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Que va faire Emmanuel Macron aux Pays-Bas, où il entame une visite d'Etat ce mardi ?

A peine revenu de Chine , Emmanuel Macron se rend aux Pays-Bas. Il est attendu mardi 11 avril à Amsterdam, pour la première visite d'Etat d'un président français dans ce pays depuis 2000.

"C'est l'expression d'un rapprochement franco-néerlandais qu'il était temps de reconnaître", relève l'Elysée. Franceinfo détaille le programme du déplacement de deux jours d'Emmanuel Macron, accompagné pour l'occasion de huit membres du gouvernement.

Une rencontre avec le couple royal

Emmanuel et Brigitte Macron doivent arriver mardi matin à Amsterdam. Ils seront accueillis par le roi Willem-Alexander et son épouse, Maxima, lors d'une cérémonie accompagnée d'une revue des troupes.

Après une cérémonie de recueillement devant le monument national de la place du Dam, Emmanuel et Brigitte Macron doivent déjeuner avec le roi et la reine consort des Pays-Bas.

Un discours sur la souveraineté économique de l'Union européenne

Le chef de l'Etat doit prononcer mardi après-midi un discours sur la souveraineté économique et industrielle de l'Union européenne, à l'institut de recherche Nexus à La Haye. Emmanuel Macron défend notamment un plan d'investissements massifs dans l'industrie verte en Europe afin de répondre à celui lancé par Joe Biden . L'Union européenne s'inquiète aussi d'une trop grande dépendance vis-à-vis de la Chine dans certains secteurs économiques stratégiques.

"Nous ne voulons pas dépendre des autres sur les sujets critiques" , a déclaré Emmanuel Macron dimanche dans le quotidien économique français Les Echos   (article pour les abonnés) . "Le jour où vous n'avez plus le choix sur l'énergie, sur la manière de se défendre, sur les réseaux sociaux, sur l'intelligence artificielle parce qu'on n'a plus l'infrastructure sur ces sujets, vous sortez de l'histoire pour un moment" , a-t-il argué.

Un dîner d'Etat au château royal

Emmanuel et Brigitte Macron seront reçus au château royal mardi soir. Mais ils ne s'y rendront pas que tous les deux. La présidence française précise que "des invités supplémentaires, qui viennent plutôt du monde culturel" accompagneront le couple présidentiel.

La signature d'un "pacte pour l'innovation"

La signature d'un "pacte pour l'innovation" est prévue mercredi. A la clé : des coopérations dans les semi-conducteurs, la physique quantique et l'énergie. Le groupe français STMicroeletronics et l'entreprise néerlandaise ASLM, deux poids-lourds européens des semi-conducteurs, ont déjà des projets communs.

Emmanuel Macron doit visiter, mercredi, le laboratoire de physique quantique expérimentale de l'Université d'Amsterdam. La physique quantique, qui permet de démultiplier la puissance de calcul des ordinateurs, occupe une place importante dans cette visite d'Etat. Les Vingt-Sept prévoient d'ailleurs d'y investir sept milliards d'euros, "un montant supérieur à ce que font à la fois les Américains et la Chine" , vante l'Elysée. "Mais aucun des pays européens tout seul ne réussira, on a besoin de collaboration, on a besoin des forces de chacun des acteurs" , insiste Paris.

"La visite d'Etat va permettre de renforcer (..) les efforts conjoints pour rendre l'Europe plus forte, plus verte et plus sûre" , abonde la maison royale des Pays-Bas. Mais si elle met l'accent, comme Emmanuel Macron, sur "l'autonomie stratégique européenne" , l'équipe du souverain néerlandais insiste aussi sur la nécessaire préservation d'une "économie ouverte" .

Des réunions de travail entre des ministres français et néerlandais

Huit membres de l'exécutif accompagnent Emmanuel Macron pour ce déplacement : Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, Laurence Boone, la secrétaire d'Etat en charge de l'Europe, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, Sylvie Retailleau, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, Roland Lescure, le ministre de l'Industrie, et Clément Beaune, le ministre des Transports.

Des consultations entre les membres des gouvernements français et néerlandais sont prévus mercredi. Au programme notamment figure la finalisation d'un accord de défense à l'horizon 2024. Mais ils doivent également aborder des sujets relatifs à la croissance durable, comme la filière des batteries, l'exploitation de l'hydrogène pour les transports ou encore le billet unique, à l'échelle nationale, pour utiliser les transports en commun.

Une délégation économique fait également partie du voyage. Il s'agit de grandes entreprises "qui ont un intérêt spécifique aux Pays-Bas ou qui sont, d'une façon ou d'une autre, très imbriquées avec les Pays-Bas" , explique la présidence française. Cette dernière cite Air France-KLM, Euronext ou encore Engie. Les autres sont des entreprises impliquées dans l'innovation quantique.

Une conférence de presse avec le Premier ministre Mark Rutte

Emmanuel Macron achèvera sa visite mercredi par un entretien avec le Premier ministre Mark Rutte. Les deux hommes doivent donner une conférence de presse commune, l'occasion pour eux d'afficher leur bonne relation personnelle.

Les Pays-Bas, réputés plus libéraux et frugaux au sein de l'Union européenne, se sont aussi rapprochés d'autres partenaires européens depuis la sortie de l'UE de leur allié traditionnel, le Royaume-Uni. De son côté, Emmanuel Macron a renforcé les liens avec d'autres capitales, notamment Rome et Madrid, au-delà de l'axe traditionnel Paris-Berlin, d'autant que sa relation avec le chancelier Olaf Scholz reste à construire.

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Macron expose sa vision de la "souveraineté européenne" dans un discours prononcé à La Haye

S'exprimant au premier jour de sa visite d'État aux Pays-Bas mardi, le président français Emmanuel Macron a exposé sa vision d'une nouvelle ère de "souveraineté européenne", soulignant l'importance pour le continent de "façonner son propre destin". Un discours perturbé par des militants hostiles à la politique climatique du président ainsi qu'à la réforme des retraites. 

Publié le : 11/04/2023 - 09:11 Modifié le : 11/04/2023 - 19:09

Arrivé aux Pays-Bas pour une visite d'État de deux jours, Emmanuel Macron s'est exprimé mardi 11 avril sur la souveraineté européenne.

Il y a un peu plus d'un an, la Russie "a déclenché une guerre barbare en Ukraine", annonçant "l'une des périodes les plus périlleuses" pour l'Union européenne, avec une puissance nucléaire en guerre à ses frontières, a déclaré le président français.

La "souveraineté européenne" a pu sembler autrefois une "idée française", a-t-il poursuivi, voire un "vœu pieux". Mais le fait de dépendre d'autres puissances place l'Europe dans une position où elle ne peut pas "décider pour elle-même".

Renforcer l'intégration européenne

"Nous n’avons pas assuré notre sécurité économique" a déploré le chef d’État français, estimant que l’Europe devait "essayer de concevoir ce que pourrait être une doctrine de protection économique complète".

Emmanuel Macron a appelé à "plus d’Europe et plus d’intégration" et estimé que la "fragmentation" des économies européennes était encore trop grande, sans pour autant "revenir à un protectionnisme qui n’aurait pas de sens".

Il a également mis l’accent sur l’importance de développer les politiques industrielles du bloc – étape essentielle pour la décarbonation de l’économie, a-t-il souligné –, tout en favorisant l’indépendance de l’UE.

Attaqué sur la réforme des retraites

Alors qu’il allait débuter son discours, le président français a été interpellé par des militants sur le changement climatique et la  réforme des retraites en France , lui reprochant le passage en force de cette mesure impopulaire, par le biais de l’article 49.3, sans vote à l’Assemblée nationale. Ils ont déroulé une banderole dévoilant le message " président de la violence et de l’hypocrisie".

Face à ces interpellations, Emmanuel Macron a répondu en assurant que le débat social était "très important" mais que sa conférence n'était pas le lieu pour protester. "Vous votez et vous élisez des personnes (...) La contrepartie est que vous devez respecter les institutions votées par le peuple", a-t-il dit.

Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur la réforme des retraites vendredi avant que le président de la République ne puisse promulguer le texte. Jeudi , les syndicats organise une douzième journée de grève et de manifestations nationales à travers le pays.

Ne "pas se détourner de nos alliés"

Ce discours d'Emmanuel Macron intervient également en pleine polémique suite à  ses propos tenus durant son voyage en Chine . Dans l'avion du retour, vendredi, le président avait affirmé que l'Europe ne devait pas être "suiviste" sur la question de Taïwan, en s'adaptant au "rythme américain" ou à une "surréaction chinoise". Ces propos, tenus lors d'une entretien accordé à plusieurs médias, ont suscité de vives critiques.  

Accusé par certains de renvoyer Washington et Pékin dos-à-dos, et parfois même de faire preuve d'ingratitude envers les États-Unis, le président français n'a pas fait d'allusion claire à cette polémique. Il a tout de même tenu à clarifier sa position.

"Défendre la souveraineté ne signifie pas se détourner de nos alliés, mais être capables de choisir nos partenaires et notre destinée plutôt que d’être les témoins des évolutions dramatiques de notre monde" a-t-il expliqué.

Le président français et  son épouse Brigitte participent mardi soir à un  dîner d'État, organisé en leur honneur  par le roi Willem-Alexander et son épouse Maxima. P armi les hôtes de marque figurent l'architecte néerlandais Rem Koolhaas et le directeur du Tour de France Christian Prudhomme. 

Avec Reuters

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Challenges Monde

Voyage d'Emmanuel Macron aux Pays-Bas : que va chercher le président français?

Par Sabine Syfuss-Arnaud le 11.04.2023 à 10h30 Ecouter 5 min. Abonnés

Après le Brexit, la crise du Covid, et aussi la guerre en Ukraine qui a exacerbé les questions de dépendance et déplacé le centre de gravité à l’est de l'Europe, Paris et La Haye n’ont jamais été aussi proches. Entre autonomie stratégique et pragmatisme, Emmanuel Macron veut renforcer sa relation avec les Pays-Bas, où il entame ce mardi 11 avril un voyage officiel de deux jours.

