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Georges de La Tour en 6 chefs-d’œuvre

Georges de La Tour en 6 chefs-d’œuvre

Célèbre en son temps, Georges de La Tour (1593-1652) tomba dans l'oubli pendant près de deux siècles et demi. Retour sur 6 œuvres phares d'un des artistes les plus mystérieux du XVIIe siècle.

Oublié pendant près de trois siècles, La Tour fut redécouvert grâce aux travaux de l’historien Fraçois-Georges Pariset, qui lui consacra une thèse en 1947, mais il subsiste encore, sur son œuvre et sur sa vie, des zones d’ombre. S’il reste l’un des artistes les plus mystérieux du XVIIe siècle, il n’en occupe pas moins une place de choix aux côtés des grands peintres comme Nicolas Poussin , Claude Gellée ou les frères Le Nain. Proche des caravagesques par ses sujets, Georges de La Tour a peint des toiles religieuses et des scènes de genre.

1- Job raillé par sa femme

Georges de La Tour, Job raillé par sa femme, vers 1620-1650, huile sur toile, 145 x 97 cm, Épinal, Musée départemental d'art ancien et contemporain.

Georges de La Tour, Job raillé par sa femme, vers 1620-1650, huile sur toile, 145 x 97 cm, Épinal, Musée départemental d’art ancien et contemporain.

C’est le premier tableau de Georges de La Tour entré dans une collection publique lorraine. II se trouvait en 1820 dans la collection du peintre Martin-Nicolas Krantz, originaire de Nancy. Achété en 1825 par le duc de Choiseul, it fut offert au musée d’Epinal en 1829 comme œuvre de « l’école italienne ». Rapproché en 1900 du  Nouveau-Né  conservé à Rennes, il put être attribué à La Tour dans les années 1920. La certitude unanime de la critique se trouva renforcée par la signature «…De La Tour fecit. », découverte lors de la restauration de 1972. Le tableau est malheureusement assez usé. Le sujet est rare et difficile : homme riche et pieux, intègre et droit, Job est soudain frappé d’une série de calamités plus terribles les unes que les autres, et qui le mettent à l’épreuve. Ce sujet est, dans l’œuvre connu de La Tour, le seul qui soit emprunté à l’Ancien Testament. II est traité différemment de l’iconographie habituelle, l’artiste mettant en avant ici la vertu de la patience. En illustrant le Livre de Job, qui a suscité maints commentaires et représentations diverses, La Tour témoigne d’une culture biblique très avertie.

2- La Diseuse de bonne aventure

Georges de La Tour, La Diseuse de bonne aventure, 1630, huile sur toile, 102 x 123 cm, New York, The Metropolitan Museum of Art

Georges de La Tour, La Diseuse de bonne aventure, 1630, huile sur toile, 102 x 123 cm, New York, The Metropolitan Museum of Art

L’anecdote du jeune homme de bonne famille berné par des bohémiennes fut traitée avec prédilection par les peintres caravagesques. Vouet, Valentin, Manfredi, Caravage lui-même, ont tiré parti de l’exotisme des « Égyptiennes », du riche arrière-plan imaginaire lié à la prédiction, à la fortune et au destin. La Tour campe ici cinq protagonistes – le jeune homme, la vieille bohémienne et ses trois complices – dans une composition aux fortes articulations géométriques, qui commandent le jeu des regards et des mains. Il faut restituer par la pensée la composition originale – le tableau a été notablement rogné à gauche -, dont l’axe de symétrie passait par l’œil gauche du jeune homme. Dans son étude sur « les sujets picaresques dans l’œuvre de La Tour », écrite à l’occasion des expositions de Washing¬ton et de Fort Worth, Gail Feigenbaum a pu établir que les Nouvelles exemplaires de Cervantès entretiennent avec le tableau un lien direct. Dans La Gitanilla intervient une jeune bohémienne, Preciosa – une enfant volée – dont le teint délicat ne fut en rien altéré par le soleil et le vent. L’histoire de « la belle Égyptienne », dont un gentilhomme tombe amoureux, fut popularisée du vivant de Georges de La Tour par des pièces de théâtre. Ainsi le tableau s’éclaire-t-il autrement. Les auteurs espagnols étaient lus et appréciés en Lorraine. La Tour les lisait-il dans le texte, comme son compatriote Callot ?

3- Le Tricheur

Georges de La Tour, Le Tricheur (à l'as de carreau), 1635, huile sur toile, 96 x 155 cm, Paris, Musée du Louvre

Georges de La Tour, Le Tricheur (à l’as de carreau), 1635, huile sur toile, 96 x 155 cm, Paris, Musée du Louvre

Le theme du jeu – et du tricheur au jeu – est, avec celui de « la diseuse de bonne aventure », l’un de ceux sur lequel les caravagesques s’arrêtèrent le plus volontiers. II est parfois associé au sujet évangélique de l’Enfant prodigue, qui permet de figurer librement de pittoresques figures de maquerelles et de ruffians. On connaît deux versions du  Tricheur , celle-ci et le  Tricheur à I’as de trèfle  de Fort Worth (Kimbell Art Museum). Découvert en 1926, acheté par le musée du Louvre en 1972, ce tableau capital a permis de reconstituer l’œuvre « diurne » de La Tour. Les analyses scientifiques ainsi que les radiographies des pigments et des couches picturales, effectuées en 1993, ont mis en évidence les techniques de préparation utilisées par Georges de La Tour pour le fond de la toile. Ces études de laboratoire ont permis de comparer les deux versions et situer le tableau du Louvre vers 1630, époque où l’évolution technique du peintre de Luneville le conduit vers des œuvres nocturnes, peintes sur des couches de préparation de plus en plus sombres.

4- La Madeleine pénitente

Georges de La Tour, La Madeleine pénitente, dite aussi La Madeleine à la flamme filante, vers 1638-1640, huile sur toile, 118 x 90 cm, Los Angeles County Museum of Art.

Georges de La Tour, La Madeleine pénitente, dite aussi La Madeleine à la flamme filante, vers 1638-1640, huile sur toile, 118 x 90 cm, Los Angeles County Museum of Art.

Le thème du repentir de Marie-Madeleine a fasciné La Tour. II s’accordait aussi au climat spirituel d’une époque qui fut celle des grandes conversions. L’existence de séductrice de Madeleine, son repentir, ses larmes sur les pieds de Jésus qu’elle essuya de ses longs cheveux, sa présence au pied de Ia Croix, sa pénitence dans la grotte de Ia Sainte-Baume, la désignent comme le modèle de l’amour absolu. Les Madeleine  de La Tour sont des jeunes femmes qui ont les cheveux sombres et lisses des « bohémiennes ». Elles font le geste pensif de Ia Mélancolie, touchent de la paume le crâne, fixent du regard la flamme d’une chandelle ou d’une lampe huile. Le crucifix, la discipline, les livres composent tout le décor de leur sainte solitude. La Tour a accordé une attention particulière aux sources d’éclairage, et même aux aspects techniques du luminaire. C’est ici une veilleuse contenant de l’huile où baigne une mèche enduite de cire, retenue par un délicat dispositif métallique. La flamme qui monte et charbonne, au point de se terminer en deux filets de fumée, est associée dans la littérature dévote du XVIIe siècle à l’espérance, à l’élan de l’âme vers le divin.

5- Le Nouveau-Né

Georges de La Tour, Le Nouveau-Né, 1648, huile sur toile, 88 x 103 cm, Rennes, musée des Beaux-Arts.

