11 septembre 2001 : l'interminable reconstruction du World Trade Center

Vingt ans après l'attaque terroriste du 11 septembre 2001 qui détruisit ses tours jumelles, la reconstruction du World Trade Center n'est pas achevée. Les bâtiments qui ont remplacé les Twin Towers et les autres monuments endommagés suscitent encore des débats. Mais le sud de Manhattan a irrémédiablement changé de visage.

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Par Nicolas Rauline

Quand Larry Silverstein pose avec les clés du World Trade Center, en juillet 2001, au pied du bâtiment, c'est pour lui l'apogée de sa carrière. Ce New-Yorkais pur jus vient de débourser 3,2 milliards de dollars pour concrétiser le rêve de sa vie. Il est l'heureux détenteur du bail pour 99 ans. « Pour lui, c'était le summum, il était prêt à prendre sa retraite » , explique Dara McQuillan, aujourd'hui directeur marketing de la société d'immobilier Silverstein Properties. Sept semaines plus tard, son rêve s'écroule. Le 11 septembre 2001, à 8 h 46, un avion percute la tour Nord. Puis, vingt minutes plus tard, un second s'écrase sur la tour Sud. Le monde assiste en direct aux attaques terroristes coordonnées, qui vont tuer 2.977 personnes à New York, Washington et en Pennsylvanie.

Des commémorations discrètes

Le dispositif devrait être léger, variant Delta oblige, mais Joe Biden devrait profiter du 20 e anniversaire du 11 Septembre pour effectuer sa première visite à New York en tant que chef d'Etat. Il se rendra au mémorial. D'autres événements sont prévus durant le mois de septembre, ainsi que le concert « Never Forget », réunissant notamment Flo Rida, Wyclef Jean ou John Fogerty, dans les jours précédents. Frank Siller, le frère de l'un des pompiers héros du 11 Septembre, marchera, lui, plus de 800 kilomètres en 42 jours, reliant le Pentagone à Shanksville (Pennsylvanie) puis à New York, les trois lieux du drame, pour honorer la mémoire de son frère Stephen.

Silverstein Properties, dont le siège était situé dans les tours jumelles, perd quatre employés. Et Larry Silverstein hésite sur ce qu'il doit faire. Jusqu'à ce que sa femme lui donne ce conseil : « Tu ne seras pas heureux tant que tu n'auras pas reconstruit. » Il se lance alors corps et âme dans la reconstruction, au beau milieu des débats qui embrasent New York. Doit-on rebâtir les tours jumelles à l'identique ? Doit-on laisser un espace vacant, en guise de mémorial aux victimes ? Doit-on partir sur un nouveau projet ? Le maire Rudy Giuliani est réticent à reconstruire. Mais son successeur Michael Bloomberg veut un projet à la hauteur de New York. La ville se relève et opte pour une reconstruction encore plus grandiose.

Le One World Trade Center, baptisée la Freedom Tower, plus haut gratte-ciel de New York : 1.776 pieds soit 541 mètres.

Le One World Trade Center, baptisée la Freedom Tower, plus haut gratte-ciel de New York : 1.776 pieds soit 541 mètres. Erik Pendzich//SIPA

Quelque chose de spectaculaire

« Plusieurs propositions ont été faites. La priorité de Larry Silverstein, c'était de créer un endroit de mémoire. Ensuite, c'était de faire quelque chose de spectaculaire, une version encore meilleure de New York » , se souvient Dara McQuillan. Le projet global est attribué à l'architecte Daniel Libeskind. Après plusieurs mois à déblayer les décombres, à nettoyer un Lower Manhattan devenu désert, puis après des années de débat, les travaux démarrent en 2006 (ceux de l'un des bâtiments, le 7 World Trade Center, situé un peu à l'écart, avaient pu démarrer dès 2002).

Le projet fait la part belle aux parcs et aux espaces de mémoire. Trois hectares sont consacrés au souvenir, en plus du musée, ouvert en 2011. Mais les promoteurs veulent aussi récupérer la surface de bureaux détruite. Et réintégrer le World Trade Center à la ville, en le reliant au quartier, en favorisant l'ouverture de nouveaux bars et restaurants…

Le promoteur immobilier Larry Silverstein regarde le chantier de Ground Zero en 2006, depuis une fenêtre du bâtiment situé au 7 World Trade Center.

Le promoteur immobilier Larry Silverstein regarde le chantier de Ground Zero en 2006, depuis une fenêtre du bâtiment situé au 7 World Trade Center. Silverstein properties

Aujourd'hui, Lower Manhattan n'a pas la frénésie de Midtown, le quartier n'est pas aussi tendance que Dumbo ou Williamsburg, à Brooklyn. Il n'a pas le cachet de l'Upper East Side ou l'audace de Harlem. Mais ses nouveaux habitants et les gens qui y travaillent saluent son calme au milieu de la jungle urbaine, le retour des commerces et son emplacement idéal.

« Nous sommes très satisfaits du résultat, mais notre travail n'est pas terminé. Il reste encore deux bâtiments, un de bureaux et un d'habitations, qui devraient sortir de terre dans les cinq à six ans » , indique Dara McQuillan. La plus grande satisfaction de Silverstein Properties et la preuve, selon le promoteur, que le projet a atteint son but : la population du quartier est passée de moins de 20.000 habitants à 75.000 en quelques années.

Le plus haut gratte-ciel de New York

La pièce maîtresse de ce nouveau complexe architectural : le One World Trade Center, ou la Freedom Tower, redevenu le plus haut gratte-ciel de New York, des Etats-Unis, et même de l'hémisphère ouest. Le bâtiment donne l'illusion d'être entièrement composé de verre. Il abrite notamment, à son sommet, un observatoire, l'une des meilleures vues sur la ville. Et des refuges ont été conçus, accessibles par des escaliers réservés à l'usage des pompiers. La sécurité a été l'une des obsessions de la reconstruction. « Vous voyez ce qui surmonte la tour, tout en haut ? Pourquoi croyez-vous qu'on a construit une flèche au sommet ? » demande Brian Cudina, guide touristique, à un groupe de touristes, au coeur de l'été.

« C'est juste pour qu'on la regarde, elle n'a d'autre utilité que de porter la hauteur totale de la tour à 1.776 pieds (541 mètres). 1.776, comme la date de la Déclaration d'indépendance. Il ne s'agissait pas juste de construire une nouvelle tour, il fallait poser là son majeur et dire au monde entier : ‘On est là'. » Ce n'est pas tout à fait l'explication officielle mais les visiteurs, qui commencent à revenir peu à peu dans Big Apple après la pandémie, l'approuvent avec délectation.

Vue de l'une des « piscines », avec en bas le Musée et mémorial du 11 Septembre et, en haut, l'église Saint-Nicolas.

Vue de l'une des « piscines », avec en bas le Musée et mémorial du 11 Septembre et, en haut, l'église Saint-Nicolas. Jeenah Moon/REUTERS

Au pied du One World Trade Center, Brian emmène ensuite son groupe près des deux « piscines », de gigantesques fontaines en contrebas, qui affichent les noms de toutes les victimes des attentats, mais auxquelles le public ne peut pas accéder. Elles occupent l'emplacement exact des anciennes Twin Towers - dont une partie des structures est encore visible au sous-sol du musée voisin. Le jeune homme, artiste à Broadway avant la pandémie, a un lien personnel avec le 11 Septembre, comme tous les guides qui effectuent les visites du « Ground Zero Tour ». Son oncle a péri dans les attaques.