MACRON ET LE PREMIER MINISTRE NÉERLANDAIS AVANCENT SUR LE BUDGET DE L'UE

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte (à droite) se retrouvent à l'occasion du voyage officiel du chef de l'Etat français aux Pays-Bas ces 11 et 12 avril 

MACRON ET LE PREMIER MINISTRE NÉERLANDAIS AVANCENT SUR LE BUDGET DE L'UE

Amare. "Comme amour et mer", explique un diplomate néerlandais. C’est au théâtre Amare, à Amsterdam, qu’Emmanuel Macron va prononcer ce mardi 11 avril dans l'après-midi un discours. Son entourage le promet crucial, "dans la veine de celui de la Sorbonne", centré sur l’autonomie stratégique et la sécurité économique européennes. Le président de la République se rend en effet pour deux jours aux Pays-Bas . Le premier voyage d'Etat depuis 23 ans.

Il s’agit même de "deux voyages", explique un haut fonctionnaire sur place. Le premier, ce mardi à Amsterdam, sera ponctué, outre le discours européen, par des rencontres avec des membres de la société civile et un banquet donné en soirée par le roi et la reine. L’autre, mercredi 12 avril à La Haye, culminera avec un séminaire gouvernemental, le second du genre depuis 2022, appelé à se répéter désormais chaque année. Pendant la visite présidentielle, un "pacte d’innovation et de croissance durable" doit être signé entre les deux gouvernements et les deux patronats. Le président de la République doit par ailleurs participer à une table ronde consacrée aux semi-conducteurs et à la physique quantique.

Lire aussi Semi-conducteurs : Pourquoi le géant européen ASML fait trembler la Chine

Emmanuel Macron viendra accompagné d’une importante délégation de huit ministres, cinq parlementaires, six personnalités de la société civile et sept chefs d’entreprise, dont Geoffroy Roux de Bézieux et les patrons de Naval Group, Air France KLM, Engie, Air Liquide et Euronext.

Une ministre des Finances moins radine

Depuis le Brexit, et plus encore depuis la guerre en Ukraine, qui a poussé le centre de gravité vers l’est du continent, la France et les Pays-Bas se sont rapprochés. " Le départ des Britanniques de l’Union européenne a approfondi des liens avec de nouveaux partenaires", analyse un diplomate néerlandais, dont le pays veut "renforcer l’Europe, tout en maintenant un lien fort avec les Etats-Unis", comme en témoigne les commandes régulières d’avions de combat outre-Atlantique...

Mais, à l’heure où Berlin devient de plus en plus indéchiffrable, avec une coalition qui se déchire et un chancelier Scholz qui se tait , Paris et La Haye assurent n’avoir jamais été si proches sur des thèmes aussi cruciaux que la lutte sur le changement climatique, les migrations, les questions économiques, notamment celles permettant de renforcer la souveraineté du continent. Il ne resterait, selon les conseillers bataves, "que 10% de sujets à controverse", dont l’épineux dossier des finances.

Et encore, l’actuelle coalition, en poste à La Haye depuis un an , a mis de l’eau dans son vin, et ne s’affiche plus aussi "frugale" (ou "radine") que celle d’avant le Covid. Même si les Néerlandais insistent, à l’instar des Allemands, "pour dépenser d’abord les fonds existants, avant de contracter toute nouvelle dette", la ministre des Finances, et vice-Première ministre, la social-libérale Sigrid Kaag vient de faire une proposition avec son homologue espagnole pour renouveler le pacte de stabilité et de croissance "dans un sens qui puisse convenir à une grande majorité des Vingt-Sept", assure La Haye qui souhaite la mise en place d'"un mécanisme transparent, sorte de trajectoire avec des objectifs, qui prévoit une réduction de la dette et des efforts pour accompagner cette baisse de la dette."

Lire aussi Crise de l'énergie : la compétitivité de l'Europe attaquée sur tous les fronts

"Une vraie alchimie"

Un de ses hauts fonctionnaires résume "mieux vaut avoir un système imparfait qui fonctionne qu’un système idéal qui ne fonctionne pas." Le pragmatisme batave, contre l’idéalisme macronien… quand la dette française a dépassé les 110%, et celle des Néerlandais est inférieure à 60%.

Chacune des capitales insiste sur la "très bonne relation personnelle", "une vraie alchimie", entre le président de la République et le Premier ministre Mark Rutte, un libéral pur jus au pouvoir depuis plus de douze ans , dont la formation fait partie au Parlement européen de Renaissance, le parti centriste macroniste. Le président de la République risque même de surjouer l'entente après un voyage en demi-teinte en Chine, où les demandes de modération de Paris n'ont visiblement pas été entendues, Xi s'empressant d'envoyer des troupes autour de Taiwan, aussitôt le Français reparti...

Ce mardi soir, après son discours sur la sécurité économique prononcé au théâtre Amare, le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte pourront décompresser sous les flonflons du grand dîner de gala, dont ils sont les invités d’honneur. Offert par le roi Willem-Alexander et la reine Maxima, le repas compte parmi les invités un sempiternel ambassadeur de la relation franco-néerlandaise: Wouter Otto Levenbach. Mieux connu sous son nom de scène, Dave.

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Le couple Macron en visite d’État aux Pays-Bas les 11 et 12 avril

Emmanuel Macron se rendra à Amsterdam et à La Haye mardi et mercredi, accompagné de son épouse Brigitte et de sept ministres.

Le couple sera accompagné des ministres des Affaires étrangères, européennes, Armées, Intérieur, Transition énergétique, Industrie, Recherche et Transports. LP/Arnaud Journois

Une première depuis 2000. Le président français effectuera une visite d’État aux Pays-Bas mardi et mercredi, signe d’une nouvelle dynamique entre les deux pays depuis le tournant du Brexit, a indiqué ce jeudi l’Élysée. Le président Macron sera accompagné de son épouse Brigitte et de sept ministres (Affaires étrangères, européennes, Armées, Intérieur, Transition énergétique, Industrie, Recherche et Transports).

« C’est l’expression d’un rapprochement franco-néerlandais, il était temps de le reconnaître, le résultat d’une forme de tectonique européenne », a souligné la présidence française.

Avec le Brexit, les Pays-Bas ont perdu un allié important au sein de l’Union européenne, ce qui les a conduits à rechercher d’autres coopérations. « Depuis le début de la guerre en Ukraine , les positions ont convergé », notamment sur la souveraineté européenne, relève encore l’Élysée, là où La Haye était traditionnellement perçue comme « plus libérale et économe » et Paris plus « solidaire et protectionniste ».

« Une doctrine de la sécurité économique » face à la Chine

La visite comprendra un volet plus solennel mardi, avec cérémonies officielles et dîner d’État au Palais royal d’Amsterdam à l’invitation du roi Willem-Alexander et de son épouse Maxima.

Le président français prononcera également un discours sur la « souveraineté européenne en matière économique et industrielle » à l’institut Nexus mardi à La Haye. Il présentera à cette occasion « une doctrine de la sécurité économique » face à la Chine, dont il sera tout juste revenu, et aux États-Unis, activement engagés dans le développement de leur industrie verte.

Mercredi, Emmanuel Macron visitera les laboratoires de physique quantique de l’Université d’Amsterdam puis tiendra des consultations intergouvernementales avec le Premier ministre, Mark Rutte, les troisièmes depuis 2021.

Des coopérations dans la physique quantique et l’énergie

Les deux pays vont signer un « pacte pour l’innovation et la croissance durable », avec à la clé des coopérations dans les semi-conducteurs, la physique quantique et l’énergie, autant de domaines dans lesquelles l’UE entend renforcer son indépendance. Le français STMicroeletronics et le néerlandais ASLM, deux poids lourds européens des semi-conducteurs, ont déjà des projets communs.

Côté quantique, les ministres de la Recherche des deux pays vont signer un accord pour renforcer la coordination des « écosystèmes » français et néerlandais. Dans ce domaine, la start-up française Pasqal, fondée par le Prix Nobel de Physique Alain Aspect, a fusionné avec la néerlandaise Qu&Co pour créer un leader européen.

Les deux gouvernements vont travailler également à la finalisation d’un accord de défense à l’horizon 2024. Le français Naval Group est par ailleurs en lice - avec l’allemand ThyssenKrupp et le suédois Kockums - pour la livraison de quatre sous-marins aux Pays-Bas. « Le sujet pourrait être abordé par le président Macron durant la visite », a indiqué une source proche du dossier.

voyage macron aux pays bas

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  • La France vue de l’étranger
  • Emmanuel Macron

La visite d’État de Macron aux Pays-Bas “ouvre une nouvelle ère”

Le 11 et 12 avril, Emmanuel Macron doit se rendre en visite d’État aux Pays-Bas, une première pour un président français depuis vingt-trois ans. Le philosophe Luuk van Middelaar explique, dans le journal libéral “NRC Handelsblad”, que ce voyage est le symbole d’un rapprochement inattendu entre les deux pays, au sein d’une Europe en plein bouleversement.

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“Beaucoup de sujets les séparent, mais de plus en plus de choses les rapprochent”, lance Luuk van Middelaar dans une tribune publiée mardi 4 avril dans le NRC Handelsblad . Selon lui, la France et les Pays-Bas, ces deux “presque voisins sur la côte atlantique, deux nations anciennes et sûres d’elles”, un temps opposées en tant que “monarchie catholique et république régente protestante”, sont de plus en plus unis dans “la tourmente de notre époque” .

Le président français, rappelle-t-il, doit être reçu au palais du Dam, à Amsterdam, par le roi Willem-Alexander et la reine Maxima. Emmanuel Macron doit ensuite rencontrer le Premier ministre Mark Rutte au cours d’un sommet regroupant d’autres membres des deux gouvernements. “Rarement les relations bilatérales n’avaient été aussi bonnes”, en conclut le philosophe politique et historien.

Brexit et Ukraine

“Bien entendu, les Pays-Bas sont gagnants dans une relation étroite avec l’un des États les plus puissants d’Europe, poursuit-il dans les colonnes du quotidien libéral. Mais ce qui est particulier, c’est que les Pays-Bas se trouvent clairement sur le radar de Paris.” D’après Luuk van Middelaar, cette amélioration soudaine des relations entre la France et les Pays-Bas trouve sa source en 2016 :

“Les Britanniques ont voté pour le Brexit, les Américains pour Trump, et aux États-Unis comme en Europe commençait à naître l’idée que la Chine voulait devenir le numéro un mondial de la technologie et de l’industrie. Ces chocs ont bouleversé toutes les relations européennes.”