Georges de La Tour, Le Nouveau-Né, 1648, huile sur toile, 88 x 103 cm, Rennes, musée des Beaux-Arts.

Le tableau de Rennes est le plus célèbre, le plus admiré de l’œuvre de La Tour. Il n’a cessé d’inspirer les écrivains et les peintres. Hippolyte Taine lui consacre une longue description dans ses  Carnets de voyage  (1863), un demi-siècle avant son attribution à Georges de La Tour : «  Rien ne peut exprimer ce profond sommeil absorbant, comme celui dont il dormait, le pauvre, huit jours auparavant dans le ventre de sa mère ; le front sans cheveux, les yeux sans cils, la lèvre inférieure rabaissée, le nez et la bouche ouverts, simples trous pour respirer l’air, la peau unie, luisante, que l’air a touchée encore à peine. tout l’engloutissement primitif dans la vie végétative. La lèvre supérieure est retroussée; il est tout entier à respirer. Le petit corps est collé et serré dans ses langes blancs, raides comme dans une gaine de momie. Impossible de rendre mieux la profonde torpeur primitive, l’âme encore ensevelie. (…) Le sujet n’est rien ; comment l’artiste a-t-il saisi, de quelles prises, avec quelle profondeur a-t-il compris la réalité physique colorée et vivante ? Plus un homme est un peintre, plus il est incessamment et éternellement occupé de faire vrai.  »

6- Apparition de l’ange à saint Joseph

Georges de La Tour, Apparition de l'ange à saint Joseph, vers 1600-1650, huile sur toile, 93 x 81 cm, Nantes, musée des Beaux-Arts.

Georges de La Tour, Apparition de l’ange à saint Joseph, vers 1600-1650, huile sur toile, 93 x 81 cm, Nantes, musée des Beaux-Arts.

Saint Joseph est tombé de sommeil sur son livre. II a oublié de ce fait d’utiliser les mouchettes posées sur le chandelier, qui, à l’évidence, ont une signification symbolique : renoncement, consentement à l’épreuve nécessaire. Ainsi, cet objet discret joue-t-il son rôle dans un tableau qui manifeste, avec une extraordinaire poésie, une donnée invisible, un épisode de la vie de l’âme. La Tour emploie la chandelle, cachée presque entièrement par la manche du gracieux messager, pour créer une atmosphère de mystère, d’intimité et de méditation. Seuls le visage de l’ange, pétri d’innocence enfantine, et l’écharpe de dentelle précieuse nouée à sa taille, semblent illuminés par la flamme. Ou bien est-ce ce visage céleste qui est lui-même source de lumière ?

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  • Peinture 17e siècle

Georges de La Tour

Latour g 01

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Patrick AULNAS

 1593-1652

Georges Dumesnil de La Tour est né en 1593 à Vic-sur-Seille, près de Metz, en Lorraine, dans une famille de boulangers. Sa période de formation est très mal connue car il n’existe que très peu de documents le concernant. Les jeunes peintres de l’époque souhaitaient tous aller à Rome et partaient parfois en groupe vers la capitale italienne. Certains historiens supposent que de La Tour a fait le voyage de cette manière. Il aurait pu alors voir les œuvres du réalisme baroque de Caravage dont les clair-obscur inspireront ses tableaux. Selon d’autres historiens, il n’a jamais été à Rome et son caravagisme proviendrait des hollandais Gerrit van Honthorst (1590-1656) et Hendrick Terbrugghen (1588-1629) appartenant à l’école caravagesque d’Utrecht.

Georges de La Tour. Le Nouveau-né (1645-48)

Georges de La Tour. Le Nouveau-né (1645-48) Huile sur toile, 76 × 91 cm, Musée des Beaux-Arts, Rennes.

En 1617, il épouse Diane Le Nerf, originaire de Lunéville ; le couple s’installe dans cette ville. Il va rapidement conquérir une célébrité locale et les commandes de tableaux de la bourgeoisie et de la noblesse lorraine vont affluer : sujets religieux et scènes de genre représentant en particulier des musiciens ou des mendiants. La prospérité de la famille ne tarde pas : elle devient l’une des plus riches de Lunéville et, dès 1620, le peintre est reçu « bourgeois de Lunéville ». De La Tour a cependant acquis une réputation de pingrerie attestée par des plaintes de son personnel de maison indiquant qu’on mange fort mal chez lui.

Il fera un séjour à Paris, mais quasiment contraint et forcé. La guerre de Trente ans (1618-1648) qui déchire l’Europe va provoquer un grave incendie à Lunéville, en septembre 1638, qui détruit la maison du peintre. La famille se réfugie d’abord à Nancy, puis à Paris où de La Tour est logé au Louvre et devient « peintre ordinaire du Roy ». Ce titre, que revendiquait de La Tour, ne semble cependant pas être attesté par un quelconque document. Dès 1641, sa maison est reconstruite et la famille regagne Lunéville. Le succès se maintiendra jusqu’à la mort du peintre en 1652, causée par une épidémie qui tuera huit personnes dans sa maison (dont sa femme) et plus de huit mille à Lunéville. Le couple laissait trois enfants.

Œuvre

Georges de La Tour sera complètement oublié après sa mort. Le fait qu’il n’ait signé que très peu de ses œuvres a sans doute facilité cet oubli. C’est l’historien d’art allemand Hermann Voss (1884-1969) qui redécouvre le peintre en 1915 : il lui attribue deux toiles du musée des Beaux-arts de Nantes. Dès lors, d’autres historiens et collectionneurs s’intéressent à de La Tour et, en 1934, une exposition au musée de l’Orangerie à Paris présente treize œuvres de l’artiste oublié. Bien d’autres découvertes suivront. On lui attribue aujourd’hui avec certitude une trentaine d’œuvres.

Georges de La Tour. La Diseuse de bonne aventure (1633-39)

Georges de La Tour. La Diseuse de bonne aventure (1633-39) Huile sur toile, 102 × 123,5 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Analyse détaillée

Il existe peu de peintres capables d’exercer une telle fascination sur le spectateur. Est-ce l’extrême dépouillement des scènes qu’on a parfois qualifiées de stoïciennes, est-ce la dimension spirituelle, de toute évidence omniprésente, ou encore l’impression de sérénité qui se dégage de chaque tableau ? Si l’esthétique du peintre lorrain est empruntée à Caravage, l’esprit en est très éloigné. Car, au fil du temps, il s’agit de moins en moins de réalisme, mais plutôt d’une sorte de recherche de la quintessence du sujet traité. La rigueur géométrique et les jeux d’ombre et de lumière doivent révéler les secrets indicibles de l’âme humaine. La maîtrise technique permet de se limiter à l’essentiel et de donner à des compositions apparemment simples une force impressionnante.

Les scènes diurnes

Les tableaux diurnes se situent dans la période 1620-1640. Le style est inspiré de Caravage, tant en ce qui concerne la lumière que les gestes et les regards qui structurent l’esthétique de la toile (voir ci-après les deux Diseuses de bonne aventures  : Caravage et de La Tour). Le chef-d’œuvre est sans doute Le Tricheur .

Les scènes nocturnes

Les premiers tableaux nocturnes se rattachent au réalisme caravagesque ; puis de La Tour va évoluer vers une sobriété qui constitue sa singularité. Le nouveau-né représente le point culminant du génie de l’artiste. Il s’agit de l’un des tableaux qui a permis à Hermann Voss de redécouvrir le peintre en 1915. Si le clair-obscur reste caravagesque, nous sommes loin du réalisme du maître italien. De La Tour nous propose une épure traduisant la quintessence du lien mère-enfant. L’œuvre semble provenir d’une longue méditation sur le sujet. Elle ne peut voir le jour au 17 e siècle que chez un peintre d’exception qui est au sommet de son art. Une telle économie de moyens au service d’une telle puissance expressive ne se retrouvera pas avant la fin du 19 e ou le 20 e siècle.