« C'était l'oncle qui blaguait toujours. Il aurait aimé cette reconstruction. Ici, c'est New York, nous n'abandonnons jamais. Les attentats, le Covid, nous avons souffert, mais la vie continue, nous retournons au restaurant, nous rions, c'est la vie, c'est New York », insiste-t-il en concluant sa visite. Alors que l'après-midi se termine et que le musée ferme, la police boucle le secteur, comme tous les jours, et les « piscines » retrouvent leur calme. Le lendemain, avant l'ouverture, on viendra déposer une rose sur le nom des victimes qui auraient dû fêter leur anniversaire ce jour…

L'Oculus, surnommé «l'arête de poisson» par les New-Yorkais, abrite un mall et la nouvelle gare.

L'Oculus, surnommé «l'arête de poisson» par les New-Yorkais, abrite un mall et la nouvelle gare. Kena Betancur / AFP

À quelques pas de là se trouve l'une des structures les plus controversées du nouveau projet. L'Oculus, réalisé par l'architecte espagnol Santiago Calatrava, est plus connu auprès des New-Yorkais comme l'« arête de poisson », en raison de sa forme. Son concepteur voulait en faire « le témoin d'une conviction, celle que nous pouvons surmonter cette tragédie ». Le design tranche avec le reste du quartier, mais les habitants sont surtout agacés par son coût (4 milliards de dollars).

En sous-sol, la vaste galerie lumineuse accueille un mall et la nouvelle gare, qui relie New York à une partie du New Jersey, de l'autre côté de l'Hudson River. Ses promoteurs ont juste oublié de la relier à l'un des trois aéroports qui desservent la ville… Les bâtiments 3 et 4 accueillent, eux, des bureaux et reflètent la volonté des promoteurs de diversifier l'économie du quartier. Finie l'hégémonie de Wall Street. On trouve parmi les nouveaux locataires Spotify, Condé Nast, Uber, Moët Hennessy, Diageo ou encore McKinsey. Un dernier bâtiment dédié aux entreprises, le Two World Trade Center, doit voir le jour dans les prochaines années.

Et ce n'est pas le seul projet encore en cours. Le Five World Trade Center, qui doit aussi être livré dans les cinq à six ans, accueillera des logements. Et une salle de spectacles, le Ronald Perelman Performing Arts Center, avec trois scènes, doit ouvrir ses portes prochainement. « La pandémie a eu un impact énorme sur la ville, nous n'y avons pas échappé, bien sûr, concède Dara McQuillan. Nos bureaux sont un peu moins pleins que prévu et dans les premiers mois, certains des locataires sont partis. Mais aujourd'hui, les gens reviennent. On a quasiment retrouvé le taux d'occupation d'avant la crise. »

Le promoteur ne se montre pas inquiet des conséquences à long terme du Covid. « On a découvert de nouvelles formes de travail, mais on s'aperçoit aussi que nous avons besoin de relations humaines. On aura toujours besoin de bureaux car les discussions à la machine à café nous manquent. »

Vue aérienne prise le 26 septembre 2001, quinze jours après les attentats contre les tours jumelles qui ont fait 2.792 victimes.

Vue aérienne prise le 26 septembre 2001, quinze jours après les attentats contre les tours jumelles qui ont fait 2.792 victimes. U.S. Customs Service-Handout / Reuters

Qu'ils soient neufs ou plus anciens, tous les bâtiments du quartier sont désormais liés, d'une manière ou d'une autre, au 11 Septembre. C'est le cas, par exemple, de la chapelle Saint-Paul. L'un des plus vieux monuments de New York, construit en 1766 et qui a accueilli les prières de George Washington, a été utilisé pour abriter les premiers secours et les blessés, il y a vingt ans. Chaque 11 septembre, désormais, elle est vénérée par des milliers de New-Yorkais, qui voient dans son histoire l'un des motifs d'espoir de la catastrophe. Quand d'autres bâtiments autour d'elle tombaient, la « petite chapelle qui est restée debout » n'a eu qu'une fenêtre cassée…

Vieux quartier englouti

Si la reconstruction a préservé les souvenirs du 11 Septembre, elle a aussi fait disparaître les derniers vestiges d'un passé plus lointain. Beaucoup ont oublié qu'il y avait là, avant le World Trade Center, un « vieux » quartier. Lower West Side ressemblait davantage à son pendant oriental, le Lower East, ou au West Village, plus au nord. Appelé aussi « Little Syria » car il accueillait une large communauté de Syriens, de Libanais ou de Turcs, il a aujourd'hui quasiment disparu.

Seuls trois bâtiments subsistent du XIX e  siècle, dont deux tombés aux mains des promoteurs. Un seul pourrait demeurer à l'avenir : l'église Saint-George, une église catholique syrienne, qui abrite aujourd'hui un pub, mais dont la façade a été classée par la ville de New York. Quant à l'église orthodoxe grecque Saint-Nicolas, détruite par la chute de la tour Sud le 11 septembre 2001, elle est en passe d'être reconstruite à l'identique, quelques rues plus loin. Après bien des péripéties et l'arrêt des travaux en 2017 faute de fonds, son inauguration est prévue ce 11 septembre, vingt ans après le drame.

Le site, photographié le 21 août dernier.

Le site, photographié le 21 août dernier. Andrew Kelly/REUTERS

Joe Svehlak, 81 ans, est l'un de ceux qui se battent pour la mémoire du quartier pré-World Trade Center. Sa famille est arrivée de Moravie, une province de l'Empire austro-hongrois aujourd'hui en République tchèque. Le 11 septembre 2001, au matin, il s'apprête à quitter son appartement de Brooklyn pour aller s'occuper d'un groupe de touristes, à Manhattan. À plus de 60 ans, il est alors guide depuis peu à New York, sa ville de toujours.

Le début de la visite est prévu à 10 heures, mais comme à son habitude, il compte s'y rendre plus tôt. Il doit récupérer un billet d'avion pour un membre de son groupe auprès d'une compagnie aérienne, dont le siège se situe au World Trade Center. Avant de partir, il attend son compagnon, qui doit récupérer des affaires mais qui est en retard… Dix, vingt, trente minutes… Celui-ci arrive enfin. Mais Joe ne partira pas vers Manhattan. Il vient de voir à la télévision qu'un avion a percuté la tour Sud du World Trade Center et reste sans réaction devant son écran.

11 septembre 2001 : un groupe de pompiers s'avance dans les décombres recouverts de cendres, près de la base de la tour Sud du World Trade Center.

11 septembre 2001 : un groupe de pompiers s'avance dans les décombres recouverts de cendres, près de la base de la tour Sud du World Trade Center. Peter Morgan / REUTERS

Son compagnon vient de lui sauver la vie. Mais pour Joe, le choc est double. Il voit, couverts de fumée et de gravats, les derniers vestiges du quartier de son enfance. Lower Manhattan, devenu pour certains le « Financial District » avait déjà été transformé, dans les années 1960, par la construction du World Trade Center et des tours jumelles. « Les gens qui habitaient là, des dizaines de nationalités différentes, ont dû partir. Contrairement à d'autres quartiers de New York, il n'y a pas eu de gentrification, cela a été brutal, explique Joe Svehlak. Et après le 11 Septembre, ce sont les derniers bâtiments témoins de cette époque qui ont été détruits, remplacés par des hôtels, des résidences de luxe et des bureaux. »

Lire aussi :

Le World Trade Center, vitrine de la puissance économique américaine

New York choisit l'audace pour la reconstruction du World Trade Center

Aujourd'hui, on tente de réintroduire un peu de diversité. Silverstein Properties affiche sa volonté de réserver 25 % des logements du 5 World Trade Center à des loyers modérés. Et, par tous les moyens, on tente de faire vivre les nouveaux salariés du quartier sur place. Développeurs dans des start-up, employés de groupes de luxe, consultants… Ils veulent pouvoir se rendre au bureau à pied et prendre un verre dans le quartier après 17 heures. Le visage de « downtown », loin du Lower West Side du début du siècle passé, a encore changé mais il faudra patienter pour savoir si le pari est complètement réussi. En attendant, les camions de chantier et les grues continuent de le hanter. Jour et nuit.