Avec le Brexit, écrit-il, La Haye a perdu un allié libéral et transatlantique, contrepoids des initiatives franco-allemandes. “Le premier réflexe [des Pays-Bas] a été de chausser les souliers des Britanniques ; ils étaient visiblement une taille au-dessus.” Luuk van Middelaar fait notamment allusion à la tentative de l’ancien ministre des Finances Wopke Hoekstra (2017-2022) – aujourd’hui ministre des Affaires étrangères – de former une “coalition de la Hanse” avec d’autres États membres partageant les mêmes idées, comme le Danemark ou la Suède.

Mais aujourd’hui, “tout ne tourne plus autour du marché, de l’euro et des finances – des sujets sur lesquels La Haye, libéral et économe, s’opposait à Paris, protectionniste et comptant sur la solidarité”.

Désormais, “il s’agit aussi de sécurité, d’immigration, de contrôle aux frontières, de climat et du rythme auquel l’UE devrait laisser entrer des candidats comme l’Ukraine, autant de champs sur lesquels les intérêts et la vision [des Pays-Bas et de la France] se rejoignent.”

Courrier international

Vingt-neuf couples ont décidé d’être euthanasiés ensemble aux Pays-Bas en 2022.

Bioéthique. Aux Pays-Bas, le recours à l’euthanasie augmente chez les couples

Une rue du “quartier rouge” d’Amsterdam bondée de visiteurs, en août 2018.

Tourisme. “Ne venez pas” : Amsterdam ne veut plus des jeunes Britanniques en virée

La une du “Telegraaf” datée du 16 mars 2023.

Une du jour. Aux Pays-Bas, la “victoire monstre” des pro-agriculteurs aux élections régionales

La chef du Mouvement agriculteur citoyen (BoerBurgerBeweging, BBB), Caroline van der Plas, lors de la soirée électorale aux Pays-Bas, le 15 mars 2023.

Analyse. La victoire du parti des agriculteurs est le “Brexit interne” des Pays-Bas

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Emmanuel Macron se rend aux Pays-Bas ce mardi : quel est l’objectif de ce voyage présidentiel ?

Emmanuel Macron se rend aux Pays-Bas ce mardi : quel est l’objectif de ce voyage présidentiel ?

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Ce mardi, Emmanuel et Brigitte Macron seront accueillis avec les honneurs militaires par le roi Willem-Alexander et son épouse Maxima au Palais Royal d’Amsterdam à 11 heures, avant une réception et un déjeuner privé. Point culminant de ce programme royal, un dîner d’État sera également donné en leur honneur en présence du chanteur Dave, d’origine néerlandaise et très populaire en France, de l’architecte Rem Koolhaas ou encore du directeur du Tour de France Christian Prudhomme.

Ce cérémonial bien rodé aura peut-être un goût amer pour le couple présidentiel, deux semaines à peine après l’annulation de la visite du roi Charles III à Paris sur fond d’embrasement social autour de la réforme des retraites . Comme en Chine la semaine dernière, la crise des retraites sera d’ailleurs omniprésente à l’arrière-plan de la visite alors qu’une nouvelle journée de mobilisation se profile jeudi en France, à la veille d’un avis crucial du Conseil constitutionnel sur le texte et l’avenir de la réforme.

« Sécurité économique »

Cette visite d’État, la première d’un président français aux Pays-Bas depuis 2000, fait suite à celle du couple royal en France en 2016. Elle se veut une concrétisation du rapprochement entre les deux pays depuis la décision en 2016 du Royaume-Uni de sortir de l’UE qui a rebattu les cartes des alliances au sein de l’Union. Les Pays-Bas ont alors « perdu un allié traditionnel sur la scène européenne qui les a conduits à diversifier leurs coopérations », relève l’Élysée. De son côté, Emmanuel Macron a renforcé les liens avec d’autres capitales, notamment Rome et Madrid, au-delà de l’axe traditionnel Paris-Berlin.

Après son séjour en Chine, Emmanuel Macron aux Pays-Bas mardi sur fond de crise des retraites

Il a aussi construit une bonne relation personnelle avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, issu comme lui du monde des affaires. À peine revenu de Pékin, Emmanuel Macron sera très attendu sur les sujets d’autonomie stratégique après avoir appelé l’UE à ne pas être « suiviste » des États-Unis et de la Chine sur la question de Taïwan et à incarner un « troisième pôle ». Le chef de l’État doit « présenter sa vision » de la souveraineté et de la « sécurité » européenne en matière économique et industrielle dans un discours mardi après-midi à l’institut néerlandais Nexus à La Haye.

Emmanuel Macron pousse pour un plan d’investissements massifs dans l’industrie verte en Europe afin de répondre à celui lancé par Joe Biden. « Nous ne voulons pas dépendre des autres sur les sujets critiques », a-t-il également insisté dimanche dans le quotidien français Les Échos, citant l’énergie, l’intelligence artificielle ou les réseaux sociaux.

« Mort cérébrale »

Son appel, dans la même interview, à garder ses distances sur la question de Taïwan et à « moins dépendre des Américains » en matière de défense a aussitôt suscité critiques et interrogations, comme ses propos passés sur l’Ukraine. « Macron fait des États-Unis les seuls responsables des tensions et non la Chine dont l’objectif est pourtant de prendre le contrôle de Taïwan, de changer le statu quo », a tweeté Antoine Bondaz, expert à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) à Paris.

Politique : la popularité d’Emmanuel Macron s’effondre et atteint son niveau le plus bas depuis sa réélection

« Une mort cérébrale s’est produite quelque part, pas de doute », a ironisé le directeur de l’Institut polonais de relations internationales (PISM), Slawomir Debski, en référence à la formule utilisée par le président français à propos de l’Otan. Les Européens de l’est, longtemps sous le joug de Moscou, restent très attachés à l’Otan et à la protection américaine et regardent avec suspicion la défense européenne prônée par la France, même si Paris insiste sur le fait que celle-ci est complémentaire et non concurrente de l’Alliance.

Dans la foulée du discours, Paris et La Haye signeront mercredi un « pacte pour l’innovation », avec à la clé des coopérations dans les semi-conducteurs, la physique quantique et l’énergie. Le président Macron visitera à cette occasion les laboratoires de physique quantique de l’université d’Amsterdam. Le couple présidentiel, accompagné du roi et de la reine des Pays-Bas, se rendra aussi à l’exposition Vermeer au Rijksmuseum d’Amsterdam avant de rentrer mercredi soir à Paris.

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Macron aux Pays-Bas : le président en terre conquise

Importante sur le plan économique, la première visite d'Etat d'un président français depuis 2000 est l'expression du rapprochement franco-néerlandais des dernières années.

L'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017 a fait décoller la coopération entre la France et les Pays-Bas, dirigés par le Premier ministre Mark Rutte.

Par Stefan de Vries

Lorsqu'Emmanuel Macron posera le pied à Amsterdam, ce mardi matin, pour sa visite d'Etat, il pourra se détendre après un déplacement en Chine parcouru de tensions . Les liens entre la France et les Pays-Bas sont plus intenses et chaleureux que jamais. Ce rapprochement a commencé dès le Brexit en 2016.

Perdant leur allié traditionnel dans les négociations européennes, le Royaume-Uni, les Pays-Bas se sont davantage tournés vers le Vieux Continent. « Il a fallu nouer d'autres alliances », explique une source diplomatique.

La nouvelle coopération entre Paris et La Haye a véritablement décollé avec l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée en 2017. Depuis, le président a développé une relation privilégiée avec Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas depuis 2010.

Autonomie stratégique

Il s'agit de la première visite d'Etat d'un président français dans le pays depuis 2000. Macron et Rutte appartiennent au même groupe politique au niveau européen (Renew Europe) et malgré quelques divergences sur la direction que devraient prendre l'Union européenne et le budget européen, ils sont souvent d'accord sur la plupart des dossiers. Y compris, ces derniers mois, sur la réforme du Pacte de stabilité et de croissance .

Lire aussi :

INTERVIEW - Emmanuel Macron : « L'autonomie stratégique doit être le combat de l'Europe »

Les Pays-Bas, un petit pays dans la cour des grands

Le concept d'autonomie stratégique , poussé par le président de la République depuis son discours à la Sorbonne en 2017, fait même, depuis l'année dernière, officiellement partie de la politique du quatrième gouvernement Rutte, issu de la coalition arrivée au pouvoir en 2022.

Un pays très compétitif

Pourtant les deux pays, distants de seulement 55 kilomètres à vol d'oiseau, semblent parfois se trouver sur deux planètes différentes. Leur histoire commune est marquée par cinq siècles de guerres, de jalousies et d'incompréhensions. Alors qu'au début de ce siècle, leurs indicateurs économiques étaient encore comparables, l'écart s'est aujourd'hui considérablement creusé, au détriment de la France.

L'économie néerlandaise se situe au premier rang mondial dans de nombreux domaines. Sur les dix régions européennes les plus compétitives, cinq sont néerlandaises, relève une étude récente de la Commission de Bruxelles.

Promesses et vertiges de l'ordinateur quantique

L'économie nettement moins performante de la France inquiète les Néerlandais. Les protestations contre une réforme des retraites instaurant un âge de départ de 64 ans, qu'ils considèrent comme encore trop bas, ont suscité beaucoup d'incompréhension. De nombreux Néerlandais ont également peu goûté l'attitude jugée trop conciliante d'Emmanuel Macron à l'égard de la Russie, en particulier au début de la guerre en Ukraine .

Physique quantique

Les importants intérêts économiques entre les deux pays sont au coeur de cette visite d'Etat. La France est le troisième client et le huitième fournisseur des Pays-Bas, rappelle-t-on à l'Elysée. En retour, les Pays-Bas sont notre huitième partenaire commercial et notre septième fournisseur.

Paris et La Haye signeront, avec le Medef et la principale organisation patronale néerlandaise, un « pacte pour l'innovation et la croissance durable ». Des coopérations seront annoncées dans les domaines des semi-conducteurs et de la physique quantique.

Les importants intérêts économiques entre les deux pays sont au coeur de cette visite d'Etat. La France est le troisième client et le huitième fournisseur des Pays-Bas.

