the name given to the continent. That was due to the work of German cartographers and humanists Martin Waldseemüller (c. 1470-1520) and Matthias Ringmann (1482-1511), who named those “discovered” land areas after the Italian explorer Amerigo Vespucci.

The word “America” appeared for the first time in 1507 in Waldseemüller and Ringmann’s pamphlet titled “Cosmographiae Introductio” ( Introduction to Cosmography ). After and a new world map drawn by Waldseemüller. The pamphlet also made its way into the Latin translation of the Soderini letter.

amerigo vespucci 1499 voyage

A thousand copies of the world map were printed with the title Universal Geography According to the Tradition of Ptolemy and the Contributions of Amerigo Vespucci and Others. | Image: Waldseemüller map from 1507 is the first map to include the name “America” and the first to depict the Americas as separate from Asia. The name initially applied only to South America, but it later extended to North and Central America.  

The name “America” was derived from the Latinized first name of Amerigo Vespucci. German cartographers and humanists Martin Waldseemüller (c. 1470-1520) and Matthias Ringmann (1482-1511) used named the continent in honor of the invaluable contributions made by Vespucci.

Waldseemüller (c. 1470-1520) was also the first to map South America as a continent separate from Asia, the first to produce a printed globe and the first to create a printed wall map of Europe. After the publication of Waldseemüller’s work in 1507, other cartographers followed suit, and by 1532 the name America was permanently affixed to the newly discovered continents.

It must be noted that the name “America” referred to only the South American continent, as the North and Central America had not yet been “discovered” by European explorers. In any case, the name came to be used synonymous with the New World, i.e. name of the western hemisphere of the world.

Naming of America

German humanist scholars and cosmographers Matthias Ringmann and Martin Waldseemüll’s 1507 book “Cosmographiae Introductio” (Introduction to Cosmography) included the Latin translation of the Soderini letter, a letter Vespucci wrote Soderini. Prior to the coming out of “Cosmographiae Introductio” (Introduction to Cosmography), Martin Waldseemuller had reprinted the “Quattuor Americi navigationes” (“Four Voyages of Amerigo”).

Distinguished consultant in the court of King Ferdinand of Spain

amerigo vespucci 1499 voyage

In 1508, he was appointed by the Crown of Castile to serve as the piloto mayor (master navigator) in the  Casa de Contratación (House of Trade) in Seville. Image: Statue of Vespucci outside the Uffizi in Florence, Italy

By 1505, Vespucci’s name had become known all across Europe, almost to the same reverence as fellow Italian explorer Christopher Columbus. Vespucci was invited by Ferdinand of Spain to serve the monarch on matters of navigation and exploration.

He was employed by Spain to facilitate exploration into the New World by prepare explorers for the voyages. Based in Seville, the very respected navigator and explorer was also tasked to working out western passage from Europe to India. Vespucci even got paid for his work, receiving an annual salary of about 50,000 maravedis and other allowances and benefits.

He also worked as the chief navigator for the Casa de Contratación  de las Indias (Commercial House for the Indies), an agency founded in 1503 in Sevilla to not only train pilots and ship masters but to also issue out licenses to ship captains and navigators. Vespucci stayed in that position until his death in 1512.

Read More: 10 Greatest Explorers of All Time

Other notable accomplishments of Amerigo Vespucci

amerigo vespucci 1499 voyage

Amerigo Vespucci accomplishments

In addition to being one of the most famous pioneers of Atlantic exploration, Amerigo Vespucci’s discoveries helped expand our knowledge of the New World. The following are other notable accomplishments of the Florence-born explorer and navigator:

  • In April 1505, Amerigo Vespucci was made a citizen of Castile and León under the auspices of a royal proclamation.
  • From 1505 to 1512, he worked for the Spanish crown, prepared official map of newly found lands and routes. Those maps were meant for organizing and coordinating expeditions to the New World.