Pour visionner d'autres œuvres sur GOOGLE ARTS & CULTURE, cliquer sur le nom du peintre :

Commentaires

Fleurette Lemay

  • 1. Fleurette Lemay Le 01/01/2022

hugongerard

  • 2. hugongerard Le 16/06/2019
  • 3. hugongerard Le 05/09/2014

rivagedeboheme

  • rivagedeboheme Le 05/09/2014

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Georges de La Tour

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Georges de La Tour (1593-1652) est un peintre du XVIIe siècle. Il représente le caravagisme en France.

Georges de La Tour est un peintre lorrain. Son talent est très vite reconnu dans sa région puis par le roi de France Louis XIII qui le nomme peintre officiel. On lui accorde un logement au Louvre, mais il préfère rester en Lorraine. De 17 ans à 23 ans, Georges de La Tour se forme en Italie à l'art du maniérisme et peut-être à l'art de Caravage . Comme lui, il aime représenter des scènes du quotidien et travaille la lumière et le clair-obscur avec une grande attention. Cet artiste est resté longtemps inconnu. En 1915, Hermann Voss, un historien de l'art allemand, lui attribua des tableaux nocturnes (de nuit). Par la suite, on découvre ses tableaux diurnes (de jour), bien qu'il les peignit en premier. Les œuvres diurnes.  Ces tableaux diurnes sont des scènes de genre, pour la plupart : un tricheur, une diseuse de bonne aventure... Les couleurs sont vives. Le décor est souvent absent, Georges de La Tour concentre le spectateur sur ses personnages et leurs expressions.

Georges de LaTour, La Diseuse de bonnes aventures

Les œuvres nocturnes.

Toutes les oeuvres nocturnes sont réalisées après 1640. Il s'agit de scènes religieuses. Elles sont très peu éclairées, souvent par la flamme d'une bougie. Ce clair-obscur donne à ces scènes une atmosphère calme et sereine. Ces tableaux sont encore plus épurés que les diurnes: aucun élément de décor, peu de détails. Les personnage sont immobiles et silencieux. Le peintre attire l'attention sur les visages, les regards. Madeleine est pensive, le jeune garçon se concentre sur sa lampe

Georges de la Tour, Saint Joseph charpentier, Musée du Louvre

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L'impressionnisme

Georges de La Tour

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The Fortune-Teller

Georges de La Tour French

On view at The Met Fifth Avenue in Gallery 622

Darting eyes and busy hands create a captivating narrative between otherwise staid figures, each of which is richly clothed in meticulously painted combinations of color and texture. La Tour took on a theme popularized in Northern Europe by prints and in Rome by Caravaggio: an old Roma (formerly identified with the derisive term "Gypsy") woman reads the young man’s fortune as her beautiful companions take the opportunity to rob him. This celebrated painting, which was only discovered in the mid-twentieth century, is inscribed with the name of the town where the artist lived in northeastern France, supporting the possibility that he developed such works independent of Caravaggio’s precedent.

to experts illuminate this artwork's story

#5104. The Fortune Teller

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  • 5104. The Fortune Teller
  • 2651. The Fortune Teller

The Fortune-Teller, Georges de La Tour (French, Vic-sur-Seille 1593–1652 Lunéville), Oil on canvas

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Title: The Fortune-Teller

Artist: Georges de La Tour (French, Vic-sur-Seille 1593–1652 Lunéville)

Date: probably 1630s

Medium: Oil on canvas

Dimensions: 40 1/8 x 48 5/8 in. (101.9 x 123.5 cm)

Classification: Paintings

Credit Line: Rogers Fund, 1960

Accession Number: 60.30

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Du peintre religieux au peintre de genre : Georges de la Tour

Le Tricheur à l'as de carreau

Le Tricheur à l'as de carreau

La Diseuse de bonne aventure

La Diseuse de bonne aventure

Le Tricheur à l'as de carreau

Auteur : LA TOUR Georges de

Lieu de conservation : musée du Louvre (Paris) site web

Date de création : 1636-1640

H. : 106 cm

L. : 145 cm

Huile sur toile

Domaine : Peintures

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean

Lien vers l'image

RF 1972 8 - 16-512471

Le Tricheur à l'as de carreau

Lieu de conservation : The Metropolitan Museum of Art (New York) site web

Date de création : Vers 1630

H. : 101,9 cm

L. : 123,5 cm

Huile sur toile.

Domaine Public © CC0 The Metropolitan Museum of Art

La Diseuse de bonne aventure

Date de publication : Novembre 2022

Auteur : Paul BERNARD-NOURAUD

Contexte historique

D’un peintre religieux à un peintre de genre.

La première partie de la carrière de Georges de la Tour se déroule auprès du duc de Lorraine Henri II, prétendant malheureux au trône de France l’année même de la naissance du peintre, en 1593. C’est à la cour du château de Lunéville qu’il se fait apprécier du souverain local par de nombreuses compositions religieuses qui s’accordent aux principes de la Contre-Réforme qu’Henri II, proche des Guise, entend promouvoir, y compris par le moyen des arts, lui qui fit don à l’église primatiale de Nancy d’une Annonciation du Caravage aujourd’hui conservée au musée des beaux-arts de la ville .

Dans un premier temps, l’invasion française de la Lorraine en 1632 ne semble pas avoir affecté la prospérité du peintre, qui continue de recevoir des commandes du successeur d’Henri II, Charles IV. Mais les revers militaires de ce dernier font de son duché la proie des différents belligérants impliqués dans la Guerre de Trente Ans et qui ravagent la région. La situation politique et l’honneur que lui fait Louis XIII en le nommant peintre ordinaire du roi incitent Georges de la Tour à s’établir à Paris (où il est logé au palais du Louvre) de 1639 à 1641, date à laquelle il retourne à Lunéville où il décède en 1652.

Sans doute pour satisfaire la demande, Georges de la Tour n’hésitait pas à emprunter ses thèmes à ses illustres prédécesseurs, non plus qu’à produire des répliques de ses propres inventions. Le Tricheur à l’as de carreau s’inspire ainsi des Tricheurs du Caravage (vers 1595), et reproduit quasiment à l’identique son propre Tricheur à l’as de trèfle du début des années 1630 (les deux œuvres sont conservées au musée d’art Kimbell, au Texas). Quant à sa Diseuse de bonne aventure , elle reproduit une situation que Le Caravage a lui-même peinte à deux reprises au milieu des années 1590 pour des prélats romains (le musée du Louvre et la pinacothèque capitoline conservent les deux tableaux). Par-delà les motifs qu’elles lui fournissent, les cadrages resserrés des œuvres du Caravage servirent aussi de modèles à Georges de la Tour.

Analyse des images

Rendre le clair-obscur lisible.

Distinctes par leurs sujets respectifs, La Diseuse de bonne aventure et Le Tricheur à l’as de carreau n’en présentent pas moins de nombreuses similitudes structurelles. L’éclairage diurne est sans doute leur point commun le plus saisissant de prime abord. Sous le pinceau de Georges de la Tour, la puissance dramatique du clair-obscur caravagesque y apparaît en effet tempérée par la clarté des coloris et des figures. Le peintre lorrain facilite ainsi la lisibilité des scènes qu’il met en page, quand, à l’inverse, il arrive au Caravage de l’obscurcir en étendant les ombres nocturnes depuis les recoins jusqu’aux figures (extension dont l’ Annonciation de Nancy est à cet égard représentative).