Au cours de sa visite, le président français prononcera un discours dans un théâtre de la ville où siège le gouvernement néerlandais. Dans l'entourage du président, on espère que ce « discours de La Haye », prévu ce mardi, marquera un nouveau point de départ dans la construction européenne.

Dîner sous l'oeil de Vermeer

En compagnie du roi Willem-Alexander, Emmanuel Macron visitera mercredi le campus de haute technologie de l'université d'Amsterdam. Il s'entretiendra ensuite avec Mark Rutte à l'occasion d'une visite des canaux de la ville. Le séminaire intergouvernemental franco-néerlandais, deuxième édition depuis sa création en août 2021, constitue un autre élément important du programme.

Une petite dizaine de ministres des deux pays se rencontreront pour formuler et adopter une déclaration conjointe visant à renforcer la coopération franco-néerlandaise. Suivra ensuite un dîner au Rijksmuseum à Amsterdam, sous l'oeil du peintre Vermeer, dont l'exposition événement a déjà attiré des dizaines de milliers de Français.

Stefan de Vries (Correspondant à Amsterdam)

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voyage macron aux pays bas

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Emmanuel Macron aux Pays-Bas : le Président entend appeler à la souveraineté des pays de l'UE

macron avion

C'est la première fois qu'un président français visite les Pays-Bas depuis 23 ans. Emmanuel Macron et sa femme Brigitte s'envolent pour la Hollande après un déplacement présidentiel en Chine , dans le but premier d'encourager la souveraineté économique et industrielle de ces deux pays. Le président de la République prononcera ainsi un discours sur les enjeux communs des pays de l'Union européenne, à l'institut de recherche Nexus à La Haye. Un plan d'investissement massif dans l'industrie verte en Europe, lancé par Joe Biden, devrait par ailleurs être au centre des recommandations du chef de l'État français. 

>> LIRE AUSSI -  Relations franco-chinoises : comment Emmanuel Macron peut-il renouer avec la Chine ?

"Les 27 ont pris conscience qu'il faut agir"

Pourtant, Emmanuel Macron devrait très certainement appeler à une contre-attaque dans certains secteurs stratégiques, face aux trop grandes hégémonies américaines et chinoises . Il y a six ans, la souveraineté européenne était déjà le fil rouge de son discours à la Sorbonne, dans le cadre de son élection présidentielle, et bien avant la pandémie et la guerre en Ukraine . Désormais, le sentiment d'urgence est beaucoup plus marqué chez les Européens, comme l'explique un proche du chef de l'État, pour qui "Les 27 ont pris conscience qu'il faut agir".

Pour sa visite aux Pays-Bas, Emmanuel Macron sera tout premièrement reçu par le roi Willem-Alexander et son épouse Maxima avec qui ils partageront un dîner d'État mardi soir, au château royal.

Le voyage d’Emmanuel Macron aux Pays-Bas de nouveau perturbé par des manifestants

Des manifestants opposés à la réforme des retraites en France arborent une banderole alors qu'Emmanuel Macron visite le campus scientifique de l'université d'Amsterdam, aux Pays-Bas, ce mercredi 12 avril. (Peter Dejong/AP)

Où qu’il aille, il est désormais attendu. La visite du président français Emmanuel Macron aux Pays-Bas a, de nouveau, été perturbée ce mercredi 12 avril par deux manifestants qui ont été interpellés à son arrivée à l’université d’Amsterdam, selon des images filmées par un pool TV et la police amstellodamoise. Les deux manifestants, un homme et une femme, ont été arrêtés pour «trouble à l’ordre public et menace» parce qu’ils «couraient vers le Président» , a déclaré à l’AFP Lex van Liebergen, porte-parole de la police d’Amsterdam.

Un homme crie "On est là, on est là" à l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'université d'Amsterdam avant d'être plaqué au sol pic.twitter.com/O3wevOxoUo — BFMTV (@BFMTV) April 12, 2023

Des images du pool télévision montrent l’homme stoppé dans sa course et brutalement plaqué au sol à proximité d’Emmanuel Macron. «Pour l’honneur des travailleurs, même si Macron ne veut pas, nous, on est là» , a-t-il scandé plusieurs fois, reprenant un slogan bien connu des gilets jaunes, avant et après avoir été maîtrisé par les forces de l’ordre. L’un des manifestants arrêté avait une banderole, a ajouté Lex van Liebergen. Une dizaine d’autres contestataires se trouvaient à proximité, a-t-il précisé, sans indiquer si les individus interpellés faisaient partie de ce groupe.

🇳🇱Vanuit een andere hoek!🇳🇱 Demonstrant gearresteerd terwijl Macron de universiteit van Amsterdam bezoekt: tv-beelden LEES: https://t.co/evmewlO1JF pic.twitter.com/Dl5JWGsbIA — Van Emmerick Kris (@VanEmmerickKris) April 12, 2023

L’incident s’est produit juste après que le président français est sorti d’une limousine avec le roi néerlandais Willem-Alexander et a été accueilli par la maire d’Amsterdam Femke Halsema. Emmanuel Macron avait déjà été interrompu la veille à La Haye par des manifestants alors qu’il s’apprêtait à prononcer un discours sur l’avenir de l’Europe. «Vous avez des millions de gens dans les rues. La convention sur le climat n’est pas respectée. Qu’est-ce que vous voulez nous dire à propos de l’Europe ?» lui ont rappelé, en anglais, plusieurs personnes depuis les tribunes de la salle où il devait s’exprimer.

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Emmanuel et Brigitte Macron aux Pays-Bas : dîner d'État entre amis

Par Camille Benzenache | 12 avril 2023, 12h35

 Emmanuel et Brigitte Macron posent aux côtés de Willem-Alexander et Maxima des Pays-Bas avant le dîner d'État organisé au palais royal d'Amsterdam, le 11 avril 2023.

En visite d'État aux Pays-Bas les 11 et 12 avril 2023, le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte étaient les invités d'un dîner de gala donné par roi Willem-Alexander et la reine Maxima. Pour l'occasion, tout le faste royal a été déployé. 

La salle de banquet du palais royal d’Amsterdam est fin prête à accueillir comme il se doit Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, les invités du roi Willem-Alexander et de son épouse la reine Maxima pour cette soirée de gala. Sur les tables impeccablement dressées, le service en porcelaine fine est rutilant. Les élégantes et imposantes compositions florales embaument la pièce d'un doux parfum tandis qu'on allume les candélabres. Pour l'heure, le couple présidentiel français, en visite d'État aux Pays-Bas les 11 et 12 avril, salue, avec le couple souverain néerlandais, les invités de marque qui font leur entrée. 

Emmanuel et Brigitte Macron posent aux côtés de Willem-Alexander et Maxima des Pays-Bas avant le dîner d'État organisé au palais royal d'Amsterdam, le 11 avril 2023.

La première dame a choisi une robe bleu nuit. Maxima est somptueuse dans une robe rouge du créateur Claes Iversen. 

La reine Maxima des Pays-Bas lors du dîner d'État donné au palais royal d'Amsterdam en l'honneur du couple présidentiel français, le 11 avril 2023.

Sur son compte Instagram, la marque Claes Iversen poste la photo du croquis de la robe de Maxima expliquant que "Claes a confectionné lui-même cette pièce au col asymétrique et aux manches bouffantes".

Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Claes Iversen (@claesiversen)

Elle porte le diadème de perles poires et diamants, l'un des plus anciens de la collection royale, réalisé vers 1900 pour la reine Wilhelmina et inspiré par une tiare ayant appartenu à la grande-duchesse Anna Pavlovna de Russie au début du XIXe siècle. 

Lire aussi >> Les plus beaux bijoux de la cour des Pays-Bas 

Avant le dîner composé de perles de caviar impérial, d'un velouté d'asperges aux crevettes, de tournedos et d'un dessert au café, accompagnés de grands crus français, Chassagne-Montrachet et Margaux, le souverain porte un toast. "Mon épouse et moi-même attendions votre visite avec impatience. Une visite de printemps, alors que les arbres reverdissent. Comme l’amitié entre la France et les Pays-Bas", déclare Willem-Alexander . Puis vient le tour d'Emmanuel Macron de prononcer son discours avec quelques phrases en néerlandais. 

Emmanuel et Brigtte Macron lors du dîner d'État donné en leur honneur par Willem-Alexander et Maxima des Pays-Bas au palais royal d'Amsterdam, le 11 avril 2023.

Représentants la famille royale des Pays-Bas aux côtés du couple souverain, le prince Constantijn et son épouse la princesse Laurentien étaient installés à la table d'honneur. 

Le prince Constantijn des Pays-Bas au dîner d'État donné en l'honneur d'Emmanuel et Brigitte Macron au palais royal d'Amsterdam, le 11 avril 2023.

L'architecte néerlandais Rem Koolhaas ou encore le directeur du Tour de France Christian Prudhomme pour la délégation française ont eu le loisir de converser avec les autres convives de ce banquet où Willem-Alexander et Maxima ont fêté "notre amitié avec vous et l’ensemble des Français". 

Le dîner d'État donné par Willem-Alexander et Maxima des Pays-Bas au palais royal d'Amsterdam en l'honneur du couple présidentiel français, le 11 avril 2023.

Personnalités liées

Maxima des Pays-Bas au traditionnel banquet d'État au palais du Belvédère à Vienne, le 27 juin 2022, à l'occasion d'une visite d'État de trois jours en Autriche.

Maxima des Pays-Bas

Le roi Willem-Alexander des Pays-Bas Graz à Graz en Autriche, le 29 juin 2022, lors de sa visite d'État de trois jours dans le pays.

Willem-Alexander des Pays-Bas

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Emmanuel Macron: de l’Europe souveraine à l’Europe-puissance

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ANALYSE - Dans un nouveau discours sur le projet européen, à la Sorbonne, le chef de l’État appelle le continent à un sursaut stratégique.

Après l’Europe souveraine, l’Europe-puissance. Depuis son arrivée à l’Élysée, l’Europe est la colonne vertébrale de la politique étrangère d’Emmanuel Macron , le fil directeur dont tous les autres sujets découlent. Destiné, bien que l’Élysée s’en défende, à relancer une campagne qui patine avant les élections européennes, le nouveau discours de la Sorbonne se voulait aussi le prolongement de celui de 2017 , consacré à la souveraineté. À l’époque, le plaidoyer proeuropéen du président français et l’audace de ses propositions avaient pris de court Angela Merkel, le premier partenaire de la France, engagée dans de difficiles négociations pour former une coalition gouvernementale. Mais ses mots sur une Europe «trop faible, trop lente, trop inefficace» avaient par la suite été considérés comme un diagnostic lucide et juste.