More Amerigo Vespucci facts

amerigo vespucci 1499 voyage

He grew up in middle-income family in Santa Lucia d’Ognissanti. | Image: – Portrait engraving of Vespucci by Crispijn van de Passe, which titles him discoverer and conqueror of Brazilian land

Here are 10 other notable facts about the Florentine navigator Amerigo Vespucci:

  • It is widely held that Amerigo Vespucci was born on March 9, 1451. However, there have been some claims that put his birth year in 1454.
  • While working in Seville as a business agent for the Medici family, he married a Spanish woman named Maria Cerezo. In Amerigo’s will, he describes her as the daughter of Gonzalo Fernández de Córdoba.
  • The meaning of his name Vespucci translates into “Home Ruler”.
  • Amerigo Vespucci was the third son of Nostagio Vespucci, a notary worker in Florence, Italy, and Lisa di Giovanni Mini.
  • He was named after his grandfather Amerigo Vespucci, who was an important member of the Florentine government (the Signoria ).
  • Amerigo Vespucci received his early education from his uncle Giorgio Antonio, a member of the Order of Preachers (also known as the Dominacan friar) in the monastery of San Marco. Giorgio was a renowned humanist scholar in Florence. Amerigo had the opportunity to learn a great deal of things from Giorgio, including Latin, rhetoric, and philosophy.
  • His uncle also introduced him to works of classical Greek astronomers and geographers such as Strabo (c. 64 BC- c. 24 AD) and Claudius Ptolemy (c. 100-170 AD). Amerigo also derived a bit of influence from the works of Italian mathematician and cosmographer Paolo dal Pozzo Toscanelli (1398-1482).
  • While working for the Medici family, he purchased a very expensive map drawn by Gabriel de Vallseca, a renowned cartographer.
  • He embarked upon at least two expeditions to the New World; the first (1499-1500) was on behalf of Spain, while the second (1501-1502) was for his Portuguese employers.
  • His critics accused him of taking credit for other people’s accomplishments. In some cases, it’s been said that other scholars erroneously appropriated works and discoveries of other explorers to him.

Bibliography

Ann Fitzpatrick Alper,  Forgotten Voyager: The Story of Amerigo Vespucci (Minneapolis: Lerner Publishing Group, 1991)

Edwards, Charles Lester; Vespucci, Amerigo (2009).  Amerigo Vespucci . Viartis

Fernández-Armesto, Felipe (2007).  Amerigo: The Man Who Gave His Name to America . New York: Random House

Formisano, Luciano (1992).  Letters from a New World: Amerigo Vespucci’s Discovery of America . New York: Marsilio

Lynn Hoogenboom,  Amerigo Vespucci: A Primary Source Biography (New York: The Rosen Publishing Group, Inc., 2006)

Mundus Novus: Letter to Lorenzo Pietro Di Medici, by Amerigo Vespucci; translation by George Tyler Northrup, Princeton University Press; 1916.

M.H.Davidson (1997)  Columbus Then and Now, a life re-examined. Norman: University of Oklahoma Press , p. 417)

Ray, Kurt (2004).  Amerigo Vespucci: Italian Explorer of the Americas . New York: The Rosen Publishing Group

Schulz, Norbert; Vespucci, Amerigo (2007).  Amerigo Vespucci, Mundus Novus (mit Zweittexten) . MMO-Verlag

Vigneras, Louis-André (1976).  The Discovery of South America and the Andalusian Voyages . Chicago: University of Chicago Press

The Cosmographer Who Unknowingly Gave His Name to the Americas, by Mistake. Accessed on Nov 2, 2021

Tags: Amerigo Vespucci Florence-Italy Italian explorers The New World

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  1. March 9th

COMMENTS

  1. Amerigo Vespucci

    Le deuxième voyage rapporté dans l'ouvrage, qui a lieu en 1499, coïncide avec l'expédition royale à laquelle Amerigo Vespucci aurait participé sous le drapeau de Castille [78]. De la même manière, le troisième n'est autre que le véritable voyage portugais dans lequel il s'engage en 1501 [ 78 ] .