Le rouge garance qui colore à des degrés divers les habits des trois figures au premier plan de La Diseuse de bonne aventure remplit ainsi une fonction quasi-rythmique. Sa répétition contribue à distinguer les gestes coupables des gestes innocents qui s’enchaînent à l’entour du gros nœud qui ceint la figure centrale. De part et d’autre de cette « proie » masculine s’affairent ainsi quatre figures féminines, qui entreprennent de le délester de sa bourse et de son médaillon, tandis que la diseuse de bonne aventure plus âgée capte son attention en lui rendant le sou que le jeune homme lui a préalablement remis pour s’y faire prédire l’avenir.

Bien que le fond soit comparable à celui de la rue où est supposé avoir lieu l’escroquerie de La Diseuse de bonne aventure , les protagonistes du Tricheur à l’as de carreau sont cette fois assis autour d’une table. Un trio – formé du tricheur proprement dit, dont le regard fait du spectateur le complice autant que le témoin du stratagème établi avec la servante et l’autre femme – s’y entend sans mot dire pour dépouiller au jeu de cartes un jeune homme aisé au visage poupin et à la mise voyante. Georges de la Tour rend avec une virtuosité assumée chaque détail de son habillement, comme il le fait du reste pour chacune de ses figures. Là se situe aussi le réalisme qu’on lui a prêté a posteriori .

Interprétation

Une peinture en forme d’apologue.

Malgré l’estime dont il jouit de son vivant, le nom du peintre tombe après sa mort dans l’oubli, où il demeure près de trois siècles durant. La redécouverte de Georges de la Tour au début du siècle dernier assoit sa réputation de peintre de genre que celle de peintre religieux. La présentation en 1934 d’une douzaine de ses œuvres dans le cadre de l’exposition intitulée « Les peintres de la réalité en France au XVII e siècle » renforce encore cette perception, et favorise la recherche sur l’œuvre du peintre.

Le spectateur du XVII e siècle était sans aucun doute mieux disposé culturellement qu’on peut l’être aujourd’hui pour déceler la signification morale dont le peintre investissait ses compositions. Sans doute aussi cette opération d’élucidation lui était-elle plus aisée dans la mesure où il considérait d’un même œil ces scènes de genre et les scènes religieuses que peignait parallèlement Georges de la Tour. Dans les deux cas, cette non-distinction entre les cadres interprétatifs l’autorisait à la fois à reconnaître certains thèmes directement issus du répertoire chrétien et à en faire une interprétation moralisée, suivant en cela le modèle consacré de l’apologue.

En termes iconographiques, la figure centrale du Tricheur à l’as de carreau arbore en effet les attributs dont Marie Madeleine se débarrasse lorsqu’elle se repent de ses péchés (comme dans la version qu’en donne le peintre dans le tableau du Metropolitan Museum). Autrement dit, son statut de courtisane est ici aisément identifiable, en sorte que l’on déduit de sa présence que la luxure, comme le jeu, l’appât du gain et le vin sont autant de tentations qui perdent les jeunes hommes de bonne famille, à l’instar du Fils prodigue ayant cédé aux séductions mondaines dont l’évangile selon Luc a fait une parabole qui s’applique également au jeune homme figurant au centre de La Diseuse de bonne aventure .

Cet autre apologue met non seulement en garde le spectateur contre le vol, mais il l’incite à se défier de l’art divinatoire, voire à se méfier de celles (puisque ce sont essentiellement des femmes) qui le pratiquent, et en l’occurrence des Bohémiennes en général qui évoluent aux marges de la bonne société d’alors. Chez Georges de la Tour, l’avertissement se double d’une leçon visuelle énoncée selon le principe de la mise en abîme : si le jeune fat avait prêté plus d’attention à l’habit de la voyante qu’à sa propre vêture, il aurait déduit par avance des motifs tissés sur le devant de son manteau qu’il était le petit lapin et elle le puissant rapace.

De manière peut-être plus inattendue pour le spectateur actuel, mais d’une façon que les fables de Jean de la Fontaine ne feront qu’entériner à la fin du XVII e siècle, ce détour par les figures animales se retrouve également dans Le Tricheur à l’as de carreau . Il ne ressort pas cette fois de quelque détail vestimentaire (bien que le fait que les aiguillettes du tricheur soient dénouées à l’emmanchure, au contraire de celles de sa victime, constitue à l’époque un indice évident de sa dépravation), mais il concerne les visages mêmes des quatre protagonistes. Pour un amateur rompu à l’art de la physiognomonie animale, alors en plein développement, sachant par conséquent inférer des traits physiques d’une personne sa personnalité morale d’après leur ressemblance avec ceux prêtés aux animaux, la victime de la tricherie est un pigeon qu’une poule et un goupil (un renard) s’apprêtent à plumer sous le regard complice d’une fouine (dont l’aigrette attaché à son turban n’est cependant pas autographe, mais a fait l’objet d’un ajout postérieur à l’achèvement du tableau).

Dans un cas comme dans l’autre, Georges de la Tour est représentatif d’une époque où le discours moral que véhicule la religion, loin de s’épuiser dans la peinture religieuse proprement dite, trouve dans l’iconographie séculière un moyen de se renouveler, et probablement de se diffuser plus largement dans la société. Que cette diffusion ouvre l’interprétation au lieu de la refermer ne contredit aucunement un projet qui entend, comme les Fables de La Fontaine, instruire en divertissant. Ce processus explique en revanche que la réception actuelle de pareilles représentations puisse faire l’économie de la dimension moralisante qui les anime, sans réduire pour autant la valeur artistique qui reste attachée aux peintures du maître lorrain.

Bibliographie

Alain JAUBERT, « Le dessous des cartes. Le Tricheur à l’as de carreau , vers 1635, Georges de la Tour », in Idem, Palettes , Paris, Gallimard, 1998.

Pascal QUIGNARD, Georges de la Tour , Paris, Galilée, 2005.

Jacques THUILLIER, Georges de la Tour , Paris, Flammarion, 1992.

Jacques THUILLIER, Pierre ROSENBERG (dir.), Georges de la Tour , Paris, Réunion des musées nationaux, 1972.

Pierre ROSENBERG, Marina MOJANA (dir.), Georges de la Tour. Catalogue complet des peintures , Paris, Bordas, 1992.

Guerre de Trente Ans : Guerre européenne qui ravagea notamment le Saint-Empire romain germanique (l’Allemagne) de 1618 à 1648. L’origine du conflit est religieuse : à l’expansion de la Réforme en Allemagne, s’opposent les princes et souverains catholiques.

Pour citer cet article

Paul BERNARD-NOURAUD, « Du peintre religieux au peintre de genre : Georges de la Tour », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 27/04/2024. URL : histoire-image.org/etudes/peintre-religieux-peintre-genre-georges-tour

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Georges de La Tour

Georges de La Tour, la Diseuse de bonne aventure

Peintre français (Vic-sur-Seille, 1593-Lunéville 1652).

Illustre en son temps, puis complètement oublié, Georges de La Tour a retrouvé au xx e  s. la place éminente qui lui revient dans l'histoire de la peinture française. Son œuvre, telle qu'elle a été reconstituée, est surtout faite de tableaux religieux et de scènes de genre.