Depuis le discours fondateur de 2017, les faits ont donné raison à Emmanuel Macron et conforté son analyse, qui plaidait pour davantage d’autonomie stratégique: le Covid, l’isolationnisme…

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Le président français, Emmanuel Macron, prononce un discours sur l’Europe à l’université de la Sorbonne à Paris, le 25 avril 2024.

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Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe à la Sorbonne : ce qu’il faut en retenir

« Notre Europe aujourd’hui est mortelle. Elle peut mourir et cela dépend uniquement de nos choix », a martelé jeudi le président, qui a également évoqué les valeurs de la « démocratie libérale », « de plus en plus critiquées et contestées ».

  • Ce qu’il faut retenir du discours d’Emmanuel Macron
  • Emmanuel Macron a d’abord dressé un bilan des accomplissements européens. « Il y a eu des réussites, en particulier en matière d’unité et de souveraineté, ce qui n’était pas acquis », a souligné le chef de l’Etat français, citant notamment la pandémie de Covid-19 et la réponse à l’agression russe de l’Ukraine, et admettant toutefois que l’Europe n’avait « pas tout réussi » .
  • « Notre Europe aujourd’hui est mortelle. Elle peut mourir et cela dépend uniquement de nos choix » , a martelé Emmanuel Macron. « A l’horizon de la prochaine décennie, (…) le risque est immense d’être fragilisé » , a-t-il ajouté, estimant également que les valeurs de la « démocratie libérale » sont « de plus en plus critiquées et contestées ».
  • En matière de défense, Emmanuel Macron a dit vouloir créer une « Europe puissance » qui « se fait respecter » , « assure sa sécurité » et reprend « son autonomie stratégique » . Il va inviter les Européens à bâtir une « initiative européenne de défense » qui inclura « peut-être » un bouclier antimissile européen. Il a aussi souhaité la création d’une « capacité européenne de cybersécurité et de cyberdéfense » . Par ailleurs, le président a plaidé pour un nouvel « emprunt européen » afin de financer l’effort de défense avec une « préférence européenne dans l’achat de matériel militaire » .
  • Emmanuel Macron a aussi appelé l’Europe à « retrouver la maîtrise de [ses] frontières pleinement, entièrement et l’assumer » . Il a proposé une « structure politique » sur les sujets de la migration, de la sécurité, de la lutte contre la criminalité organisée et contre le terrorisme.
  • En matière d’économie, le président français souhaite voir l’Union européenne devenir d’ici à 2030 un « leader mondial » , avec des « stratégies de financement dédiées » , dans cinq « secteurs stratégiques de demain »  : intelligence artificielle, informatique quantique, espace, biotechnologies et « nouvelles énergies » (hydrogène, réacteurs modulaires et fusion nucléaire). Dans « la défense et le spatial » , il veut inscrire dans les traités communautaires « la préférence européenne » . Il a également appelé à réviser la politique commerciale européenne car la Chine et les Etats-Unis ne « respectent plus les règles du commerce telles qu’elles ont été écrites il y a quinze ans » .
  • Le président français a aussi défendu l’intégration dans les missions de la Banque centrale européenne d’ « un objectif de croissance, voire un objectif de décarbonation » . « Il nous faut à nouveau un choc d’investissement commun, un grand plan d’investissement budgétaire » pour la défense, l’intelligence artificielle, la décarbonation, a-t-il plaidé en demandant un doublement de « la capacité d’action financière » de l’Union européenne.
  • Emmanuel Macron a plaidé pour que la majorité numérique dans l’Union européenne passe à 15 ans et pour un « contrôle parental » de l’accès aux réseaux sociaux en dessous de cet âge. «  Là où nous interdisons les propos racistes, les propos antisémites, les discours de haine, nous devons les interdire dans l’espace numérique, où la présomption d’anonymat conduit à la désinhibition de la haine. »
  • Enfin, le chef de l’Etat français a défendu un «  humanisme européen » . « Etre européen, c’est pas simplement habiter une terre de la Baltique, de la Méditerranée ou de l’Atlantique à la mer Noire, c’est défendre une certaine idée de l’homme qui place l’individu libre, rationnel et éclairé au-dessus de tout » , a-t-il estimé. M. Macron a aussi plaidé pour la « conditionnalité » des aides européennes au respect de l’Etat de droit.
  • Emmanuel Macron a terminé son allocution en accusant les nationalistes de vouloir rester dans « l’immeuble » européen sans « payer le loyer » ni respecter les « règles de copropriété ».

Tout le live

Dans le titre du dernier post vous avez écrit que Macron pense que le débat de la fiscalité doit être européen, mais dans la citation il semble dire le contraire ?

Bonjour, Lecteur assidu,

Le président français a bien estimé, dans son discours, que ce débat ne devait pas se tenir à l’échelle européenne mais à l’échelle internationale. Il a notamment évoqué comment, « avec le président [brésilien] Lula, [il a] dans le G20 bâti une alliance pour la taxation des très hauts revenus » .

« C’est dans le G20, à une échelle qui est celle de l’OCDE élargie, que nous devons mener ce combat existentiel » , a-t-il conclu à propos de la fiscalité.

Le discours du chef de l’Etat à la Sorbonne au sujet de l’Europe a pris fin

Emmanuel macron accuse les nationalistes de vouloir rester dans « l’immeuble » européen sans « payer le loyer » ni respecter les « règles de copropriété ».

« Parler de l’Europe, c’est toujours parler de la France. Mais vous l’avez compris, nous vivons un moment décisif » , a-t-il lancé dans sa conclusion.

« Notre Europe peut mourir, je vous le disais, et elle peut mourir par une forme de ruse de l’histoire. C’est qu’elle a fait énormément de choses ces dernières décennies, en quelque sorte les idées européennes ont gagné le combat gramscien : tous les nationalismes à travers l’Europe n’osent plus dire qu’ils vont sortir de l’euro et de l’Europe » , a poursuivi le chef de l’Etat français.

« Mais ils nous ont tous habitués à un discours qui est le “oui mais”, qui est de dire “j’empopoche tout ce que l’Europe a fait, mais je le ferai plus simple, mais je le ferai en ne respectant pas les règles, mais je le ferai au fond en bafouant ces fondements” » , a dénoncé Emmanuel Macron.

Avant d’ajouter, en filant la métaphore : « Au fond, ils ne proposent plus de sortir de l’immeuble ou de l’abattre, ils proposent juste de ne plus avoir de règles de copropriété, de ne plus investir, de ne plus payer le loyer et disent que ça va marcher. »

Selon lui, « le risque, c’est que tous les autres sont en train de devenir timides en disant “les nationalistes, les anti-Européens sont très forts partout dans le pays, c’est normal” ». « La réponse n’est pas dans la timidité, elle est dans l’audace. La réponse n’est pas dans le constat de dire “ils sont en train de monter partout et on se dit qu’on n’a pas le choix” » , a-t-il lancé.

M. Macron a terminé son propos en déclarant : « La meilleure manière de connaître l’avenir, c’est de faire des promesses que l’on tient. » Il s’est engagé à se « battre ardemment pour tenir » les promesses formulées ici pour « la décennie à venir ».

Biodiversité : Emmanuel Macron plaide pour une meilleure « protection de nos forêts et de nos océans »

«  Notre Europe est un trésor que nous avons reçu en héritage et que nous allons transmettre, et tout ce que je viens de dire ne peut pas se faire en supprimant des ressources naturelles qui ne sont pas irremplaçables » , a poursuivi le chef de l’Etat à propos de la biodiversité, évoquant l’impératif pour l’Union européenne de protéger « nos forêts et nos océans » .

Le débat sur la fiscalité ne doit pas se tenir à l’échelle européenne, pour Emmanuel Macron

« Je ne mettrai pas ici le débat, que je sens vivant, sur la fiscalité des Français, parce que c’est un bon débat, quand on voit l’accumulation des richesses dans la mondialisation que nous vivons. Mais ma conviction, c’est que ce n’est pas un débat que nous devons porter à l’échelle européenne » , a-t-il dit, au sujet des débats autour des superprofits qui ont lieu en France.

Le président propose de créer un programme européen des solidarités

En matière sociale, le chef de l’Etat français a ensuite proposé de « créer un programme européen des solidarités qui, s’appuyant sur un fonds social européen, viendra accompagner les initiatives des Etats membres contre toutes les précarités » .

Emmanuel Macron plaide pour l’inscription du droit à l’IVG dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne 

« En Europe, nous avons beaucoup accompli en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie des parents, des aidants, de la transparence des rémunérations, de la parité, etc. Je souhaite aujourd’hui que nous allions au-delà, en inscrivant, comme nous l’avons fait dans notre Constitution, le droit à l’interruption volontaire de grossesse [IVG] dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » , a ajouté Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron plaide pour une « Europe de la majorité numérique à 15 ans »

« Nous devons reprendre le contrôle de la vie de nos enfants et de nos adolescents, en Européens, et imposer la majorité numérique à 15 ans, pas avant, et imposer aux plates-formes la modération » , a déclaré le chef de l’Etat.

« Nous devons ensuite beaucoup plus ardemment civiliser cet espace numérique. Là où nous interdisons les propos racistes, propos antisémites, les discours de haine, nous devons, avec la même force, les interdire dans l’espace numérique, où la présomption d’anonymat conduit à la désinhibition de la haine, a poursuivi le président français. C’est un combat civilisationnel et démocratique. »

Erasmus, train, Pass culture : Emmanuel Macron plaide pour un approfondissement des programmes en faveur de la jeunesse européenne

« Il nous faut décupler l’Erasmus de l’apprentissage et de la formation professionnelle, avec un objectif d’au moins 15 % des apprentis en mobilité européenne d’ici [à] 2030 » , a dit Emmanuel Macron au sujet du programme de mobilité étudiante au sein de l’Europe, ajoutant que le « passe Interrail [était] un succès » .