Une tragédie en deux livres

Deux livres paraissent en cette rentrée qui illustrent chacun deux façons différentes d'évoquer cette journée tragique.

Le jour où les anges ont pleuré , de Mitchell Zuckoff. Signé par le journaliste du Boston Globe  expert en « narrative studies », cet ouvrage se présente comme « l'histoire vraie du 11 septembre ». Son parti pris c'est de raconter, avec une minutie stupéfiante, la succession d'événements à travers les protagonistes, des pilotes des avions détournés, dont les derniers échanges avec leurs familles sont dévoilés, jusqu'à Mohammed Atta, le leader du groupe des terroristes, seulement distinguable par « le regard furibond de ses yeux sombres » . Un récit évidemment haletant. Flammarion, 520 pages, 23,90 euros.

11 septembre, une histoire orale , par Garrett M. Graff. Dans cet essai, l'historien et professeur de journalisme adopte le principe de l'histoire orale : faire relater heure par heure l'attentat par plus de 500 personnes qui l'ont vécu, pompiers, policiers, secouristes, politiques, etc. Le résultat est impressionnant, bien qu'inégal. Les Arènes, 560 pages, 24,90 euros.

Nicolas Rauline

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tour jumelle new york reconstruction

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Toujours en 2011

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Construction du One World Trade Center, en 2011

Construction du One World Trade Center, en 2011

Le chantier en 2014 autour du mémorial rendant hommage aux victimes, qui reprend l’empreinte des deux tours détruites.

PHOTO MICHAEL APPLETON, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Le chantier en 2014 autour du mémorial rendant hommage aux victimes, qui reprend l’empreinte des deux tours détruites.

Aménagement de Liberty Park, un parc public qui surplombe les lieux, inauguré en 2016.

PHOTO ALEX WROBLEWSKI, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

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Vue aérienne de l’Oculus, de l’architecte espagnol Santiago Calatrava, qui abrite un centre névralgique du transport public new-yorkais.

Vue aérienne de l’Oculus, de l’architecte espagnol Santiago Calatrava, qui abrite un centre névralgique du transport public new-yorkais.

L’intérieur de l’Oculus

L’intérieur de l’Oculus

Le One World Trade Center domine aujourd’hui la ville, le pays et le continent. Avec ses 94 étages, il s’agit du plus haut gratte-ciel des Amériques.

PHOTO SAM HODGSON, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Le One World Trade Center domine aujourd’hui la ville, le pays et le continent. Avec ses 94 étages, il s’agit du plus haut gratte-ciel des Amériques.

Lynne B. Sagalyn a consacré 12 ans à l’écriture du livre le plus complet et le plus fouillé sur la reconstruction de Ground Zero, à New York. De l’urbanisme aux tractations politiques en passant par le rôle des familles des victimes, la professeure émérite de l’Université Columbia nous raconte dans ses mots ce chantier hors du commun.

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(New York) Les défis

PHOTO ED JONES, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le mémorial reprenant l’empreinte des deux tours du World Trade Center

« Les deux principaux objectifs de la reconstruction de Ground Zero représentaient aussi ses deux plus grands défis : l’impératif d’ériger un mémorial sur un lieu symbolique qui serait synonyme de résilience pour le monde entier, et celui de reconstruire Lower Manhattan, où se trouvait le quartier des affaires historique de New York et, donc, du monde occidental. Sur le plan urbanistique, il fallait intégrer le site au reste de Lower Manhattan. L’ancien World Trade Center était entouré de trois quartiers, mais il était surélevé sur une sorte de plateforme qui ne s’intégrait pas au reste de la trame urbaine. Il fallait donc réparer tout cela en redessinant la grille des rues, et en y intégrant également les transports publics. Ajoutez cela à l’ordre du jour des autorités portuaires, qui sont propriétaires du terrain qu’elles considéraient comme une source potentielle de revenus, et vous avez là une petite idée de toute la complexité de la chose. Chaque partie tirait la couverture de son côté ! »

PHOTO RICHARD PERRY, THE NEW YORK TIMES

Lynne Sagalyn, auteure de Power at Ground Zero – Politics, Money, and the Remaking of Lower Manhattan

Le rôle des familles en deuil

Les noms des victimes des attentats sont inscrits dans le bronze qui ceinture les empreintes des tours

PHOTO ANGELA WEISS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les noms des victimes des attentats sont inscrits dans le bronze qui ceinture les empreintes des tours

Les noms des victimes des attentats sont inscrits dans le bronze qui ceinture les empreintes des tours

PHOTO CARLO ALLEGRI, ARCHIVES REUTERS

« Pour les familles des victimes, il n’était absolument pas question de construire quelque chose sur l’empreinte des deux tours. C’était un cimetière et, donc, un lieu sacré. La décision a été prise de préserver l’empreinte, mais les autorités portuaires planifiaient de construire quelque chose en sous-sol, en y intégrant les transports publics, un centre commercial, etc. Port Authority s’est toutefois heurtée à un non catégorique de la part des familles. Pour elles, le lieu sacré n’était pas qu’en surface, il comprenait aussi le sous-sol où étaient enfouis les corps des victimes. Il n’était pas question que des bus ou des trains passent là. Il y a eu des débats qui ont duré assez longtemps. Finalement, le centre de transport existe, mais il est un peu plus à l’est. »

Les leçons de la reconstruction

PHOTO EDUARDO MUNOZ, ARCHIVES REUTERS

The Tribute in Light , installation de lumières sur le site des tours jumelles, vue du New Jersey

« La reconstruction de Ground Zero a mis en lumière plus que jamais l’importance des “politiques symboliques” ». Un lieu comme le WTC se devait d’être un élément de guérison à la suite de cette immense perte : les pertes de vie, bien sûr, mais aussi la perte de l’essence même de la ville, car les deux tours faisaient partie intégrante de l’image de New York. Il y aura toujours une cicatrice à cet endroit. Personnellement, quand j’arrive en voiture du New Jersey, je vois encore les deux tours, même si elles ne sont plus là. Les icônes architecturales jouent un rôle important dans la vie d’une ville, elles donnent un sens à la façon dont les gens s’identifient comme citoyen de cette ville. Quand une telle icône disparaît, c’est comme si on perdait une partie de soi. Il fallait donc prendre acte de cet aspect symbolique dans la planification de Ground Zero.