  2. VESPUCCI AMERIGO (1454-1512)

    Le premier voyage attesté, entre mai 1499 et juin 1500, réunit quatre navires partis d'Espagne sous le commandement d'Alonso de Ojeda. Vespucci, chargé d'un navire, quitte Ojeda après avoir touché les côtes de la Guyane. Faisant route vers le sud, il semble avoir découvert l'embouchure de l' Amazone.

  3. Amerigo Vespucci

    Amerigo Vespucci (born 1454?, Florence, Italy—died 1512, Sevilla, Spain) was a merchant and explorer-navigator who took part in early voyages to the New World (1499-1500 and 1501-02) and occupied the influential post of piloto mayor ("master navigator") in Sevilla (1508-12).

  4. Amerigo Vespucci (1454

    En mai 1499, Vespucci obtient une place d'astronome et de cartographe dans une expédition dirigée par Alonso de Ojeda, un ancien lieutenant de Colomb, qui appareille de Cadix. Les Espagnols atteignent la côte sud-américaine non loin du delta de l'Orénoque, dans l'actuel Venezuela. L'itinéraire emprunté ensuite par la flotte est ...

  5. Amerigo Vespucci

    Vespucci's Voyages. Fueled by his own passion for discovery, Vespucci joined a Spanish expedition while in his 40s, serving as an astronomer and mapmaker in search of a passage to India....

  6. Amerigo Vespucci

    Amerigo Vespucci began his voyage on May 18, 1499. It is unsure how many ships were in the fleet, but it is believed to be between 2 to 4. Alonso Ojeda was the captain of the expedition, and Juan de la Cosa was a pilot. Leaving from Cadiz, Spain, the team sailed along the western coast of Africa, then across the Atlantic Ocean for about twenty ...

  7. VESPUCCI, Amerigo (1454-1512) : Universalis Junior

    Vers 1499, Amerigo Vespucci embarque lui-même à bord d'un navire espagnol, en tant que navigateur (pilote). Il explore la côte nord-est de l'Amérique du Sud, puis revient en Espagne. En 1501, il repart, cette fois sur un vaisseau portugais. Il explore la côte sud-est de l'Amérique du Sud.

  8. Amerigo Vespucci

    Between 1497 and 1504, Vespucci participated in at least two voyages of the Age of Discovery, first on behalf of Spain (1499-1500) and then for Portugal (1501-1502). In 1503 and 1505, two booklets were published under his name, containing colourful descriptions of these explorations and other alleged voyages. Both publications ...

  9. Amerigo Vespucci

    Signature. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Fermer. Entre 1497 et 1504, il participe à quatre voyages de l'âge des grandes découvertes, à la suite de ceux de Christophe Colomb (qui a entrepris son premier voyage en 1492), les deux premiers au nom de l' Espagne (1499-1500), et deux autres pour le Portugal (1501-1502).

  10. ATLANTIQUE HISTOIRE DE L'OCÉAN

    Revenu à Cadix, le 15 octobre 1498, il en repart le 16 mai 1499, alors que Colomb, au cours de son troisième voyage, séjourne à Saint-Domingue, Vespucci s'aventure plus au sud et semble être arrivé dans la région du cap San Roque, dont Pedro Alvarez Cabral devait prendre possession, l'année suivante, au nom du roi de Portugal.

  11. Le Nouveau Monde. Les voyages d'Amerigo Vespucci (1497-1504 ...

    Les voyages d'Amerigo Vespucci (1497-1504).- Traduction, introduction et notes de Jean-Paul DUVIOLS, Paris, Chandeigne, 2005.- 304 p. Voilà une légende qui a la vie dure, encore plus que celle de l'insularité de la Californie, parce que l'objet en est moins matériel : Amerigo Vespucci serait un vilain Monsieur qui prétendrait avoir fait quatre voyages, comme Christophe Colomb, et qui lui ...