1. Le « peintre ordinaire » de Louis XIII

Né dans une famille de boulangers, Georges de La Tour semble recevoir une bonne éducation et trouver en Lorraine un milieu propice à l'apprentissage de son art. Fixé en 1620 à Lunéville, la ville natale de son épouse, il obtient du duc de Lorraine d'importants privilèges qui vont lui permettre de mener la vie d'un noble fortuné.

Il conserve sa position après l'occupation du duché de Lorraine par les troupes françaises et, en 1639, il obtient même le titre de peintre ordinaire du roi. On ne connaît de lui qu'environ soixante-quinze œuvres – dont une quarantaine sont authentifiées. Les multiples répliques, telles que celles de son Saint Sébastien soigné par sainte Irène , sont la preuve de sa notoriété.

2. Évolution d'un style

On distingue les scènes diurnes et les scènes nocturnes. Les premières sont traitées dans une lumière froide et claire, avec une précision sans concession ( Saint Jérôme pénitent , 2 versions ; le Joueur de vielle ). Les secondes sont baignées dans une lumière artificielle, afin d'exclure la couleur – une tache de rouge vif venant seule, d'ordinaire, animer la gamme des bruns – et de ramener les volumes à quelques plans simples ( la Femme à la puce  ; le Nouveau-né ).

Georges de La Tour, le Tricheur à l'as de carreau

.Le petit nombre de toiles clairement datées ( Saint Pierre repentant 1645 ; le Reniement de saint Pierre 1650) ne permet guère de s'entendre sur une chronologie.

Il semble pourtant possible de distinguer une première période (1620-1630), nettement marquée par le réalisme d'inspiration caravagesque, peut-être découvert lors d'un séjour du peintre en Italie (1610-1616) : en témoignent notamment la série du Christ et les douze apôtres (cinq originaux conservés) ou le Saint Thomas du Louvre.

Au cours d'une seconde période, commençant au début des années 1630, Georges de La Tour semble évoluer vers un réalisme plus personnel, tel qu'il s'exprime dans le Joueur de vielle , déjà cité, ou dans le Tricheur à l'as de carreau . C'est en pleine gloire qu'il succombe, sans doute victime de la peste. Son fils Étienne, probablement son collaborateur depuis 1646, obtient à son tour le titre de peintre ordinaire du roi dès 1654.

3. L'héritier spirituel du Caravage

Georges de La Tour, la Madeleine à la veilleuse

Georges de La Tour fascine par sa rigueur géométrique et par son luminisme voué à l'essentiel. Il emprunte ses thèmes, volontiers répétés, au répertoire caravagesque des années 1610-1620 ( la Diseuse de bonne aventure  ; la Madeleine à la veilleuse ).

Mais, au lieu de pousser ce répertoire vers le pittoresque comme la plupart de ses contemporains du Nord, il renoue avec l'esprit des premiers caravagistes et ramène la peinture à l'étude exclusive de l'âme humaine. Pour autant qu'on puisse en juger, il exclut anecdotes, figurants, décors et même paysages, quitte à rendre parfois ses sujets énigmatiques ( Saint Joseph éveillé par l'ange ). Son univers est sans doute le plus dépouillé qu'on puisse voir chez un grand peintre.

4. Force et simplicité

Georges de La Tour, Rixe de musiciens

Georges de La Tour transcende le quotidien, fige jusqu'aux gestes les plus violents (Rixe de musiciens) et préfère d'ordinaire l'immobilité, le silence, la méditation. Il installe dans chacune de ses œuvres, qu'on devine lentement mûries, une nécessité plus rigoureuse encore que celle de son contemporain – et sur tant de points son contraire – Nicolas Poussin .

De là viennent la force que prend le moindre détail et l'audace exceptionnelle de compositions faites avec des moyens en apparence très simples (Job raillé par sa femme) . De là aussi vient l'assimilation de nombre de tableaux (Saint Joseph charpentier  ; Saint Jean-Baptiste au désert) au grand courant stoïcien qui traverse l'époque et à la mystique lorraine (saint Pierre Fourier ).

5. Georges de La Tour et la Lorraine

Demeurée à l'écart des conflits pendant tout le xvi e  s., la Lorraine était un duché prospère dont le peintre Jacques de Bellange avait fait un foyer artistique renommé. Tout change à partir de 1633, lorsqu'elle est entraînée dans les horreurs de la guerre de Trente Ans . C'est l'incendie de Lunéville, en 1638, qui fait disparaître la plupart des œuvres de Georges de La Tour, poussant ce dernier à tenter de se trouver des mécènes à Paris. Le cardinal de Richelieu lui-même lui achète un Saint Jérôme.

Attaché au rang qu'il occupait à Lunéville, Georges de La Tour s'y réinstale en 1643. Il y est en grâce auprès du duc de La Ferté-Sénectère, qui gouverne alors la Lorraine au nom du roi de France. C'est de cette époque que date sa plus grande série de nocturnes.

6. Citations

Georges de La Tour, Saint Joseph charpentier

« Héraclite, Georges de La Tour, je vous sais gré d'avoir de longs moments poussé dehors de chaque pli de mon corps singulier ce leurre : la condition humaine incohérente. »

René Char (« Partage formel », dans Fureur et mystère ) : le poète associe dans sa réflexion Héraclite et Georges de La Tour après avoir découvert la peinture de ce dernier lors de l'exposition « Les peintres de la réalité en France au xvii e  siècle », organisée au musée de l'Orangerie en 1934-1935.

« La Tour raconte grâce aux regards. »

Pierre Rosenberg (né en 1936), académicien, dans un discours prononcé au palais de l'Institut à l'occasion de l'exposition Georges de La Tour au Grand Palais en 1997.

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Georges de La Tour, la Diseuse de bonne aventure

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Chronologie

  • 1630 Le Tricheur à l'as de carreau, peinture de G. de La Tour.
  • vers 1635 La Diseuse de bonne aventure, peinture de G. de La Tour.
  • vers 1640-1645 La Madeleine à la veilleuse, peinture de G. de La Tour.

Les œuvres phares

Consultez les oeuvres incontournables du musée et amusez-vous à découvrir ces chefs-d’oeuvre à travers les différents thèmes que nous vous proposons.

Pour des raisons de prêts, de restaurations ou de conservation, toutes ces oeuvres ne sont pas actuellement présentées dans les salles du musée.

georges de la tour oeuvres

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Georges de La Tour (1593 - 1652)

Le Nouveau Né , vers 1645

Huile sur toile

76,7 x 92,5 cm

Le Nouveau-né de Georges de La Tour est l’une des œuvres les plus populaires de la peinture française du XVIIe siècle et certainement le tableau le plus célèbre conservé dans les musées de Bretagne. Cette notoriété, qui est le privilège d’un nombre restreint de chefs-d’œuvre, fait souvent oublier qu’il y a à peine un siècle, le Nouveau-né était exposé avec une attribution erronée aux frères Le Nain, que son véritable auteur n’était connu de personne et que son sujet, enfin, était mal compris. Il a fallu le travail de plusieurs générations d’historiens de l’art et le croisement de recherches successives pour éclaircir une partie des interrogations suscitées par ce tableau. Cette enquête, qui s’inscrit au commencement de la redécouverte de La Tour, n’a pas encore élucidé toutes les questions.

La provenance ancienne du tableau est inconnue. Il apparaît à Rennes au moment de sa saisie à la Révolution au bénéfice du musée. L’identité de l’auteur du tableau n’est retrouvée qu’en 1915 par l’historien de l’art allemand Hermann Voss. Plus tard, la comparaison avec d’autres œuvres de La Tour permet de montrer qu’il ne s’agit pas ici d’une simple scène de maternité, mais bien d’un sujet religieux mettant en scène la Vierge, sa mère sainte Anne et l’Enfant Jésus.