Le chantier de Ground Zero en 2011, dix ans après les attentats

« Une autre leçon apprise dans ce projet concerne les projets développés en partenariat public-privé (PPP). J’ai écrit durant 20 ans sur ce type de projets qui sont remplis d’écueils. Ils fonctionnent sur le plan stratégique, mais quand on arrive à l’application des détails, il y a plusieurs ordres du jour qui entrent en jeu. Dans le cas de Ground Zero, un des grands problèmes, c’était que personne n’était tenu responsable des coûts. Dans les premières années du projet, on ne pouvait même pas aborder la question de l’argent, car c’était un lieu où des gens étaient morts. Et puis le temps a passé et la question des coûts s’est évanouie. Une des leçons de ce projet est donc de se préoccuper des coûts pendant le processus de planification et l’élaboration du PPP, car après, il est trop tard. Cela dit, on peut dire aujourd’hui que Lower Manhattan est devenu un quartier vibrant. Sur ce plan, c’est une véritable réussite. »

Ce qui aurait pu être différent

PHOTO FRED R. CONRAD, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Le chantier en 2011

« Je dirais que l’absence d’une composante culturelle est ce qui manque le plus dans ce projet. Aujourd’hui, pendant que je vous parle, on est en train de construire un centre culturel pour les arts, mais il arrive bien tard dans le processus. Il devait aussi y avoir un lieu qui se serait nommé le Freedom Center, dans lequel on aurait abordé des questions de terrorisme et de sécurité. Ce centre aurait contribué au dialogue, et pas seulement à propos du 11-Septembre. Mais les familles des victimes ont opposé un non catégorique. Il n’était pas question pour elles que le site soit consacré à autre chose qu’aux victimes. Personnellement, je le regrette. Cela aurait apporté une autre dimension au site. »

Power at Ground Zero – Politics, Money, and the Remaking of Lower Manhattan

Power at Ground Zero – Politics, Money, and the Remaking of Lower Manhattan

Lynne B. Sagalyn

Oxford University Press

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Twin Towers : les anciennes tours du World Trade Center

Les tours jumelles du World Trade Center furent pendant 30 ans les plus hautes tours de Manhattan. Retour sur la genèse d'un projet pharaonique.

twin towers world trade center

Les Twin Towers, le cœur de l’ancien World Trade Center

  • Dépassées aussitôt par les 443 mètres de la Willis Tower de Chicago (ex-Sears Tower), les tours jumelles du World Trade Center ne sont pas restées longtemps les plus hautes du monde. Mais pendant 30 ans, postées en proue de l’île de Manhattan, les jumelles babyloniennes semblaient incarner les colonnes d’Hercule, portes du Nouveau Monde, « Golden door » accueillant les immigrants dans la baie de New York, avec autant de portée symbolique que la statue de la Liberté .
  • C’est leur force qui leur fut fatale. Si elles ont impressionné l’imagination collective, en cette fin de siècle, réveillé l’exaltation jusqu’à l’irrationnel, avec un destin digne des pires épisodes bibliques, elles étaient d’abord le produit d’une géniale innovation qui permit de gagner de la hauteur en allégeant considérablement leur poids. Et c’est cette innovation structurelle, précisément, qui fut leur talon d’Achille.

Un architecte fan du Corbusier

  • Minoru Yamasaki, américano-japonais, étudiant en architecture des universités de Washington et de New York, travailla d’abord dans le cabinet de Shreve, Lamb et Harmon, les concepteurs de l’ Empire State Building , sans savoir qu’il rivaliserait bientôt avec ses maîtres. L’enfant de Seattle, fan inconditionnel de Mies van der Rohe et Le Corbusier, fit sa réputation avec des œuvres saluées par la critique parmi lesquelles l’aéroport de Saint Louis.
  • C’est à lui que l’on confia la tâche de revitaliser la pointe sud de Manhattan. Au beau milieu des années 60, la région New York-New Jersey déclinait comme centre de commerce et de trafic maritime au profit de Houston et de la Nouvelle Orléans. New York avait le besoin urgent d’un projet spectaculaire pour reprendre la main. Les travaux pharaoniques furent lancés dès 1966 pour s’achever en 1971.

skyline twin towers

Deux colosses aux pieds d’argile

  • Hautes de 110 étages chacune et culminant à 413 et 417 mètres, les façades avaient exigé 20 000 m² de verre pour l’ensemble, avec plus de 43 000 fenêtres plutôt étroites (56 cm de large), prises dans des fuseaux particulièrement denses de colonnes porteuses. Si le cœur d’une tour supportait, avec son réseau de communication et d’ascenseurs, 60% de la charge statique, le reste reposait sur les seules façades. Simple, efficace, économique, rapide à monter, l’ensemble était très léger pour son volume, malgré les 200 000 tonnes d’acier exigées pour l’ouvrage.
  • Les Twins étaient donc deux cages vides, capables de résister aux poussées diverses sans transférer les contraintes au centre de la structure, mais en les répartissant sur l’ensemble de l’enveloppe extérieure. L’architecture avait été prévue pour résister aux agents atmosphériques, aux tremblements de terre, comme aux chocs accidentels. On avait notamment en tête ce bombardier qui s’était écrasé contre l’Empire State Building en 1945 et cet avion qui avait percuté la tour Art Déco du 40 Wall Street l’année suivante. Malheureusement, lors des attentats du 11 septembre 2001, les tours n’ont pu résister à la chaleur dégagée par la combustion de 75 700 litres de kérosène déversées dans chacune d’elles.

Entre confiance et conquête

  • Portes de l’Amérique et phares de New York, les tours ont inspiré le meilleur comme le pire. Leur arrogance insupportable pour les uns, leur laideur ou leur vacuité pour les autres, déchaînèrent critiques et polémiques innombrables, dès les expropriations en masse du quartier vétuste de Radio Row qui allait être rasé pour l’excavation nécessaire au chantier.
  • Leur architecte avait défendu son projet : « le World Trade Center doit devenir la vivante représentation de la foi en l’homme, en l’humanité, de son besoin de dignité individuelle, de sa confiance en la coopération et, à travers cela, de sa capacité à trouver la grandeur ». Minoru Yamasaki s’est éteint en 1986. 15 ans avant son œuvre.

world trade center

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La construction des tours jumelles : le World Trade Center avant le 11 Septembre

En 1946, les héritiers Rockefeller proposaient la construction d'un immense centre d'affaires internationales dans le sud de Manhattan, pour symboliser la puissance américaine. L'historien Harold Bérubé raconte comment le World Trade Center, rasé depuis par des terroristes, est devenu un emblème de New York.

La construction des tours jumelles rappelle celle de l’Empire State Building, lancée avant la crise économique des années 1930. « La construction du bâtiment va devenir intimement liée à cette idée d’en faire un témoignage de la résilience économique des États-Unis », affirme Harold Bérubé.

De la résistance

Des critiques se manifestent dès les années 1960, car il faut détruire plus de 150 bâtiments et fermer 5 rues. Certains s’inquiètent de ses répercussions sur la vie communautaire du quartier, et des architectes et des urbanistes dénoncent le gigantisme du projet.

Les tours du World Trade Center en construction, le 16 mars 1971

Getty Images / Keystone

Malgré tout, la première pelletée de terre a lieu en 1966. Le chantier est immense. Par concours, la Port Authority of New York and New Jersey, qui administre le projet, choisit l’architecte américain Minoru Yamasaki, qui conçoit les cinq bâtiments. « Une de ses qualités est que dans ses constructions antérieures, il a trouvé toutes sortes de stratégies pour échapper au brutalisme qu’on peut parfois associer aux édifices de l’époque », fait remarquer Harold Bérubé.

Les tours devaient être plus petites, mais on impose à Minoru Yamasaki 930 000 m 2 d’espace supplémentaire. Il ajoute donc 30 étages à chacune des tours, ce qui les mène à 110.