Le président a ajouté : «  Transmettre l’esprit européen aux jeunes générations, c’est aussi leur donner l’occasion de faire l’expérience sensible de notre continent, c’est-à-dire voyager. » M. Macron a donc plaidé pour que les étudiants puissent « circuler en train partout en Europe » .

« Et je souhaite, pour ma part, qu’il s’appuie sur une européanisation du Pass culture » , a-t-il encore ajouté, disant s’être inspiré de l’exemple italien pour le déploiement de ce dispositif en France.

Emmanuel Macron ne plaide pas pour la création d’une armée européenne mais pour une « intimité stratégique »

Après avoir considéré que « l’Europe est mortelle » , Emmanuel Macron suggère de « faire émerger une défense crédible du continent » . « Le pilier européen de l’OTAN que nous sommes en train de bâtir est essentiel. Mais nous devons bâtir un cadre de défense européen » , a poursuivi le chef de l’Etat, tandis que le retour de la guerre aux frontières de l’Union européenne ébranle l’ordre de sécurité du continent. M. Macron propose de concevoir « une initiative européenne de défense » , qui doit élaborer dans les prochains mois une stratégie commune et définir les armements dont le continent doit s’équiper. Le président suggère de nouveau de mettre à disposition de la protection des Vingt-Sept l’arme nucléaire française. « La dissuasion nucléaire est un élément de dissuasion crédible et donc un élément incontournable de la défense du continent européen » , dit-il.

M. Macron ne prône pas pour autant la création d’une armée européenne. Il s’agit plutôt, a-t-il déclaré, de « créer entre les armées européennes une intimité stratégique » . « Cette capacité à conduire des coalitions ensemble passe par l’élaboration d’une culture stratégique commune » , a-t-il remarqué en proposant la création d’une « académie militaire européenne » , et aller vers une « préférence européenne dans l’achat de matériels militaires » , afin de réduire la trop forte dépendance aux matériels non européens, américains pour l’essentiel.

Le président de la République, Emmanuel Macron, prononce son discours sur l’Europe dans le grand amphithéâtre de l’université de la Sorbonne, le 25 avril 2024.

Emmanuel Macron défend « l’humanisme européen » et « la conditionnalité » des aides européennes au respect de l’Etat de droit

« Etre européen, ce n’est pas simplement habiter une terre de la Baltique à la Méditerranée ou de l’Atlantique à la mer Noire, c’est défendre une certaine idée de l’homme qui place l’individu libre, rationnel et éclairé, au-dessus de tout » , a-t-il dit, ajoutant : «  Et c’est de se dire que, de Paris à Varsovie et de Lisbonne à Odessa : nous avons un rapport unique à la liberté et à la justice. »

C’est «  cet humanisme si fragile, mais qui nous distingue des autres » qu’il faut défendre, a argumenté Emmanuel Macron, soulignant que « la démocratie libérale n’est pas un acquis » . « C’est pourquoi je défends ici la conditionnalité budgétaire liée à l’Etat de droit dans le versement des fonds de l’Union, et nous devons encore la renforcer avec des procédures de constat et de sanction quand il y a des violations graves » , a-t-il plaidé.

« L’Europe n’est pas un guichet dans lequel on accepte, en quelque sorte, de choisir les principes, a-t-il par ailleurs affirmé. C’est pourquoi aussi nous devons renforcer notre capacité à lutter contre les ingérences et la propagande, en particulier en ces temps électoraux. » Quelques semaines après les révélations polonaises et tchèques d’ingérences russes au Parlement européen, le président français évoque « un retour sur notre sol, par des chaînes de télévision, par les réseaux sociaux, par l’utilisation d’une forme de naïveté de nos règles qui étaient faites pour des acteurs qui respectaient la civilité démocratique (…) , un retour de la propagande, des fausses informations qui viennent bousculer nos démocraties libérales » .

Lire aussi | La Pologne et la République tchèque dénoncent les ingérences russes avant les européennes

Selon emmanuel macron, l’europe « est dans un moment où elle peut mourir d’elle-même ».

Outre les risques extérieurs qui pèsent sur l’Union européenne, qu’il a longuement développés, Emmanuel Macron a déclaré dans la dernière partie de son discours, consacrée à la « bataille culturelle »  : «   [L’Europe] est dans un moment où elle peut mourir d’elle-même, parce que nous retrouvons un temps que notre Europe a connu. »

« Notre Europe ne s’aime pas » , a-t-il poursuivi, ajoutant : « Quand on voit tout ce qu’elle a fait, ce qu’on lui doit, c’est étrange, mais c’est ainsi. » Selon lui, « nous sommes le continent, la civilisation qui a sans doute inventé le doute et le questionnement sur soi, la culture de l’aveu » .

Emmanuel Macron veut intégrer « un objectif de croissance, voire un objectif de décarbonation », dans les missions de la Banque centrale européenne

« On doit avant tout avoir une obsession qui est celle de la productivité. Pour cela, il faut être une grande puissance d’innovation, de recherche, a argumenté Emmanuel Macron. On doit aller beaucoup plus loin sur des innovations de rupture. »

Selon M. Macron, « la dernière condition de ce pacte de prospérité, c’est précisément la capacité à investir. (…) Nous avons en Europe des règles du jeu qui ne sont plus adaptées ». Plaidant pour « la décarbonation de nos économies », il a appelé à « lever le débat théorique et politique de savoir comment intégrer, dans les objectifs de la Banque centrale européenne [BCE], au moins un objectif de croissance, voire un objectif de décarbonation ».

Il appelle par ailleurs à un « choc d’investissements commun » en doublant « la capacité d’action financière » de l’Europe. « Il nous faut ce choc d’investissements publics pour investir de l’argent public sur ces [cinq] secteurs, ce qui supposera de rouvrir la question si délicate des ressources propres de l’Union. » Le président français « pense qu’on doit avoir des ressources propres supplémentaires sans jamais peser sur les citoyens européens. Taxe carbone aux frontières, recettes du système européen d’échange de quotas carbone, taxer les transactions financières comme le fait la France, imposer les bénéfices des multinationales là où ils sont réellement réalisés et utiliser les ressources issues de la taxe payée par les ressortissants extracommunautaires lorsqu’ils entrent sur le sol de l’Union : il y a des tas de ressources propres qui ne touchent pas les ressortissants européens qui sont à utiliser pour ce budget ».

Selon Emmanuel Macron, la récente « colère de nos agriculteurs n’a pas été une colère contre l’Europe », mais « contre la réglementation, la complexité »

Déroulant sa vision pour l’Europe dans les années à venir en matière d’agriculture, cinquième secteur stratégique qu’il a identifié, Emmanuel Macron est revenu sur la récente colère des agriculteurs qui a touché plusieurs pays européens, dont la France.

«   La colère de nos agriculteurs n’a pas été une colère contre l’Europe » , mais « contre la réglementation, la complexité, les normes aberrantes, la mauvaise application du droit européen et français » , a-t-il estimé .

Il a évoqué les premières réponses apportées et celles en cours au niveau français et européen, et plaidé pour une meilleure souveraineté alimentaire européenne, une meilleure protection des prix des produits européens, de la qualité des produits qui entrent en Europe tout en renforçant les exportations européennes.

Emmanuel Macron veut que l’Europe soit « leader mondial d’ici à 2030 » dans cinq secteurs stratégiques

Le président de la République, Emmanuel Macron, prononce son discours sur l’Europe dans le grand amphithéâtre de l’université de la Sorbonne, le 25 avril 2024.

« Décidons maintenant de faire de l’Europe le leader mondial d’ici 2030 dans cinq secteurs parmi les plus émergents et les plus stratégiques », a déclaré M. Macron, citant l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, l’espace, les biotechnologies et les « nouvelles énergies » (hydrogène, réacteurs modulaires et fusion nucléaire).

Le président a développé certains de ces points, notamment l’énergie, et a appelé à « construire l’Europe de l’atome » . Pour lui, « l’énergie décarbonée produite en Europe, c’est la clé de la réconciliation climat, souveraineté, création d’emplois » . « Il nous faut bâtir une Europe de la libre circulation des électrons décarbonés , affirme-t-il aussi. Pardon de le dire comme ça, mais c’est exactement ce qu’il faut faire. Qu’importe qu’ils soient produits avec du renouvelable ou du nucléaire, on s’en fiche. Si, sur le sol européen, on sait produire des électrons décarbonés, c’est une chance parce que ça évite l’électron carboné et ça évite celui qu’on importe. »

A propos de l’espace, autre secteur jugé stratégique par le président, M. Macron a dit vouloir inscrire dans les traités « la préférence européenne » dans « la défense et le spatial ». « C’est la seule chose qui nous permettra de répondre à la subvention chinoise et à la sursubvention américaine. »

En matière d’économie, Emmanuel Macron plaide pour un « pacte de la prospérité », passant par une « simplification des normes »

« Le deuxième élément-clé de la réponse, c’est celui de la prospérité » , a dit le chef de l’Etat français, évoquant les règles qui sont « en train de changer », notamment sur la question environnementale mais aussi concernant l’achat de matières premières et la question de la dépendance énergétique.

« Nos objectifs sont clairs, mais nous n’y sommes pas et nous ne pouvons pas les tenir avec nos règles actuelles » , a-t-il continué, plaidant pour un nouveau «  pacte de la prospérité »  : « Il faut produire plus et vert, et la production décarbonée, c’est une opportunité de réindustrialisation et de maintien de nos industries », citant l’exemple de l’hydrogène et de la production de batterie électriques.

« La deuxième condition, c’est la simplification » des normes, selon lui, pour soutenir les entreprises européennes face à la concurrence. « Le marché unique, c’est un choix de simplification, mais il nous faut en quelque sorte mettre aussi fin à l’Europe compliquée » , a-t-il dit.

Enfin, « accélérer la politique industrielle » est la troisième condition de ce pacte de prospérité pour lequel plaide M. Macron .

Emmanuel Macron veut que l’Union européenne aille plus loin en matière de lutte contre l’immigration

« L’Europe puissance, c’est aussi une Europe qui maîtrise ses frontières », a continué M. Macron, plaidant pour une « plus forte coopération » européenne à propos de l’immigration, au-delà du seul pacte asile et immigration récemment adopté par l’Union européenne, qu’il a qualifié d’ « avancée inédite ».