Dans sa conception, cette œuvre reprend les principes esthétiques mis en place par Caravage à Rome : des modèles populaires, un éclairage nocturne, un fond neutre. La simplicité de la représentation contribue pleinement à en accentuer l’aspect méditatif et silencieux. Le peintre met ici l’accent sur un élément universel : le miracle de la naissance d’un enfant. 

Bretagne Musées

Le Nouveau-né, de Georges De la Tour

Georges de La Tour (1593 - 1652) Le Nouveau Né, vers 1645 Huile sur toile 76,7 x 92,5 cm Musée des beaux-arts de Rennes

georges de la tour oeuvres

Le Nouveau-né de Georges de La Tour est l’une des œuvres les plus populaires de la peinture française du XVIIe siècle et certainement le tableau le plus célèbre conservé dans les musées de Bretagne. Cette notoriété, qui est le privilège d’un nombre restreint de chefs-d’œuvre, fait souvent oublier qu’il y a à peine un siècle, le Nouveau-né était exposé avec une attribution erronée aux frères Le Nain, que son véritable auteur n’était connu de personne et que son sujet, enfin, était mal compris. Il a fallu le travail de plusieurs générations d’historiens de l’art et le croisement de recherches successives pour éclaircir une partie des interrogations suscitées par ce tableau. Cette enquête, qui s’inscrit au commencement de la redécouverte de La Tour, n’a pas encore élucidé toutes les questions.

La provenance ancienne du tableau est inconnue. Il apparaît à Rennes au moment de sa saisie à la Révolution au bénéfice du musée. L’identité de l’auteur du tableau n’est retrouvée qu’en 1915 par l’historien de l’art allemand Hermann Voss. Plus tard, la comparaison avec d’autres œuvres de La Tour permet de montrer qu’il ne s’agit pas ici d’une simple scène de maternité, mais bien d’un sujet religieux mettant en scène la Vierge, sa mère sainte Anne et l’Enfant Jésus.

Dans sa conception, cette œuvre reprend les principes esthétiques mis en place par Caravage à Rome : des modèles populaires, un éclairage nocturne, un fond neutre. La simplicité de la représentation contribue pleinement à en accentuer l’aspect méditatif et silencieux. Le peintre met ici l’accent sur un élément universel : le miracle de la naissance d’un enfant.

Retrouvez ci-dessous la présentation de l’œuvre par Charlotte Ciret, médiatrice au musée, pour la rubrique Décrypt’art de France 3 Bretagne :

Musée des beaux-arts de Rennes

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Georges de La Tour, l'un des plus grands maîtres du XVIIe siècle

Alors qu'il est tombé dans l'oubli pendant plus de trois siècles, le peintre lorrain Georges de La Tour est aujourd'hui considéré un artiste majeur et incontournable du XVIIe siècle.

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Georges de La Tour est baptisé le 14 mars 1953, à Vic-sur-Seille. Élevé dans une famille de boulangers, il est le deuxième d'une fratrie de sept enfants. Sa jeunesse et sa formation restent des énigmes. Il aurait commencé à peindre lors d'un voyage en 1616 pendant lequel il aurait rencontré les peintres hollandais Gerrit van Honthorst et Hendrick ter Brugghen de l'école caravagesque d'Utrecht. Les œuvres de Georges de La Tour sont largement influencées par le travail du Caravage, une figure majeure du monde de l'art. Après son mariage avec Diane Le Nerf, une fille de famille noble, il pose ses valises à Lunéville. Il commence une carrière de peintre prestigieuse en travaillant notamment pour Henri II de Lorraine. Ses genres de prédilection sont la religion, les scènes de genre et les toiles réalistes. Lors de la guerre de Trente Ans, Lunéville est incendiée et contraint de La Tour et sa famille à fuir. Ils vivront quelque temps au Palais du Louvre sous le règne de Louis XIII. Il reçoit également le titre de « peintre ordinaire du roi ». En 1641, il rentre à Lunéville où il rencontre toujours un franc succès. Il meurt à l'âge de 58 ans, le 30 janvier 1652, à Lunéville, d'une « pleurésie », d'après son acte de décès. Tout laisse croire qu'il est en fait décédé d'une épidémie, comme son épouse et son valet emportés le même mois.

Georges de La Tour en 3 œuvres : n°1 - La Diseuse de bonne aventure (1632-1638)

georges de la tour oeuvres

© Wikimedia Commons

La Diseuse de bonne aventure est une huile sur toile peinte par Georges de La Tour. Elle aurait été réalisée entre 1632 et 1635, d'après les évaluations de Pierre Rosenberg, et entre 1635 et 1638 selon Jacques Thuillier. Cette œuvre d’envergure (102 x 123 cm), considérée comme un chef-d’œuvre absolu, est fortement influencée par le Caravage en reprenant le thème de la diseuse de bonne aventure. Aujourd'hui, La Diseuse de bonne aventure est exposée dans le prestigieux Metropolitan Museum of Art de New York.

n°2 - Le Vielleur au chien (vers 1622)

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Le Vielleur au chien est une huile sur toile huilée par Georges de La Tour vers 1622, pendant la première période de l'artiste. Elle est conservée par le musée du Mont-de-Piété de Bergues. Le peintre s'intéresse alors aux paysans et aux mendiants. Il s'agit aussi de la plus grande œuvre attribuée à de La Tour avec des dimensions 1,86 x 1,20 mètre. Le tableau représente un mendiant aveugle qui chante en s'accompagnant à la vielle. Georges de La Tour réalisera ensuite une série de Vielleurs.

n°3 - Le Tricheur à l'as de carreau (vers 1636-1638)

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Georges de La Tour a peint Le Tricheur à l'as de carreau vers 1636-1638. Cette huile sur toile, exposée au musée du Louvre, est considérée comme une œuvre majeure de la peinture française. Son influence est marquée par les peintures de Caravage avec le thème du tricheur. Le Tricheur à l'as de carreau représente quatre personnages installés autour d'une table de jeu. Il y a le tricheur, la servante, la courtisane et le jeune homme berné. Une variante notable est Le Tricheur à l'as de trèfle .

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10 expos à voir absolument à Paris cet automne

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Paris Culture et patrimoine Villes

L'exposition consacrée à Mark Rothko est un des rendez-vous culturels phares de cet automne à Paris.

Temps de lecture: 0 min Publié le 22 décembre 2023, mise à jour le 15 avril 2024

De Rothko à Van Gogh en passant par Modigliani, les plus grands artistes de l’Histoire de l’Art se donnent rendez-vous à Paris en 2023. Du Louvre au musée d'Orsay, les grands musées parisiens accueillent des chefs-d’œuvre qui raviront les amateurs de culture. Voici notre sélection d’expositions incontournables à découvrir à Paris.

"Chagall, Paris-New-York", à l’Atelier des Lumières

L'Atelier des Lumières propose une rétrospective Marc Chagall en 2023.

*Du 17 février 2023 au 7 janvier 2024 *

Figure de l’art moderne, Marc Chagall est à l’honneur de l’exposition immersive "Chagall, Paris-New-York" tout au long de l’année 2023 à l’ Atelier des Lumières , centre d’art numérique à Paris. Des projections monumentales pour redécouvrir les œuvres de cet artiste cosmopolite :* La Maison Bleue, Paris par la Fenêtre, Le Loup et la Cigogne* sans oublier le plafond de l’Opéra Garnier. Peintre majeur de la première moitié du 20e siècle, Paul Klee fait l’objet d’une seconde exposition : une échappée poétique où le visiteur découvre quelques-unes des 10 000 peintures et dessins de cet artiste très influencé par la musique et l’opéra.