Le World Trade Center est inauguré le 4 avril 1973. Les tours sont les plus hauts gratte-ciel du monde, mais seulement pendant quelques mois. « Chicago va damner le pion de New York en 1974 avec l’inauguration de la Sears Tower », explique Harold Bérubé.

Les tours jumelles sèment la discorde. Malgré tout, elles deviennent un symbole de New York.

Un premier attentat

En 1993, des terroristes islamistes font exploser une bombe dans le stationnement souterrain d’une des tours.

«  Les tours sont un symbole de puissance politique, mais surtout économique des États-Unis. […] Les frapper, c’est frapper l’Amérique en son cœur.  » —  Une citation de   Harold Bérubé, historien

Huit ans plus tard, d’autres terroristes réussissent l’impensable. Les tours s’effondrent à la suite de l’impact causé par les avions lancés sur elles; plus de 2000 personnes y trouvent la mort. Aujourd’hui, les gratte-ciel ont été remplacés par un immeuble plus modeste, le One World Trade Center, et par un lieu commémoratif.

En terminant, Harold Bérubé analyse la faisabilité d'un tel projet de nos jours.

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Ground Zero : le Memorial du 11 septembre à New York

Ground Zero est le site où se trouvait le World Trade Center (WTC) avant les attentats du 11 septembre 2001 . Depuis la tragédie, de nombreux autres bâtiments ont été construits sur ce site, notamment le plus grand gratte-ciel des Etats-Unis, le One World Trade Center, un mémorial à l’emplacement des tours jumelles et un musée consacré aux attaques du 11 septembre. Découvrez l’histoire de Ground Zero ainsi que tous nos conseils pour organiser votre visite du mémorial du 11 septembre lors de votre prochain séjour à New York . 

Trop occupé pour tout lire ? Voici les infos essentielles pour visiter Ground Zero et le Memorial du 11 septembre  à New York :

Le 9/11 Memorial est le témoin poignant de la résilience humaine face à la tragédie, offrant à chaque visiteur un moment de recueillement et de compréhension profonde de l’histoire qui a marqué à jamais la ville de New York et le monde entier.

180 Greenwich St, New York

Ouvert tous les jours, de 8h à 20h00.

Accès gratuit

Réserver une visite guidée

3 choses à savoir avant de visiter Ground Zero et le Mémorial du 11 Septembre

  • Historique du World Trade Center : Avant les attentats du 11 septembre 2001, le World Trade Center (WTC) à New York, comprenant les emblématiques Twin Towers, symbolisait la puissance économique américaine. Construit dans les années 1970, le WTC avait comme ambition de revitaliser Lower Manhattan.
  • Attentats du 11 septembre 2001 : Le 11 septembre 2001, deux avions détournés par des terroristes ont percuté les Twin Towers, entraînant leur effondrement et causant la mort de près de 3 000 personnes. Ces attentats ont profondément affecté le paysage mondial, conduisant entre autres à l’intervention américaine en Afghanistan.
  • Renaissance de Ground Zero : Suite aux attentats, le site de Ground Zero a été transformé pour inclure le One World Trade Center, le plus haut gratte-ciel des États-Unis, ainsi qu’un mémorial et un musée dédiés aux victimes des attentats. Ces monuments sont devenus des emblèmes de la résilience de la ville de New York et des États-Unis.

Retour sur l’histoire : Ground Zero avant le 11 septembre

Twin Towers - World Trade Center

Les Twin Towers : Des icônes architecturales 

Après la Seconde Guerre Mondiale, avec le développement du commerce international, le quartier d’affaires de Midtown Manhattan a connu une croissance économique rapide au détriment du quartier de Lower Manhattan. Pour rééquilibrer cela, le gouverneur de la ville de New York Nelson Rockefeller a proposé à la Port Authority de construire à Lower Manhattan un gigantesque centre de commerce qui symboliserait la puissance américaine, le WTC. 

Lower Manhattan

Dès les années 60, le projet fut critiqué pour son gigantisme mais aussi parce qu’il nécessitait la destruction de plus de 150 bâtiments et la fermeture de 5 rues. Cependant, la première pierre a été posée le 5 août 1966 et la construction de la première tour a été achevée en 1970. Les premiers occupants ont ou s’y installer dès décembre 1970. Quant à la deuxième tour, elle a été ouverte en janvier 1972. Le complexe a ainsi été inauguré le 4 avril 1973 et sa construction aura coûté environ 1,5 milliard de dollars.

Hautes de 110 étages et de plus de 400 mètres de haut, les « Twin Towers » devinrent rapidement des icônes architecturales. Ce furent les premiers gratte-ciel identiques construits à côté, et les premiers totalement parallélépipédiques de bas en haut. Pendant quelques mois, avant d’être détrônées par la Sears Tower de Chicago, les Twin Towers furent aussi les plus hauts gratte-ciel du monde. 

Le 7 août 1974, le funambule Philippe Petit a traversé le vide entre les sommets des deux tours sur un fil, et le 26 mai 1977, l’alpiniste George Willig a escaladé la tour Sud en 3h30. Ces événements, peut-être plus que son rôle économique à New York , ont également contribué à la renommée du site à l’international. 

Le World Trade Center : plus qu’un complexe d’affaires 

Au début, dans le contexte de la crise financière de 1970, les deux tours n’ont pas réussi à attirer la clientèle attendue. Elles ont d’abord été occupées par des organisations gouvernementales, puis dans les années 80, des entreprises privées s’y sont installées, notamment des sociétés de banque, d’investissement ou d’assurance. La Tour Nord hébergeait plus de 200 sociétés. La société financière Morgan Stanley occupait 21 étages dans la partie haute de la Tour Sud , et la Bank of America avait loué 4 étages. Le Ministère des Finances Français occupait quant à lui quelques bureaux dans l’un des buildings mais avait quitté les lieux peu avant la tragédie.

Mais plus qu’un complexe d’affaires, le WTC était le symbole de la renaissance du New York Downtown et le symbole de la puissance économique américaine . 

La tragédie du 11 septembre 2001

World Trade Center - 11 septembre 2001

Un matin qui a changé le monde

Le mardi 11 septembre 2001, à 8h14, le vol American Airlines 11 (Boston-Los Angeles) est détourné par 5 terroristes et  frappe la tour nord du World Trade Center à 8h46. Au même moment, le vol United Airlines 175 (Boston-Los Angeles) est également dérouté : l’avion frappe la tour sud à 9h03. Puis à 9h37, le Vol American Airlines 77 (Washington-Los Angeles), également soustrait par 5 terroristes, s’écrase contre le Pentagone à Washington. Un quatrième vol détourné, le vol United Airlines 93 (New York – San Francisco), s’écrase à côté de Shanksville, Pennsylvanie à 10h03. On estimera plus tard qu’il se dirigeait vers le Capitole. 

A 9h59, la tour sud s’effondre, suivie de la tour nord à 10h28. Un troisième bâtiment du complexe, la tour 7, s’effondrera quelques heures plus tard, à 17h20.

Au total, ce sont 19 terroristes qui ont détourné 4 avions de ligne. Ce sont les attentats les plus meurtriers de l’histoire avec 2 977 morts et 6 291 blessés. Cet événement a profondément changé les relations internationales et la situation politique dans le monde, déclenchant  notamment l’intervention américaine en Afghanistan.