« Ça passera par davantage de coopération avec les pays d’origine et de transit, des conditionnalités plus franches et une lutte sans relâche contre le modèle économique des passeurs et des trafiquants d’êtres humains » , a-t-il dit, rejetant la « géopolitique du cynisme » qui s’impose par le modèle de renvoi des demandeurs d’asile vers des pays tiers – comme le fait le Royaume-Uni vers le Rwanda –, qu’il juge « inefficace ».

Il a ajouté peu après : « Je veux que le Conseil Schengen devienne un véritable conseil de sécurité intérieure de l’Union. » Selon le président, « nos frontières sont un bien commun ». « Pour l’euro, le bien commun que nous avons créé, nous avons su bâtir une forme politique qui s’est décidée de manière intergouvernementale crédible, le conseil Ecofin. Nos frontières sont un bien commun : nous devons bâtir une structure politique qui permette de décider entre tous les pays qui la partage et de prendre, sur les sujets d’immigration, de lutte contre la criminalité organisée, de terrorisme, de lutte contre le trafic de drogue ou la cybercriminalité, des décisions. »

« Ensemble, changeons la gouvernance pour la rendre beaucoup plus efficace. »

Emmanuel Macron plaide pour « une préférence européenne dans l’achat de matériel militaire » et une industrie européenne de la défense renforcée

« Il n’y a pas de défense sans industrie de défense en la matière. Il s’agit de transformer l’urgence du soutien à l’Ukraine en effort de longue durée , a poursuivi M. Macron.  C’est pourquoi j’assume le fait qu’il nous faut une préférence européenne dans l’achat de matériel militaire. »

« Le chemin est long , a reconnu le président. Car nous avons, il faut être lucides, des décennies de sous-investissement dans nos propres productions. Et, au fond, les dividendes de la paix ont fait que les Européens ont insuffisamment investi, ce qui a aussi créé une très forte dépendance à l’égard de l’industrie non européenne. » Il a ainsi plaidé pour un renforcement de l’industrie de la défense européenne.

« Comment voulons-nous construire notre souveraineté, notre autonomie, si nous n’assumons pas de développer une industrie de défense européenne ? Et donc oui, il nous faut pour cela réussir à bâtir une préférence européenne, réussir à bâtir des programmes industriels européens, assumer un soutien accru de la Banque européenne d’investissement et assumer des financements supplémentaires. »

Pour Emmanuel Macron, « l’objectif d’une stratégie européenne industrielle de défense, c’est bien de produire plus vite, davantage en Européens. Alors, pour nous qui avons une industrie de défense forte, c’est une occasion extraordinaire, parce que nous pouvons aussi, si nous savons nous organiser, pousser nos standards ». Parce que « l’un des problèmes que nous avons, Européens, c’est que nous restons trop divisés en matière d’industrie de défense. Notre fragmentation est une faiblesse. Nous l’avons vécue de manière cruelle et concrète pendant cette guerre [en Ukraine], où parfois nous découvrions que nos canons n’étaient pas du même calibre, que nos missiles ne correspondaient pas de l’un à l’autre et que ça réduisait de fait notre capacité à agir ensemble sur un même théâtre d’opérations » .

Le contexte

Live animé par Marie Pouzadoux et Sandra Favier

  • Plus de six ans après un premier exercice du genre, Emmanuel Macron prononce jeudi 25 avril, à partir de 11 heures, un discours sur l’Europe à la Sorbonne. « Je donnerai un peu le cap de ce que le pays a fait et ce vers quoi nous allons, et surtout pour les années à venir » , a affirmé le président de la République la semaine dernière, alors que Renaissance et sa tête de liste, Valérie Hayer, sont à la peine dans les sondages. Ce discours sur « l’Europe-puissance » doit permettre de « continuer de faire le bilan de ces cinq années passées et se projeter sur la suite » , avec « une nouvelle impulsion sur le projet européen » , selon M me  Hayer.
  • Cette prise de parole marquera aussi l’entrée en campagne d’Emmanuel Macron, même si son entourage s’en défend. Le président a confirmé qu’il prendrait part concrètement à la campagne « dans les moments appropriés, dans le format et le cadre qui convien [nen] t » . Malgré près de trois cents réunions publiques déjà tenues, le camp présidentiel s’accorde pour dire que la campagne « n’a pas démarré » et voit dans le discours de M. Macron une « bascule, le moment où on va vraiment entrer dedans » .
  • D’après la plus récente vague de l’enquête électorale réalisée au début de mars par Ipsos, en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et  Le Monde , le Rassemblement national est crédité de 31 % des intentions de vote parmi les personnes certaines d’aller voter (avec une marge d’erreur de 1,3 point), tandis que Renaissance atteint 18 % (marge d’erreur : 1 point).
  • A la fin de septembre 2017, le président avait tenu un premier discours au sujet de l’Europe à la Sorbonne, qui fixait alors ses grandes orientations européennes. M. Macron avait présenté une ambitieuse série de propositions pour relancer le projet européen , notamment la création d’une véritable défense commune. Il avait prononcé un vibrant plaidoyer pour l’Union européenne, dépourvue selon lui de vision à long terme depuis des années, enlisée dans la bureaucratie et la surréglementation. L’Europe est « trop faible, trop lente, trop inefficace » , avait-il lancé, dans un discours solennel de plus d’une heure et demie.

Pour aller plus loin :

Décryptage. Emmanuel Macron attendu pour relancer la campagne de Valérie Hayer

Chronique. « Les sondeurs ont beau affirmer que l’écart entre les listes Bardella et Hayer se rattrape difficilement, Macron y croit dur comme fer »

Analyse. Le pari ukrainien risqué d’Emmanuel Macron

Les Décodeurs. Des partis d’extrême droite plus nombreux et plus puissants

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Discours sur l'Europe: Macron appelle à "retrouver la maîtrise de nos frontières" et à "l'assumer"

Lors de son discours tenu ce jeudi 25 avril à la Sorbonne , le président de la République Emmanuel Macron s'est félicité que l'Europe "a commencé à réaffirmer clairement l'existence de ses frontières."

"L'Europe est une idée généreuse fondée que la libre circulation des personnes et des biens, et parfois elle avait oublié de protéger ses frontières extérieures. Non des frontières comme forteresses étanches, mais comme limite entre un dedans et un dehors. Il n'y a pas de souveraineté s'il n'y a pas de frontières", a-t-il précisé.

"Nous devons retrouver la maîtrise de nos frontières pleinement, entièrement et l'assumer", a aussi estimé le président français.

Il a évoqué la création d'une "structure politique" qui permettrait de prendre, entre "pays qui la partagent", "des décisions" sur "les sujets d'immigration, de lutte contre la criminalité organisée, de terrorisme, de lutte contre le trafic de drogue ou la cybercriminalité".

"Un acquis essentiel des dernières années"

Lors de cette même prise de parole, le président de la République a souligné que "malgré les divisions qui avaient bloqué depuis près de 10 ans nos avancées en la matière", l'Europe est parvenue, "durant la présidence française", à "un premier accord sur l’asile et l’immigration."

Le "plan secret" de l'extrême droite allemande pour expulser massivement les étrangers

"Il permet pour la première fois permet d’améliorer la maîtrise de nos frontières en instaurant des procédures obligatoires d’enregistrement et de filtrage systématique à nos frontières extérieures pour identifier ceux qui sont éligibles à une protection internationale et ceux qui devront retourner dans leur pays d’origine. C'est un acquis essentiel des dernières années", a-t-il pointé.

"Repenser" la géographie européenne

"La France est un pays de mouvement secondaire", a-t-il encore précisé. "L’immigration rentre dans l’espace européen par d’autres frontières et la France plus que d’autres a besoin d’une politique efficace car elle commence aux frontières européennes et pas françaises", a-t-il dit.

Et Emmanuel Macron d'embrayer sur la manière dont l'Europe a commencé "à repenser (sa) géographie dans les limites de (son) voisinage."

"L’Europe se pense désormais comme un ensemble cohérent après l’agression russe en affirmant que l’Ukraine et la Moldavie font partie de notre famille européenne et ont vocation à rejoindre l’Union le moment venu, comme les Balkans occidentaux", a-t-il martelé.

Emmanuel Macron

"autosatisfecit", "hypocrisie": les oppositions critiquent le discours d'emmanuel macron sur l'europe, défense, atome, intelligence artificielle... ce que veut emmanuel macron pour l'europe, pour macron, les nationalistes veulent rester dans "l'immeuble européen", "sans payer le loyer", les plus lus.

Le procreur de la République de Mont-de-Marsan, en conférence de presse, le 25 avril 2024.

Kendji Girac: accident "impossible", "suicide simulé", cocaïne... Ce qu'il faut retenir de la conférence du procureur

Paris: les ailes du moulin rouge sont tombées dans la nuit, arnaques par téléphone: voici les indicatifs dont il faut se méfier, un test en développement en france pour détecter le cancer du poumon grâce à une prise de sang, harvard, austin... aux états-unis, les manifestations contre la guerre à gaza gagnent de nouveaux campus.

Alcool, drogue et dispute conjugale: le récit d'une nuit ayant tourné au drame pour Kendji Girac

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Marianne

[Titre unique] Voyage d'études aux Pays-Bas

Étude de cas sur la gouvernance des transports publics et la billettique

La DGITM accompagnée de ses partenaires a réalisé un voyage d'études aux Pays-Bas le 25 mars 2024.

Participants :   

  • DGITM / Sous-direction multimodalité, innovation, numérique et territoires
  • AMO SD-MINT : Nextendis et Talan

Programme :

En synthèse :

1. Une organisation institutionnelle des transports publics bien définie :

Aux Pays-Bas les transports publics s’articulent entre :

  • Le ministère des infrastructures et gestion de l'eau, en charge des transports ;
  • Les AOM : au nombre de 16 (dont le ministère des transports). Elles sont coordonnées grâce à DOVA qui assure les liens avec le ministère afin d’appliquer une politique de transport cohérente à l’échelle nationale ;
  • Les concessions ( 41 ), dont le ministère ayant une concession avec l’opérateur ferroviaire historique NS. Elles sont attribuées à 10 opérateurs de transports (dont NS, opérateur historique) ;

Translink, société privée dont l'ensemble des opérateurs de transport du pays sont membres ;

Quelques missions du ministère :

  • Définition et évolution du cadre législatif et réglementaire des transports publics aux Pays-Bas ;
  • Pilotage de la concession ferroviaire nationale ;
  • Facilite la coopération entre les parties prenantes (notamment au travers du NOVB, « Nationaal OV beraad » en français « Conseil National des Transports Publics » ) ;
  • Pilotage et coordination des projets transfrontaliers : Allemagne & Belgique notamment ;
  • Cadrage et développement des MaaS sur le territoire.