  12. Amerigo Vespucci

    Selon la Carta a Soderini, une lettre datée du 10 septembre 1504 est envoyée au chef de la république de Florence, le premier voyage d'Amérigo Vespucci aurait eu lieu entre 1497 et 1499. Les explorateurs se seraient rendus aux Canaries, puis ils auraient mis le cap à l'ouest.

  13. Amerigo Vespucci

    En mai 1499, naviguant sous pavillon espagnol, Vespucci entreprit sa prochaine expédition, en tant que navigateur sous le commandement d'Alonzo de Ojeda. Traversant l'équateur, ils se sont rendus sur la côte de ce qui est aujourd'hui la Guyane, où l'on pense que Vespucci a quitté Ojeda et a continué à explorer la côte du Brésil.

  14. Amerigo Vespucci.

    Au mois de mai 1499, toujours selon Bandini, il repartit de Cadix avec l'expédition de Diego de Lepe pour le Cap Vert, passa en vue des îles Canaries, et, quarante-quatre jours après son départ d'Espagne, aborda à une terre inconnue, située sous la zone torride. Cette contrée était la continuation de celle découverte dans son premier voyage.

  15. Amerigo Vespucci : faits, biographie et dénomination de l'Amérique

    Amerigo Vespucci était l'un des nombreux explorateurs européens de l'âge de l'exploration, ou âge des découvertes, qui s'est déroulé du milieu des années 1400 au milieu des années 1500.

  16. Amerigo Vespucci: Biography, Explorer, New World

    Voyages. According to a letter that Vespucci might or might not have truly written, on May 10, 1497, he embarked on his first journey, departing from Cadiz with a fleet of Spanish ships.

  17. Les voyages et la mauvaise réputation d'Amerigo Vespucci

    Au tournant des 15èmes et 16èmes siècles, le navigateur florentin Amerigo Vespucci a effectué plusieurs voyages vers le "Nouveau Monde" à qui il laissera un nom : "Amérique". Aujourd'hui je parlerai d'un voyageur, lecteur, héritier et compatriote de Marco Polo.

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    De 1497 à 1504, Amerigo Vespucci prend part à au moins trois voyages vers le Nouveau Monde. Quelques années après Colomb, il sera sans doute le premier à aborder le continent.

  20. PDF The 'First' Voyage of Amerigo Vespucci in 1497-8

    In five letters to his friend Lorenzo de Medici of Florence, between 18 July 1500 and May 1503, Amerigo Vespucci described two voyages made to the Americas in 1499-1500, and in 1501-02. These are amply confirmed by con? temporary records. The "second" voyage, in 1499, explored the coasts of South America from 6?

  21. Amerigo Vespucci's Voyages between 1499-1502

    A map depicting the two transatlantic voyages of Amerigo Vespucci between 1499 and 1502. It is based on the 1507 map by Martin Waldseemüller, a German clergyman and cartographer, which first referred to the southern hemisphere where Amerigo Vespucci landed in 1501 as America.

  22. Americ Vespuce, ses voyages et ses découvertes devant la critique

    Americ Vespuce, ses voyages et ses découvertes devant la critique - Persée. [article] Henry Vignaud. Journal de la société des américanistes Année 1911 8 pp. 75-115. Documents liés. Référence bibliographique. Plan. I Biographie sommaire de Vespuce [link] II Le premier voyage [link] III Les objections au premier voyage [link]

  23. Amerigo Vespucci's Greatest Achievements and Voyages

    Following the death of Giannotto Berardi in 1495, Vespucci was appointed the manager of the Medici Sevilla agency in Spain, where he helped organize a number of voyages for explorers, including Christopher Columbus. | Possible portrait of Lorenzo (1463-1503), by Sandro Botticelli. Vespucci popularized the discoveries made in the New World.