La réponse mondiale et le processus de deuil

Les attentats du 11 septembre 2001 ont été très médiatisés. Le crash du deuxième avion a été vu en direct à la télévision dans le monde entier, alors que les journalistes filmaient en direct le building. Les dirigeants de nombreux pays du monde ont exprimé le soir même leur solidarité et leur volonté de combattre le terrorisme . Le lendemain, le conseil de sécurité des Nations unies a condamné ces actes de terrorisme à travers la résolution 1368. 

Le processus de deuil a été long et difficile, avec l’image de l’Amérique invincible qui s’effondrait. Aux deuils et à l’horreur devant l’ampleur du massacre se sont ajoutées la peur des bombes dans les lieux publics, la peur des attaques aériennes et surtout la peur d’une seconde attaque. De très nombreux new-yorkais (notamment les sauveteurs) ont souffert de stress post-traumatique mais aussi, à plus long terme, de maladies liées au nuage toxique qui a plané sur la ville suite à l’effondrement des tours (cancers, rhinosinusites chroniques…).

La transformation de Ground Zero

Ground Zero

Des décombres à la commémoration 

Le nettoyage du site a été un véritable défi. Les décombres ont brûlé pendant 3 mois malgré les tentatives d’éteindre le brasier, jusqu’à ce que l’on en retire une grande partie. Début novembre, un tiers seulement des débris avait été retiré. 

L’idée de construire un mémorial en hommage aux victimes des attentats sur le Ground Zero , l’emplacement des deux anciens bâtiments, a rapidement germé. La fondation pour le mémorial du World Trade Center a été créée. Un concours d’architecture a été lancé et c’est finalement le projet Reflecting Absence qui a été choisi en 2004. 

L’émergence du Mémorial du 11 Septembre et de son musée

Tribute in light

En 2006, la construction d’un nouveau gratte-ciel a été lancée, bien que la démolition des bâtiments endommagés voisins des tours jumelles fût encore en cours. D’abord baptisée Freedom Tower , le building a été renommée One World Trade Center en 2009.

911 Memorial

Le Mémorial du 11 septembre et son musée ont été achevés en 2011. Le mémorial est composé de 2 immenses bassins de 54 m x 54 m, construits à la place des anciennes Twin Towers, et gravés des noms et prénoms de toutes les victimes des attentats. 415 arbres ont été plantés autour du mémorial sur la Memorial Plaza . Dans le musée, qui a ouvert ses portes en mai 2014, on peut voir de nombreux objets liés aux événements du 11 septembre, notamment des photos et objets des victimes, des matériaux retrouvés sous les décombres, des témoignages de survivants ou encore les vidéos des contrôles de sécurité des différents aéroports lorsque les terroristes s’y sont introduits.

Chaque 11 septembre a lieu le Tribute in Light , une projection de deux faisceaux bleus qui représentent les Twin Towers et qui restent allumés de 18h jusqu’au lever du jour suivant. 

Renaissance : Le One World Trade Center

One World Trade Center New York

Un phénix dans la skyline new-yorkaise

Le One World Trade Center porte le même nom que la tour jumelle nord. Cet immeuble de 104 étages est aujourd’hui le plus haut gratte-ciel des États-Unis et le nouvel emblème de la skyline new-yorkaise.

Liberty Park

Sa construction est estimée à 3,9 milliards de dollars. La tour donne l’impression d’être entièrement faite en verre. A l’intérieur de la tour se trouvent des bureaux, un accès au musée du mémorial du 11 septembre et un observatoire sur les étages les plus hauts. Le One World Trade Center est un symbole de la résilience des États-Unis et plus particulièrement des new-yorkais.

Voir notre guide One World Trade Center pour en savoir plus

Le nouveau complexe : Au-delà d’une simple reconstruction 

Le Ground Zero accueille le nouveau World Trade Center, un nouveau complexe composé de plusieurs gratte-ciels en plus de la tour One World Trade Center . Le 7 World Trade Center , la troisième tour à s’être effondrée le 11 septembre 2001, a été reconstruite entre 2002 et 2006. 

Le Two World Trade Center a commencé à être construit en 2010 à l’adresse 200 Greenwich Street mais, faute de financement, a été mise en pause. Elle devrait devenir la deuxième tour la plus haute après le One World Trade Center et avant l’Empire State Building . 

Le Three World Trade Center (achevé en 2018) et le Four World Trade Center (achevé en 2013) se situent en face du One World Trade Center. Enfin, le Five World Trade Center remplacera la tour du même nom qui avait été détruite après le 11 septembre car fortement endommagée. Sa construction devrait se terminer en 2028. 

Conseils pour une visite respectueuse et enrichissante de Ground Zero

  • Adresse : 180 Greenwich St, New York
  • Horaires : Ouvert tous les jours, de 8h à 20h00.
  • Prix : accès gratuit
  • Site officiel : https://www.911memorial.org

Préparation et comportement sur le site 

Le Memorial 9/11 de Ground Zero est gratuit et ouvert toute l’année de 8h à 20h. Le 11 septembre, une cérémonie privée est organisée pour les familles des victimes, le mémorial n’est donc ouvert qu’à partir de 15h et jusqu’à minuit. Le musée est quant à lui ouvert du mercredi au lundi de 9h à 17h. La visite est très émouvante . Il est important de garder un comportement respectueux pendant toute la visite et de prendre son temps, sans se presser, par respect pour les new-yorkais. Prévoyez environ 2 heures et demie pour la visite du musée, ainsi que du temps pour se recueillir sur le mémorial du Ground Zero. 

Les moments clés pour visiter 

Le 11 septembre est une période de forte affluence. Si vous souhaitez visiter le Ground Zero dans le calme, choisissez un autre moment de l’année. Il n’y a pas vraiment de meilleur moment dans l’année pour visiter le mémorial et le musée du 11 septembre mais nous vous conseillons l’automne ou le printemps, qui sont les meilleures saisons pour partir en voyage à New York . 

Ground Zero, le site des tours jumelles qui a été entièrement reconstruit suite aux attentats du 11 septembre 2001, est aujourd’hui avant tout un lieu de deuil et de commémoration. Mais c’est aussi un symbole de résilience et de renouveau.

Visite guidée : Découvrez l’histoire émouvante derrière le Mémorial du 11 septembre

Plongez au cœur de l’événement qui a changé le monde. Bien que l’entrée au Mémorial soit gratuite, avez-vous déjà envisagé de vivre l’expérience à travers les yeux de ceux qui y étaient ? Les visites guidées de 1h30 non seulement enrichissent votre compréhension de l’impact dévastateur de ce jour fatidique, mais dévoilent également les coulisses de la création du 9/11 Memorial à Ground Zero.

Pourquoi opter pour une visite guidée ?

  • Plongée émotionnelle : Découvrez des anecdotes et témoignages poignants.
  • Compréhension approfondie : Apprenez-en plus sur la signification de chaque élément du mémorial.
  • Accès exclusif : Profitez d’une opportunité d’entrée au 9/11 Museum.

Ne manquez pas cette chance unique ! Réservez dès maintenant votre expérience. Pour cela, cliquez ici .

Découvrez le musée du 11 septembre

Vous êtes prêt à revivre une page marquante de l’histoire? Visitez le Musée du 11 septembre, une expérience inoubliable.