DOVA est notamment en charge : 

  • De partager les connaissances et les retours d’expérience entre les AOM ;
  • De consolider les données des AOM pour les mettre à dispositions ( Plateforme BISON ) mais aussi de les analyser et d’en sortir des tendances ;
  • Mettre en œuvre une politique commune à l’échelle du territoire ;
  • Communiquer sur les actions des AOM en faveur des transports publics

Translink porte la politique d'intéropérabilité billettique à l'échelle du pays :

Translink est une société privée qui existe depuis 2016 (non soumise aux règles des marchés publics, mais les applique néanmoins).

Translink n’a qu’un seul actionnaire : Cooperatie Openbaar Vervoerbedrijven (la Coopérative des entreprises de transport public). Toutes les entreprises de transport public sont membres de la Coopérative. Cela a permis de créer des conditions de concurrence équitables en ce qui concerne Translink pour tous les concessionnaires de transports publics aux Pays-Bas.

Les opérateurs ne sont pas obligés de joindre la coopération, ils peuvent simplement avoir un contrat avec Translink  Néanmoins s’ils souhaitent être parties prenantes de l'entreprise, ils doivent être membres de la coopérative actionnaire de Translink. Les charges sont calculés en fonction du montant des recettes dégagées.

Quelques chiffres sur l’entreprises : 

  • 129 personnes (dont 1 personne pour monitorer les fraudes)
  • 2,28 Milliards de transactions en 2023
  • 14,6 millions de cartes en circulation (dont 20% avec chargement automatique – auto-top-up, 36% de cartes nominative mais sans chargement automatique et 44% de cartes anonymes)
  • 3,54 Millions de cartes émises en 2022

Translink se décompose en 4 branches :

  • La BU processing services en charge du calcul des transactions et de la répartition des recettes ;
  • La BU Issuing & Distribution services : en charge de la distribution des cartes et des solutions digitales ;
  • La BU information services : en charge de consolider les données et de les fournir au gouvernements, associations et autres fournisseurs / acteurs ;

La BU Assurance & Business Support : gestion des risques, conformité, confidentialité, sécurité et juridique

Le NOVB, un rassembleur :

Les hollandais appliquent le modèle de Polder dans la mise en œuvre de leur politique de transport. Il s’agit d’un une méthode de prise de décision par consensus, basée sur la version néerlandaise de l’élaboration de politiques économiques et sociales par consensus dans les années 1980 et 1990. Pour ce faire a été créé en 2013 le NOVB « Nationaal OV beraad » en français « Conseil National des Transports Publics », d’abord piloté par des organismes indépendants, il est aujourd'hui porté par le ministère des transports depuis 2019 et est notamment composé :

  • Du ministère des transports
  • De Rover et d’autres associations d’usagers
  • De Translink
  • Des concessionnaires

Le board de NOVB se réunit 3 à 4 fois par an. Il y a des rencontres mensuelles avec les parties prenantes

2. Une billettique unique et historique, inscrite dans la loi

Les Pays-Bas ont un "titre unique" depuis 40 ans. Ce dernier a suivi les évolutions technologiques selon 3 grandes temporalités : 

  • Dès 1980 , une carte nationale « format papier » a été mise en place basée sur des zones. Cette solution s’est arrêtée en 2011 ;
  • en 2009 – Le gouvernement et les provinces ont lancé un projet de billettique unique à l’échelle nationale en 2009 : l’OV-Chipkaart. Il est basé sur une carte sans contact. Les premiers pilotes ont démarré en 2005 et le déploiement s’est terminé en 2012 ;

Le projet pilote et le back-office mis en œuvre par Translink ont été financés par le ministère. Maintenant c’est les AOM qui finance le système billettique de Translink via les concessions et les opérateurs de transport

Plus récemment, les Pays-Bas ont lancé un service d’Open Payment appelé OV-Pay. Les premiers déploiements ont eu lieu en 2014. Le projet est toujours en cours de déploiement mais une couverture nationale est proposée. Les opérateurs qui souhaitent déployer leur billettique, doivent tenir compte des interfaces avec le système de Translink (interfaces ouvertes, inscrit dans la loi). Ainsi les opérateurs sont libres de choisir leur système billettique du moment qu’il est compatible avec OV-Chipkaart et OV-Pay. La concurrence est donc ouverte.

Les AOMs définissent :

  • la tarification,
  • les modalités de distribution (vente à bord, DAT, agence, canaux digitaux…)

Ainsi, les opérateurs sont responsables du déploiement de la billettique sur leur réseau et de son maintien en condition opérationnel. Les AOM n’ont pas de visibilité sur le coût de la billettique, il est intégré dans les coûts d’exploitation des opérateurs.

Contrainte identifiée : le manque de données transmises par les opérateurs aux AOM et au Ministère. Les opérateurs prenant les risques financiers, ils restent libres dans leurs choix et les modalités de mise en oeuvre de la billettique.

3. La place des usagers dans la réflexion

Nous avons rencontré l’association ROVER mais il existe aussi les ROCOV qui sont les associations d’usagers locales. Ces associations sont consultés par le NOVB et DOVA dès lors que des évolutions sensibles sont à apporter aux cadres communs. L'objectif de ces associations est d'améliorer les transports publics pour tous.

Quelques éléments sur  ROVER  : 

  • Association composée de membres individuels et d’entreprises ;
  • Consolide des données provenant des voyageurs (plaintes). Il y en a environ 150/jour – directement à l’association ou via les réseaux sociaux ;
  • Consolide les signalements ;
  • Réalise des enquêtes ;
  • Etude d’accessibilité des hôpitaux,
  • Comparateur de calculateur d’itinéraires : il n’y en a pas de calculateur idéal, les voyageurs en utilisent 3 en moyenne pour se déplacer ;

Les leçons tirées du projet OV-Chipkaart vues par les usagers : 

  • Il faut valider les abonnements annuels
  • Il faut valider en correspondance
  • L’OV Chipkaart était payante (le ticket papier était gratuit la carte coûte 7,5€)
  • Il y en a de plusieurs couleurs pour débiter le bon tarif et reverser au bon opérateur ;
  • frontières entre les ressorts territoriaux des AOMs (tarif différents…),
  • frontières entre les pays qui créent une rupture dans le parcours voyageurs,
  • même lignes, prix différents,

Concernant l’OV-Pay :

  • La solution ne propose pas encore les réductions par profil/statut è freine le déploiement et le remplacement de l’OV Chipkaart

4. Les principes tarifaires sont partagés à l'échelle nationale

Les principes tarifaires sont définis au sein du Cadre Tarifaire National (LTK) qui est coordonné par DOVA. Ce cadre a été mis en place avec l’OV-Chipkaart, soit depuis 2009, et évolue chaque année selon un indice (le LTI). Il s’applique aux AOM qui doivent redescendre ces exigences dans leurs contrats de concessions (au même titre que d’accepter l’OV-Chipkaart et l’OV-Pay).

Les propositions d’adaptation du LTK fait l’objet de concertation au sein du NOVB (dans lequel les OTs sont présents). Cela permet de faire évoluer le LTK pendant les contrats de concession. Ce cadre s’applique aux modes de transports bus, tramway et métro mais n’est pas nécessairement valable pour les services ferroviaires, c’est à la discrétion des AOMs après consultation du concessionnaire concerné.

Le principe de tarification standard est composé en 2 parties :

  • Une base fixe
  • Une partie dépendant de la distance parcourue.

Des réductions en fonction des profils peuvent s’appliquer sur le tarif standard.  Des abonnements et des tarifications plates sont aussi proposés.

5. Des projets MaaS en cours

Des projets MaaS transfrontaliers ont vu le jour en 2023. Ils permettent une interopérabilité entre l’Allemagne et les Pays-Bas. Aujourd’hui il y a 2 apps : 

  • Une application mobile Glimble (développé par Arriva) côté Pays-Bas
  • Une application mobile Naveo (côté Allemagne)

L’application mobile fonctionne en pré-payé via un CB2D. Nouvelle fonctionnalité lancée le 13/03 : Auto-validation sur la base de la localisation GPS + Swipe Out pour les déplacements entre Maastricht et Heerlen in Limburg à Post paiement calculé par le back-office de Translink. 

La solution est plutôt adaptée aux occasionnels qu’aux abonnés.

Les systèmes billettique allemands et hollandais sont connectés via des « routeurs interopérables ».

Les déplacements transfrontaliers vont être ouverts en mai 2024 entre l’Allemagne et la hollande sur une nouvelle ligne. A terme, il est souhaité permettre les déplacements entre les 3 pays (Belgique, Hollande et Allemagne).

L’objectif du ministère est de :

  • Proposer des incitations tarifaires pour catalyser l’usage des solutions MaaS
  • Promouvoir la coopération publique privée pour accélérer la mise en place de MaaS
  • Mettre en place des marketshare pour distribuer les titres des AOMs et autres pays sur les MaaS
  • S’appuyer sur des briques standardisées pour développer le MaaS à l’échelle nationale 

En conclusion pour adaptation à l’échelle française :

- L’ensemble des niveaux ont développé une gouvernance très claire avec une comitologie où chacun a sa place ;

- Une place importante pour les opérateurs, étant plus à même de gérer les recettes et se partager le marché ;

- Le choix de ne pas avoir de front national pour l'information voyageurs mais simplement une application extrêment simplifiée pour être informé de sa consommation en direct ;

- Le lien avec Translink basé sur un cadre législatif  ;

-  Le choix de l'open payment déployé à l'échelle nationale, pour les occasionnels et les abonnés (possibilité de recevoir une carte pour les personnes débancarisées.

Un grand merci à toutes les organisations des Pays-Bas nous ayant reçu et à l'Ambassade de France ayant organisé ce séjour.

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