Visiter l’Atelier des Lumières

"Gertrude Stein et Pablo Picasso" au musée du Luxembourg

"Gertrude Stein et Pablo Picasso : l'invention du langage" est à découvrir cet automne au musée du Luxembourg.

Du 13 septembre 2023 au 28 janvier 2024

Pablo Picasso aurait-il connu le même succès sans le soutien de son amie collectionneuse d’art moderne Gertrude Stein ? Probablement pas. 50 ans après la disparition du génie espagnol, le musée du Luxembourg célèbre cette amitié sans pareil basée sur la complicité et le goût pour la créativité. Les toiles du maître du cubisme dont Les Demoiselles d’Avignon semblent dialoguer avec les poèmes de l'écrivaine américaine. L'exposition met également en lumière les relations qu’entretenait Gertrude Stein avec les artistes avant-gardistes tels que Henri Matisse ou Jean Cocteau tout en soulignant le rôle de l’œuvre de Picasso sur les figures du mouvement PopArt à l’instar d’ Andy Warhol et Robert Rauschenberg.

Visiter le musée du Luxembourg

Nicolas de Staël au Musée d’art moderne de Paris

Nicolas de Staël,  Femme assise, 1953 Huile sur toile 114 x 162 cm Collection particulière.

Du 15 septembre 2023 au 21 janvier 2024

Entre figuration et abstraction, l’œuvre de Nicolas de Staël occupe une place à part entière dans l’histoire de l’art à (re)découvrir cet automne au musée d’art moderne de Paris dans le cadre d’une exposition rétrospective. 200 tableaux, dessins, gravures, carnets sont présentés dont plusieurs chefs d’œuvre reconnus comme Parc des Princes ou Agrigente mais aussi des travaux exposés pour la première fois en France permettant de porter un nouveau regard sur son œuvre.

Visiter le musée d’art moderne de Paris

"Amedeo Modigliani. Un peintre et son marchand" au musée de l’Orangerie

Amedeo Modigliani (1884-1920) / Fille rousse/ 1915/ Huile sur toile/ 40,5 x36,5 cm/ Paris, musée de l'Orangerie.

Du 20 septembre 2023 au 15 janvier 2024

C’est une des expositions les plus attendues de l’automne 2023. A partir de la rentrée, le musée de L’Orangerie explore les liens artistiques et amicaux entretenus entre Amadeo Modigliani, le maître du mouvement expressionisme et son marchand, Paul Guillaume dont le rôle a été déterminant dans la carrière internationale de l’artiste, au début du 20e siècle. Portraits iconiques, sculptures controversées, nus féminins, récits biographiques du collectionneur, on redécouvre l’œuvre révolutionnaire de Modigliani sous un nouveau regard.

Visiter le musée de l’Orangerie

"Azzedine Alaïa, couturier collectionneur" au Palais Galliera

Madeleine Vionnet, robe et cape du soir, ayant appartenues à Agnès Ernst Graham, mère de Katharine Graham, directrice du Washington Post , 1937.

*Du 27 septembre 2023 au 21 janvier 2024 *

Styliste de renom, Azzedine Alaïa était aussi un grand collectionneur. Un trésor inestimable de 20 000 pièces de grand couturiers français et internationaux conservé dans le plus grand secret jusqu’à sa mort, en 2017. Jeanne Lanvin, Cristóbal Balenciaga, Gabrielle Chanel, Madeleine Vionnet, Christian Dior, Jean Paul Gaultier, Alexander McQueen, Thierry Mugler… Une centaine de ces pièces de créateur sont à découvrir cet automne au Palais Galliera dans le cadre d’une exposition inédite. Cerise sur le gâteau, la visite se termine au Musée d’art moderne, en face du palais Galliera où le visiteur peut admirer trois costumes de scène conçus en 1919 par Henri Matisse pour les Ballets russes.

Visiter le Palais Galliera

"Van Gogh à Auvers-sur-Oise : les derniers mois" au musée d'Orsay

L'église d'Auvers-sur-Oise, vue du chevet (1890)

Du 3 octobre 2023 au 4 février 2024

Chaque exposition consacrée à l'œuvre de Vincent Van Gogh est un évènement. La prochaine, organisée cette automne au musée d'Orsay ne fait pas exception. Pour la première fois, l'accrochage proposée se focalise sur les deux derniers mois de la vie de l'artiste passés à Auvers-sur-Oise, dans le Parc naturel régional du Vexin français près de Paris. Une période productive et charnière puisque le maître hollandais y réalise 74 tableaux et 33 dessins dont quelques uns de ses plus grands chefs d'œuvre tels que Le Docteur Paul Gachet, L’église d’Auvers-sur-Oise, ou Le Champ de blé aux corbeaux. Paysages rural, natures mortes, portraits, représentations du village, 40 tableaux et 20 dessins de Van Gogh sont à découvrir dans le cadre de cette exposition y compris l'unique série d'œuvres au format allongé en double carré.

Visiter le musée d'Orsay

"Mike Kelley : Ghost and Spirit" à la Bourse de Commerce Pinault Collection

Mike Kelley, Kandors Full Set (détail), 2005-2009.

*Du 13 octobre 2023 au 19 février 2024 *

Inspiré par la culture punk et underground, Mike Kelley fut l’un des artistes plasticiens américains les plus influents de la fin du 20e siècle. Dix ans après sa mort, la Collection Pinault revisite son œuvre à la fois subversive, innovante et inclassable. Sculptures à l’humour grinçant, jouets en peluche grand format soulignant les excès de la société de consommation, villes miniatures sous cloche ( kandors ) sont présentés.

Visiter la Bourse de Commerce Pinault Collection

Mark Rothko à la Fondation Louis Vuitton

Mark Rothko, Light Cloud, Dark Cloud, 1957 Huile sur toile 169,6 x 158,8 cm Modern Art Museum of Fort Worth Museum purchase, The Benjamin J. Tillar Memorial Trust.

Du 18 octobre 2023 au 2 avril 2024

Figure de l’expressionnisme abstrait, Mark Rothko est à l’honneur de la Fondation Louis Vuitton dans le cadre d’une exposition rétrospective retraçant son œuvre à travers 115 tableaux issus de grandes collections internationales. Paysages urbains, mythes antiques, surréalisme, le parcours de visite suit l’évolution artistique du peintre vers l’abstraction comme en atteste la série des Multiformes caractérisées par des masses chromatiques en suspension et la superposition de formes rectangulaires. Deux installations majeures sont à découvrir telles que la reconstitution de l’une des salles de la Phillips Collection de Washington ainsi que l’ensemble de peintures murales aux teintes rouge vif destinées au restaurant Four Seasons, finalement conservées par l'artiste.

Visiter la Fondation Louis Vuitton

« Picasso : Dessiner à l’infini » au Centre Pompidou

Tête de femme Paris, été 1907 - Pastel sur papier, 62 × 50 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris Legs de M. Georges Salles, 1967. AM 3556 D.

*Du 18 octobre 2023 au 15 janvier 2024 *

Le Centre Pompidou rend à son tour hommage à l’œuvre de Picasso 50 ans après la disparition du maître du cubisme à travers une exposition consacrée à ses dessins. 1000 œuvres incluant les carnets de l’artiste et plusieurs séries de gravure sont présentées aux visiteurs. On revisite ainsi le parcours du génie ibérique en se glissant dans son intimité, de ses débuts jusqu’à ses dernières réalisations.