Juste à côté du Mémorial, découvrez le 9/11 Museum , ouvert du mercredi au lundi de 10:00 à 17:00. Niché 21 mètres sous terre, ce musée impressionnant est bien plus qu’un simple lieu d’exposition. Il vous plonge au cœur des événements tragiques du 11 septembre avec des pièces d’une portée émotionnelle indescriptible : des piliers en acier majestueux des tours jumelles, des casques portés par des pompiers héroïques, un camion calciné, et tant d’objets personnels émouvants appartenant à ceux qui étaient sur place ce jour-là.

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Questions fréquentes

Ground Zero est accessible en métro, bus et taxi. Il est recommandé d’être respectueux sur ce site commémoratif.

Oui, une vue panoramique de New York est accessible depuis la plateforme du One World Observatory .

Prévoyez 2 à 4 heures pour le musée; 30 minutes à 1 heure pour le mémorial.

Oui, une cérémonie annuelle le 11 septembre commémore les victimes avec des moments de silence.

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11-Septembre 2001 : revivre la journée heure par heure

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Revivez la journée du 11 septembre 2001

8:46:40 (14:46:40) La tour Nord du World Trade Center (WTC) est percutée par un avion à 700km/h. Les 101 personnes à bord et de nombreux employés présents dans les étages sont tués. Les images de l'immeuble en flammes font le tour du monde. Le fuel des réservoirs de l'avion a déclenché un énorme incendie qui bloque les personnes présentes dans les étages supérieurs.

9:03:11 (15:03:11) La tour Sud du WTC est à son tour percutée par un avion de ligne. La planète entière est en émoi. Plus aucun doute persiste : la thèse de l'accident n'est plus possible, il s'agit d'un double attentat.

9:05 (15:05) Le président George W. Bush est prévenu : "Un second avion vient de toucher la seconde tour. L'Amérique est attaquée" annonce le directeur de cabinet Andrew Card au président. George W. Bush, en visite dans une école primaire à Sarasota en Floride, met plusieurs minutes avant de réagir. Il poursuit sa rencontre avec les écoliers comme si de rien n'était.

9:30 (15:30) Le président américain prononce sa première allocution. Il promet : "Le terrorisme contre notre Nation ne passera pas" [Terrorism against our nation will not stand]. Il repart de Floride immédiatement après à bord d'Air Force One.

9:37:46 (15:37:46) Le vol 77 d'American Airlines Flight percute le Pentagone. Les 64 passagers et membres d'équipage, ainsi que 125 civils et militaires présents dans l'aile du bâtiment touchée meurent alors.

9:58:59 (15:58:59) La tour Sud du WTC s'effondre. En 10 secondes, les 110 étages du bâtiment disparaissent en fumée. Un immense nuage de particules de béton, de métal et d'amiante envahi les rues environnantes. Ce sont désormais des images de chaos qui envahissent les écrans de télévisions des millions de téléspectateurs du monde entier.

10:03:11 (16:03:11) Le vol 93 d'United Airlines disparaît des radars. Il vient de s'écraser sur la commune de Shanksville en Pennsylvanie. Les terroristes qui ont dû faire face à la révolte des passagers ont perdu le contrôle de l'avion.

10:28:25 (16:28:25) C'est au tour de la tour Nord du WTC de s'effondrer, provoquant la mort de 1.400 personnes. Les individus encore présents dans le bâtiment ou à proximité ont été littéralement pulvérisés.

12:30 (18h30) L'espace aérien est enfin fermé. C'est la première fois de l'histoire des Etats-Unis.

18:54 (00:54) George W. Bush arrive à Washington. Contre l'avis de son staff qui ne souhaitait pas que le président et le vice-président Cheney soient réunis, il a finalement rejoint la capitale.

20:30 (2:30) Le président Bush s'adresse à la nation depuis la Maison blanche. Il déclare : "Ces actes de meurtres collectifs ont été perpétrés pour plonger notre nation dans le chaos et le repli sur soi, mais ils ont échoué". ["These acts of mass murder were intended to frighten our nation into chaos and retreat, but they have failed."]

21:00 (3:00) George W. Bush dirige une réunion avec le Conseil national de sécurité.

Céline Lussato - Le Nouvel Observateur

Commémoration du 11-Septembre : les Etats-Unis ont "toujours mal"

Société L'hommage aux victimes des tours jumelles

L'hommage aux victimes des tours jumelles.

«Reflecting Absence», un projet comportant deux bassins, a été choisi hier comme monument aux morts du World Trade Center, après un concours international de huit mois auquel ont été soumises plus de 5000 propositions.

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Tours Jumelles du New York

tour jumelle new york reconstruction

Introduction

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Tour Sud (South Tower)

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Tour Nord (North Tower)

Étages souterrains.

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  • Le tube extérieur

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Spécifications

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  • Isolation ignifuge

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Jamelle Bouie

Why I Keep Coming Back to Reconstruction

tour jumelle new york reconstruction

By Jamelle Bouie

Opinion Columnist

I write frequently about the Reconstruction period after the Civil War, not to make predictions or analogies but to show how a previous generation of Americans grappled with their own set of questions about the scope and reach of our Constitution, our government and our democracy.

The scholarship on Reconstruction is vast and comprehensive. But my touchstone for thinking about the period continues to be W.E.B. Du Bois’s “Black Reconstruction,” published in 1935 after years of painstaking research that was often inhibited by segregation and the racism of Southern institutions of higher education.

I return to Du Bois, even as I read more recent work, because he offers a framework that is useful, I think, for analyzing the struggle for democracy in our own time.

The central conceit of Du Bois’s landmark study — whose full title is “Black Reconstruction: An Essay Toward a History of the Part Which Black Folk Played in the Attempt to Reconstruct Democracy in America, 1860-1880” — is that the period was a grand struggle between “two theories of the future of America,” rooted in the relationship of American labor to American democracy.

“What were to be the limits of democratic control in the United States?” Du Bois asks. “Was the rule of the mass of Americans to be unlimited, and the right to rule extended to all men regardless of race and color?” And if not, he continues, “How would property and privilege be protected?”

On one side in the conflict over these questions was “an autocracy determined at any price to amass wealth and power”; on the other was an “abolition-democracy based on freedom, intelligence and power for all men.”

The term “abolition-democracy” began with Du Bois and is worth further exploration.

Abolition-democracy, Du Bois writes, was the “liberal movement among both laborers and small capitalists” who saw “the danger of slavery to both capital and labor.” Its standard-bearers were abolitionists like Wendell Phillips and radical antislavery politicians like Charles Sumner and Thaddeus Stevens, and in its eyes, “the only real object” of the Civil War was the abolition of slavery and “it was convinced that this could be thoroughly accomplished only if the emancipated Negroes became free citizens and voters.”

It was also clear to some within abolition-democracy that “freedom in order to be free required a minimum of capital in addition to political rights.” In this way, abolition-democracy was an anticipation of social democratic ideology, although few of its proponents, in Du Bois’s view, grasped the full significance of their analysis of the relationship between political freedom, civil rights and economic security.

Opposing abolition-democracy, in Du Bois’s telling, were the reactionaries of the former Confederate South who sought to “re-establish slavery by force.” The South, he writes, “opposed Negro education, opposed land and capital for Negroes, and violently and bitterly opposed any political power. It fought every conception inch by inch: no real emancipation, limited civil rights, no Negro schools, no votes for Negroes.”

Between these two sides lay Northern industry and capital. It wanted profits and it would join whichever force enabled it to expand its power and reach. Initially, this meant abolition-democracy, as Northern industry feared the return of a South that might threaten its political and economic dominance. It “swung inevitably toward democracy” rather than allow the “continuation of Southern oligarchy,” Du Bois writes.

It’s here that we see the contradiction inherent in the alliance between Northern industry and abolition-democracy. The machinery of democracy in the South “put such power in the hands of Southern labor that, with intelligent and unselfish leadership and a clarifying ideal, it could have rebuilt the economic foundations of Southern society, confiscated and redistributed wealth, and built a real democracy of industry for the masses of men.”

This — the extent to which democracy in the South threatened to undermine the imperatives of capital — was simply too much for Northern industry to bear. And so it turned against abolition-democracy, already faltering as it was in the face of Southern reaction. “Brute force was allowed to use its unchecked power,” Du Bois writes, “to destroy the possibility of democracy in the South, and thereby make the transition from democracy to plutocracy all the easier and more inevitable.”

In the end, “it was not race and culture calling out of the South in 1876; it was property and privilege, shrieking to its kind, and privilege and property heard and recognized the voice of its own.” What killed Reconstruction — beyond the ideological limitations of its champions and the vehemence of its opponents — was a “counterrevolution of property,” North and South.

Why is this still a useful framework for understanding the United States, close to a century after Du Bois conceived and developed this argument? As a concept, abolition-democracy captures something vital and important: Democratic life cannot flourish as long as it is bound by and shaped around hierarchies of status. The fight for political equality cannot be separated from the fight for equality more broadly.

In other words, the reason I keep coming back to “Black Reconstruction” is that Du Bois’s mode of analysis can help us (or, at least, me) look past so much of the ephemera of our politics to focus on what matters most: the roles of power, privilege and, most important, capital in shaping our political order and structuring our conflicts with one another.

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Jamelle Bouie became a New York Times Opinion columnist in 2019. Before that he was the chief political correspondent for Slate magazine. He is based in Charlottesville, Va., and Washington. @ jbouie

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COMMENTS

  1. Reconstruction du World Trade Center

    Le projet de reconstruction du World Trade Center démarre peu de temps après les attentats du 11 septembre 2001, quand le maire de New York Rudy Giuliani, le gouverneur du New Jersey George E. Pataki, et le président américain George W. Bush promettent de reconstruire le World Trade Center.. Le jour des attentats, Rudy Giuliani déclare : « Nous allons reconstruire.

  2. l'interminable reconstruction du World Trade Center

    Vingt ans après l'attaque terroriste du 11 septembre 2001 qui détruisit ses tours jumelles, la reconstruction du World Trade Center n'est pas achevée. Les bâtiments qui ont remplacé les Twin ...

  3. Les 20 ans du 11-Septembre

    Le One World Trade Center, principale tour du complexe érigé sur le site des attentats du 11-Septembre à New York, au cœur du quartier financier de Manhattan. 1 /13. Lynne B. Sagalyn a ...

  4. World Trade Center

    modifier - modifier le code - modifier Wikidata Le World Trade Center de la ville de New York (abrégé WTC) est un complexe composé d'immeubles d'affaires situé dans le quartier de Lower Manhattan , aux États-Unis . Conçu par l'architecte Minoru Yamasaki et développé par la Port Authority of New York and New Jersey , il est inauguré le 4 avril 1973 . À son achèvement, la tour nord ...

  5. Twin Towers : les anciennes tours du World Trade Center

    Dépassées aussitôt par les 443 mètres de la Willis Tower de Chicago (ex-Sears Tower), les tours jumelles du World Trade Center ne sont pas restées longtemps les plus hautes du monde. Mais pendant 30 ans, postées en proue de l'île de Manhattan, les jumelles babyloniennes semblaient incarner les colonnes d'Hercule, portes du Nouveau ...

  6. La construction des tours jumelles : le World Trade Center avant le 11

    Publié le 9 septembre 2022. En 1946, les héritiers Rockefeller proposaient la construction d'un immense centre d'affaires internationales dans le sud de Manhattan, pour symboliser la puissance ...

  7. 11 septembre 2001 : L'attentat du World Trade Center à New York

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    3 choses à savoir avant de visiter Ground Zero et le Mémorial du 11 Septembre. Historique du World Trade Center: Avant les attentats du 11 septembre 2001, le World Trade Center (WTC) à New York, comprenant les emblématiques Twin Towers, symbolisait la puissance économique américaine.Construit dans les années 1970, le WTC avait comme ambition de revitaliser Lower Manhattan.

  9. La destruction des tours jumelles

    Le livre Lendemains en présente à foison au moyen d'images inédites. Métal tordu et noirci, poutres déformées, gravats de ciment, débris à l'infini... la destruction des tours jumelles le ...

  10. 11-Septembre 2001 : revivre la journée heure par heure

    Revivez la journée du 11 septembre 2001. 8:46:40 (14:46:40) La tour Nord du World Trade Center (WTC) est percutée par un avion à 700km/h. Les 101 personnes à bord et de nombreux employés présents dans les étages sont tués. Les images de l'immeuble en flammes font le tour du monde. Le fuel des réservoirs de l'avion a déclenché un ...

  11. World Trade Center : reconstruction, ground zero, 11 septembre 2001

    Linternaute.com retrace heure par heure la chronologie des événements du 11 septembre 2001, jour d'apocalypse à New York. La tour WTC1 qui s'élèvera à la place du World Trade Center sera ...

  12. 11-Septembre 2001 : 20 ans après, le World Trade Center ...

    En quelques heures ce 11 septembre 2001, les tours jumelles du World Trade Center de New York s'effondrent, frappées par un double attentat terroriste. Vingt...

  13. New York reconstitue en lumière les tours jumelles

    A l'occasion du 13e anniversaire des attentats du 11 septembre, New York reconstitue en lumière les deux tours du World Trade Center. Cérémonies et minutes d...

  14. L'hommage aux victimes des tours jumelles

    Le monument rendra hommage à toutes les victimes des détournements d'avion du 11 septembre 2001, mortes dans les tours jumelles, au Pentagone et dans le crash en Pennsylvanie. Il honorera aussi ...

  15. Tours Jumelles du New York

    Tours Jumelles du New York. Architecte: Minoru Yamasaki. Année: 1966-1975. Emplacement: Manhattan, New York, États-Unis. ... Cette tour avait ses bureaux de Port Authority de New York qui occupent plusieurs étages, les compagnies d'assurance, une société d'investissement, la société AT & T télécommunications, cabinets d'avocats ...

  16. Construction des tours jumelles du World Trade Center

    Construction des tours jumelles du World Trade Center. Paris à l'heure de New York - 18.03.1969 - 04:58 - vidéo. Cette vidéo n'est plus disponible. Plus de contenus sur ina.fr. Reportage sur le chantier de construction des tours jumelles du World Trade Center à New York et interview par Jacques SALLEBERT du directeur des relations ...

  17. Le nouveau World Trade Center dominera à nouveau la ville de New York

    Onze ans après les attentats du 11 septembre, la construction du plus grand gratte-ciel de New York est presque finalisée. Le futur complexe sera livré dans ...

  18. TOUR JUMELLE by Genesis Lab

    Architizer - Inspiration and Tools for Architects. Celebrating the world's best architecture and design through projects, competitions, awards, and stories.

  19. 11 Septembre 2001 : Enquête sur l'effondrement des tours jumelles

    New York 11 Septembre 2001 World Trade Center Twin Towers

  20. Why I Keep Coming Back to Reconstruction

    In other words, the reason I keep coming back to "Black Reconstruction" is that Du Bois's mode of analysis can help us (or, at least, me) look past so much of the ephemera of our politics to ...