Visiter le Centre Pompidou

« le Trésor de Notre-Dame de Paris » au musée du Louvre

Jean-Alexandre Chertier, naar ontwerp van Viollet-le-Duc, duifvormige vaas voor de heilige oliën, 1866. Schat van de Notre-Dame in Parijs.

*Du 18 octobre 2023 au 29 janvier 2024 *

Alors que le chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris bat son plein (la nouvelle flèche s’élèvera dans le ciel de Paris d’ici fin 2023), le musée du Louvre consacre une exposition au trésor du plus célèbre des monuments parisiens. Vêtements sacerdotaux, reliques, reliquaires, plus de 120 objets précieux sont à découvrir cet automne avant qu’ils regagnent la sacristie de l’édifice, réalisée au XIXe siècle par les architectes Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus pour protéger ces œuvres.

Visiter le musée du Louvre

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IMAGES

  1. The Education of the Virgin by Georges de La Tour

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  2. Georges de La Tour en 6 chefs-d’œuvre

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  3. Madeleine a la Veilleuse. Oil on canvas 128 x 94 cm RF 1949 / II

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  4. GEORGES DE LA TOUR’S WORKS: his most beautiful paintings

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COMMENTS

  1. Georges de La Tour

    Début. Biographie. Enfance et formation. Premiers travaux à Lunéville. Paris et fin de vie. L'oubli et la redécouverte de Georges de la Tour. Œuvres. Description de son œuvre. Liste des peintures. Le rapport entre littérature et peinture : comment son œuvre picturale a-t-elle imprégné la littérature ? Le dialogue entre littérature et peinture.

  2. Georges de La Tour : biographie et œuvres

    Ses œuvres sont rares. Tombé dans l'oubli après sa mort, Georges de La Tour (1593-1652) a été redécouvert au début du XX e siècle. Le peintre du XVII e siècle est depuis mondialement célèbre pour son réalisme intimiste et ses clair-obscurs qui font de lui l'un des continuateurs de la tradition caravagesque.

  3. Georges de La Tour en 6 chefs-d'œuvre

    Découvrez six tableaux célèbres de l'artiste mystérieux et controversé Georges de La Tour, peintre religieux et genre, qui a marqué le XVIIe siècle. De Job raillé par sa femme à Le Tricheur, en passant par La Diseuse de bonne aventure et La Madeleine à la flamme filante, apprenez-en plus sur son œuvre et sa vie.

  4. Biographie et œuvre de Georges de La Tou

    Biographie. 1593-1652. Georges Dumesnil de La Tour est né en 1593 à Vic-sur-Seille, près de Metz, en Lorraine, dans une famille de boulangers. Sa période de formation est très mal connue car il n'existe que très peu de documents le concernant. Les jeunes peintres de l'époque souhaitaient tous aller à Rome et partaient parfois en ...

  5. Georges de La Tour

    Georges de La Tour (1593-1652) La Madeleine à la veilleuse Huile sur toile. H. : 1,28 ; L. : 0,94 m Paris, musée du Louvre © RMN / Gérard Blot. Georges de La Tour (1593-1652) est un peintre du XVIIe siècle. Il représente le caravagisme en France.

  6. Georges de La Tour

    Georges de La Tour mars 1593 - 30 janv. 1652 Artiste au confluent des cultures nordique, italienne et française, contemporain de Jacques Callot et des frères Le Nain, La Tour est un...

  7. « Le Nouveau-né » de Georges de La Tour

    60 ŒUVRES À VOIR (AU MOINS) UNE FOIS DANS SA VIE. « Le Nouveau-né » de Georges de La Tour : la magie de la vie à la lueur d'une flamme. Par Joséphine Bindé. Publié le 6 décembre 2020 à 09h00, mis à jour le 21 mars 2023 à 14h23.

  8. tous les articles sur Georges de La Tour

    Le peintre du XVII e siècle est depuis mondialement célèbre pour son réalisme intimiste et ses clair-obscurs qui font de lui l'un des continuateurs de la tradition caravagesque. Les scènes, souvent simples et touchantes, misant sur l'expression et le recueillement des personnages, atteignent l'universalité. Sa vie et ses œuvres clés. Je découvre.

  9. Georges de La Tour

    The Fortune-Teller. Georges de La Tour French. probably 1630s. On view at The Met Fifth Avenue in Gallery 622. Darting eyes and busy hands create a captivating narrative between otherwise staid figures, each of which is richly clothed in meticulously painted combinations of color and texture.

  10. Du peintre religieux au peintre de genre : Georges de la Tour

    Découvrez toutes nos études. Du peintre religieux au peintre de genre : Georges de la Tour. Le Tricheur à l'as de carreau. Auteur : LA TOUR Georges de. Lieu de conservation : musée du Louvre (Paris) site web. Date de création : 1636-1640. H. : 106 cm. L. : 145 cm. Huile sur toile. Domaine : Peintures.

  11. Le Tricheur à l'as de carreau

    Le Tricheur à l'as de carreau est un tableau réalisé par Georges de La Tour vers 1636- 1638 1, conservé au musée du Louvre, et considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du peintre et de la peinture française 2 . L'œuvre est signée « Georgius De La Tour fecit » sous le coude du tricheur, dans l'ombre de la nappe tombant sur le rebord de la table.

  12. Georges de La Tour

    Georges de La Tour fascine par sa rigueur géométrique et par son luminisme voué à l'essentiel. Il emprunte ses thèmes, volontiers répétés, au répertoire caravagesque des années 1610-1620 ( la Diseuse de bonne aventure ; la Madeleine à la veilleuse ).

  13. Les œuvres phares

    Georges de La Tour (1593 - 1652) Le Nouveau Né, vers 1645. Huile sur toile. 76,7 x 92,5 cm. Le Nouveau-né de Georges de La Tour est l'une des œuvres les plus populaires de la peinture française du XVIIe siècle et certainement le tableau le plus célèbre conservé dans les musées de Bretagne.

  14. Le Nouveau-né, de Georges De la Tour

    Le Nouveau Né, vers 1645. Huile sur toile. 76,7 x 92,5 cm. Musée des beaux-arts de Rennes, domaine public. Le Nouveau-né de Georges de La Tour est l'une des œuvres les plus populaires de la peinture française du XVIIe siècle et certainement le tableau le plus célèbre conservé dans les musées de Bretagne.

  15. Georges de La Tour, l'un des plus grands maîtres du XVIIe siècle

    Georges de La Tour en 3 œuvres : n°1 - La Diseuse de bonne aventure (1632-1638) la-diseuse-de-bonne-aventure-1632-1638-georges-de-la-tour. © Wikimedia Commons. La Diseuse de bonne aventure est une huile sur toile peinte par Georges de La Tour.

  16. Georges de La Tour, la flamme qui veille

    Georges de La Tour, la flamme qui veille. Ecrivains et auteurs Barbara Lecompte. Editeur Arléa. Thèmes Arts. Dominique Vergnon 14/05/2018. Commenter Ecrire une critique. L'œuvre de...

  17. Vélo: tour de France des itinéraires pour pédaler sans se presser

    Au pays du Tour de France, ce ne sont pas les échappées belles qui manquent. 22 800 km de véloroutes et voies vertes, 5 500 km d'itinéraires touristiques régionaux, 3 000 circuits routes et VTT invitent à des pédalées douces en duo, en famille, entre amis. À la campagne, le long d'un canal, en bord de mer, dans les vignes ou en ...

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